Mortzwiller fait partie de l'arrondissement de Thann et du canton de Masevaux. Il a une superficie de 423 ha dont 189 de bois. Les villages les plus proches sont Lauw (3 km), Masevaux (6 km), Soppe-le-Haut (2 km) et Sentheim (3 km). La ville la plus importante située à proximité est Belfort, qui se trouve à 21 km au sud-ouest. Située à 372 mètres d'altitude, la commune est proche du parc naturel régional des Ballons des Vosges.
Du patronyme germanique Moritz et du latin villare, ferme.
Appelé d'abord Mormaigny, qui formait avec Soppe-le-Haut en englobant également le bourg disparu de Eichen et le village de Dieffmatten, un seul et même village dont le nom est cité en 1455 lors d'une sentence d'un chevalier. L'histoire se confond aussi avec celle du vallon de Soultzbach qui a été dévasté par la peste en 1234, puis par les compagnies anglaises qui dévastent le village en 1376, puis par les Armagnacs en 1444.
Il existait autrefois à Mortzwiller un château de plaisance avec parc, jardin anglais et un labyrinthe remarquable, appartenant à l'évêque constitutionnel Jean-Baptiste Gobel né en 1727 à Thann, nommé en 1771[2]. On n'en voit plus aucune trace à ce jour : les matériaux ont d'abord servi à l'agrandissement du moulin du village qui faisait partie des biens de la propriété. Ce moulin a ensuite été converti en tissage. Le souvenir de ce moulin en est aujourd'hui conservé par la rue du Moulin dans le prolongement de laquelle subsistent les étangs qui servaient à réguler l'eau du canal d'alimentation de la roue à aubes.
Les armes de Mortzwiller se blasonnent ainsi : « D'or à la terrasse d'azur, une roue de moulin de gueules soutenant une navette de tisserand de même posée en fasce. »
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[3]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[4],[Note 1].
En 2013, la commune comptait 336 habitants, en évolution de +5,99 % par rapport à 2008 (Haut-Rhin : +1,54 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
↑Édouard Thirria, Manuel à l'usage de l'habitant du département de la Haute-Saône, (lire en ligne), p. 184-185.
↑Il est élu député de Belfort en 1789. En juin 1790, il signe la constitution civile du clergé et le 13 mars 1791, il obtient le siège d'évêque constitutionnel de Paris. Il mourra à l'échafaud le 13 avril 1794.