Lors de la Révolution, le village de Moutiers est majoritairement sceptique vis-à-vis de la République. Les habitants du bourg éprouvent ainsi quelques inimitiés vis-à-vis du seigneur de Grenouillon, Dominique-Alexandre Jaudonnet de Laugrenière, qui s'est porté acquéreur en première main de plusieurs biens nationaux de première origine (biens du clergé) en 1791.
Ce même seigneur s'engera dans l’insurrection vendéenne en commandant la tête de la division d'Argenton-Château pour prendre part à la campagne d'outre-Loire[1]. Il est capturé lors de la défaite des Chouans à Savenay et guillotiné en 1794 à Nantes.
C’est de lui que, le 25 décembre 1793, le général Michel de Beaupuy écrit à Antoine Merlin de Thionville :
« L'histoire ne nous présente point de combat dont les suites aient été plus décisives. Ah ! mon brave, comme tu aurais joui ! quelle attaque ! mais quelle déroute aussi ! Il fallait les voir ces soldats de Jésus et de Louis XVII, se jetant dans les marais ou obligés de se rendre par cinq ou six cents à la fois, et Langrénière pris, et les autres généraux dispersés et aux abois ! »
À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Moutiers-sous-Argenton, cela correspond à 2006, 2011, 2016[5], etc. Les autres dates de « recensements » (2009, etc.) sont des estimations légales.
Domaine de Grenouillon, Monument historique, le fief de Grenouillon est connu dans les textes dès 1025, appartenant à Stéphaneus Granollia. Propriété privée..
↑Louis Blanc, « Guerre de la Vendée », dans Histoire de la Révolution Française, Cambridge University Press (ISBN978-1-139-08642-4, lire en ligne), p. 34–68