Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par l'Orb, le Rieutort, le Taurou, le ruisseau de Saint-Ouyres, le ruisseau de Saint-Pierre et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Murviel-lès-Béziers est une commune urbaine qui compte 3 077 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle est dans l'unité urbaine de Murviel-lès-Béziers et fait partie de l'aire d'attraction de Béziers. Ses habitants sont appelés les Murviellois ou Murvielloises.
Géographie
La commune se trouve à 15 km de Béziers dans la vallée de l'Orb. Elle est dominée par le Pech Bellet qui culmine à 157 m. Elle couvre 3 236 ha et s'étale sur la plaine ponctuée de pechs. Au nord, les collines plus élevées sont couvertes de garrigues entrecoupées de vignes.
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 666 mm, avec 5,6 jours de précipitations en janvier et 2,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 15,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 663,2 mm[3],[4]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[5].
Statistiques 1991-2020 et records MURVIEL LES BEZIERS (34) - alt : 140m, lat : 43°28'33"N, lon : 3°08'45"E Records établis sur la période du 01-01-1990 au 02-11-2023
Source : « Fiche 34178001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/11/2023 dans l'état de la base
Milieux naturels et biodiversité
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 1[Note 1] est recensée sur la commune[6] :
la « vallée de l'Orb » (634 ha), couvrant 8 communes du département[7].
Urbanisme
Typologie
Au , Murviel-lès-Béziers est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle appartient à l'unité urbaine de Murviel-lès-Béziers[Note 2], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[I 2],[I 3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Béziers, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[I 3]. Cette aire, qui regroupe 53 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 4],[I 5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (73,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
cultures permanentes (64,4 %), forêts (12,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11 %), zones agricoles hétérogènes (8,5 %), zones urbanisées (3,9 %)[8]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Orb, le Rieutort, le ruisseau de Saint-Ouyres et le Taurou. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1984, 1987, 1992, 1996 et 2019[11],[9].
Murviel-lès-Béziers est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 4],[12].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 96,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 428 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1 428 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[13],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[14].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[15].
La commune est en outre située en aval du Barrage des monts d'Orb, un ouvrage de classe A[Note 5] sur l'Orb, mis en service en 1961 et disposant d'une retenue de 30,6 millions de mètres cubes. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[17].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Murviel-lès-Béziers est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[18].
Toponymie
Attestée sous les formes de Murovetulo en 1053, Murus Vetus en 1107, castrum Muriveteris en 1199[19], Muri veteris (XIIe-XIVe siècle), Merviel (XVIe-XVIIe siècle), Murviel en 1708, Murviel-lès-Béziers en 1955.
Le nom du village a comme prototype l'ancien occitan mur vièlh, apparaissant dans la scripta latine médiévale sous les formes des types Murovetulo ou Murus Vetus. Muro Vetulo apparaît la première fois dans les écrits en 1053 lorsque Matfred de Merviel[20] assiste à un procès à Béziers, puis en 1107 dans le cartulaire de Gellone.
Par décret du [21], Murviel prend le nom de Murviel-lès-Béziers.
Histoire
Préhistoire
L'eau, le gibier, la sûreté du site étaient essentiels dans le choix d'un site pour les premiers humains en quête de sédentarisation. Murviel répondait à ces conditions.
Le premier âge du fer est très bien représenté : nous nous situons dans une zone particulièrement dynamique à cette époque (VIe-IVe siècle av. J.-C.) où l’on observe un développement marqué, un commerce florissant, et ensuite une structuration territoriale originale après la création de la ville de Béziers au début du VIe siècle av. J.-C. Cette richesse est perceptible au travers des découvertes, comme celle effectuée à Coujan, où des fragments de vases retrouvés en surface ont permis d’identifier une nécropole à incinération du 1er âge du fer (VIIe siècle av. J.-C.). Ce type de tombes se rattache à un groupe de population, clairement reconnu entre l’Aude et l’Hérault, le peuple des Élisyques, mentionné par Hécatée de Milet et Hérodote entre 500 et 450 av. J.-C..
Cette découverte démontre l’ancienneté de l’occupation du site. En outre, dans le mot Taurou (rivière qui serpente à Coujan), on retrouve le radical hydronomique, taur- dans Taur, Thau, étang lagunaire près de Sète. Tauronis, Taurou est un nom celte ou ibère, pré-romain.
Des siècles plus tard, profitant de la position stratégique du lieu, les Romains y érigèrent un castrum. Cette puissance militaire contribua au développement économique du terroir et à la renommée de ses maîtres qui redoubla d'importance pendant la féodalité.
Jusqu'à la Révolution, les "de Merviel"[20], gouvernèrent le bourg et tinrent un grand rôle dans les affaires de la province. Anoblis très tôt, ils furent constamment membres des États du Languedoc. Dès le XIIIe siècle, la population gagnait son indépendance et obtenait de nombreuses libertés concédées par le seigneur. À la même époque, celui-ci perdit ses biens, confisqués par Simon de Montfort. Il les récupéra 50 ans plus tard. Pendant la même période, à plusieurs reprises, la population fut frappée d'excommunication.
Le dernier des seigneurs de Murviel, Marie-Antoinette Gabrielle de Carion, était mariée à un italien de la famille Spinola. À la Révolution, elle n'émigra pas et conserva ses biens jusqu'à sa mort, en 1798. Les descendants des Murviel se trouvent dans les familles d'Ormesson et Spinola Marco. Jusqu'au milieu du XIXe siècle, les Murviellois vivaient de polyculture et d'élevage. En 1789, on comptait 6000 moutons, l'olivier était roi et la vigne n'occupait qu'1/10 de la surface actuelle. En 1890, l'eau courante fut installée. En 1898, 12 ans avant Béziers, un ingénieur murviellois installait l'éclairage électrique dans les rues. À cette époque, le développement de la viticulture nécessita une main-d'œuvre importante. Cela entraîna une forte augmentation de la population qui s'installa au-delà des remparts (800 m de long) qui ceinturaient 4 ha. Devenus inutiles, ils furent vendus avec les fossés puis remplacés par une ceinture de maisons. Depuis la fin du XIXe siècle, le centre du village est classé d'intérêt historique.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[23].
En 2021, la commune comptait 3 077 habitants[Note 6], en évolution de +1,62 % par rapport à 2015 (Hérault : +7,29 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 1 829 personnes, parmi lesquelles on compte 74,8 % d'actifs (62,1 % ayant un emploi et 12,7 % de chômeurs) et 25,2 % d'inactifs[Note 9],[I 8]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département, alors qu'il était inférieur à celui du département en 2008.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Béziers, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 11]. Elle compte 632 emplois en 2018, contre 653 en 2013 et 640 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 1 152, soit un indicateur de concentration d'emploi de 54,9 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 55 %[I 12].
Sur ces 1 152 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 330 travaillent dans la commune, soit 29 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 85,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,5 % les transports en commun, 6,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 5,5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
252 établissements[Note 10] sont implantés à Murviel-lès-Béziers au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 11],[I 15].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
252
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
18
7,1 %
(6,7 %)
Construction
53
21 %
(14,1 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
69
27,4 %
(28 %)
Information et communication
6
2,4 %
(3,3 %)
Activités financières et d'assurance
7
2,8 %
(3,2 %)
Activités immobilières
10
4 %
(5,3 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
34
13,5 %
(17,1 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
30
11,9 %
(14,2 %)
Autres activités de services
25
9,9 %
(8,1 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 27,4 % du nombre total d'établissements de la commune (69 sur les 252 entreprises implantées à Murviel-lès-Béziers), contre 28 % au niveau départemental[I 16].
Entreprises et commerces
Les six entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2022 sont[26] :
Diatech, analyses, essais et inspections techniques (556 k€)
SARL Cot Et Fils, activités de soutien aux cultures (258 k€)
Moulin Des Cinq Rameaux, commerce d'alimentation générale (179 k€)
SASU Guilhem Gayraud, conseil en systèmes et logiciels informatiques (175 k€)
FD, débits de boissons (168 k€)
Vanilusso, Commerce de détail, de vanille et café haut de gamme vente au particulier et professionnelle. (105 k€)
Agriculture
La commune est dans le « Soubergues », une petite région agricole occupant le nord-est du département de l'Hérault[27]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est la viticulture[Carte 4].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 221 lors du recensement agricole de 1988[Note 14] à 153 en 2000 puis à 101 en 2010[29] et enfin à 80 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 64 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 67 % de ses exploitations[30],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1930 ha en 1988 à 1354 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 9 à 17 ha[29].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Murviel est un village construit sur le plan d'une circulade.
Château féodal
Il comporte une grande terrasse dominant le vieux village. La mairie y est installée depuis 1861.
Les textes mentionnant le château sont rares. Il occupe une position dominante au sommet d'un pech. Peu d'éléments anciens sont présents, il reste surtout les caractères d'une demeure noble de l'époque moderne. Le bâti mériterait d'être daté par des spécialistes. La complexité géométrique de l'ensemble castral indique qu'il a été remanié ou reconstruit plusieurs fois. Le vocable castrum sous-entend une occupation militaire solide. Situé en contrebas, au sud du pech Belet, culminant sur un second promontoire, l'édifice domine la plaine de l'Orb. L'ensemble castral actuel prend la vague forme d'un carré. Aux XIIIe et XIVe siècles (Guerre de 100 ans, invasion du Prince Noir), des murs clos étaient la garantie d'une survie possible. Le tracé actuel du village, par la direction des rues, donne la direction approximative des murs de clôture. Deux ou trois enceintes devaient ceinturer le site.
Le château en était le centre militaire et politique. On peut formuler l'hypothèse que l'ensemble des murs d'enceinte avait un développement spiralé.
La partie la plus ancienne correspond à la partie qui ferme le côté nord de la cour : la base d'anciennes latrines est visible sur le mur ouest du bâtiment dont l'appareil semble ancien. Le château semble alors presque carré. Les remaniements les plus importants (transformations des façades…) semblent être réalisés aux XVIIe et XVIIIe siècles. L'aile sud qui ferme la cour et notamment le bâtiment au-dessus de la porte d'accès semble dater du XVIIe siècle : seule une porte surmontée d'une arc brisé est conservée (à côté du porche). Le château fut vendu par les descendants d'Ursule Spinola en 1806 en cinq lots. En 1850, la municipalité en achète une partie ("la maison de ville" était située rue Chavernac à côté de la place aux Herbes). Vers 1861, s'y installent la mairie, la justice de paix et les écoles communales. Au XVIIIe siècle, les fenêtres de cette partie XVIIe siècle sont transformées. En 1887, une horloge est placée dans un clocheton surmontant le toit. En 1902, la porte actuelle de la mairie est percée : les socles des piédroits des colonnes sont en pierre de Laurens, le reste en pierre de Beaucaire dite"marquise blanche, les marches du perron en pierre de Faugères. La création de la terrasse a fait déplacer l'entrée de l'église. Il reste seulement une partie de son portail d'origine sur le mur de l'église. Monument aux morts, sculpté par Sudre (prix de Rome) datant de 1923 (la grille est de 1925) la statue du soldat est en bronze, le socle en marbre de Laurens.
Depuis la Terrasse, s’étend un magnifique panorama dominant la plaine de l'Orb, les pigeonniers, le château de Mus, de nombreux villages, les avant-monts des Cévennes. Par temps clair, vue sur le Canigou situé à 120 km.
Entre 1096 et 1100, l'évêque de Béziers "donne l'église Saint-Jean-de-Murviel à l'autel de Saint-Sauveur de Gellone à la Croix du Seigneur et à Saint-Guilhem à l'abbé Bérenger et aux moines dudit lieu". Cette première mention écrite retrouvée de l'église de Murviel fait apparaître qu'il existe deux églises : une église paroissiale et une église appartenant au château. L'église paroissiale Saint-Jean-l'Évangéliste est située hors des murs d'enceinte de la cité, vers la route de Causses actuelle. À cette époque, les deux églises sont bien distinctes. Au XIVe siècle, on peut penser que comme dans tout le Biterrois, les hameaux furent abandonnés et la population gagna l'intérieur de la cité. Cet afflux de population rendit nécessaire l'agrandissement de l'église du château : en 1423 les travaux s'achèvent dans l'église Saint-Jean-Baptiste. Une copie du contrat passé avec les maçons a été conservée. On y apprend que les contractants sont : les syndics de l'université des habitants autorisés par délibération du parlement public, les prévôts des confréries du Saint-Sacrement et de Saint-Antoine et d'autre part, trois maçons : Jean de Miret dit le Picard de Montpellier et Jacques Géri de Gignac. L'église Saint-Jean-l'Évangéliste fut attaquée par des Huguenots. Sa ruine fut achevée afin que les dits Huguenots n'y installent pas un fortin. L'église actuelle est constituée d'une nef unique à trois travées, flanquée de chapelles latérales de plan carré : trois au sud, une au nord dans la deuxième travée. La nef est couverte de voûtes sur croisées d'ogives (avec clés armoriées) ainsi que la chapelle sud-est. La chapelle sud-ouest est couverte d'une voûte sur croisées d'ogives rayonnantes, la seconde d'une voûte en arc brisé. L'entrée actuelle s'effectue dans la première travée au sud, sous une tribune qui divise cette dernière. La tribune repose sur une voûte en anse de panier. Le chœur se compose d'une abside et de deux absidioles, à cinq pans et couvertes de croisées d'ogives rayonnantes. À l'extérieur, l'édifice est pourvu de contreforts. Le clocher, de plan rectangulaire, est accolé à l'église au nord-est. L'édifice est couvert d'un toit à deux pans avec des tuiles creuses. Tous les encadrements sont en calcaire. Les autres églises existantes ou ayant existé sur le territoire de Murviel : Saint-Étienne de Coujan, Saint-Pierre de Mus, Saint-André de Parech, Saint-Martin des Champs, Saint-Étienne de Deyssan, Saint-Massal, Saint-Félix de Toureilles (annexe de l'église de Pailhès), Saint-François, église des Pénitents blancs.
Situé à quatre kilomètres du village, avec son site gallo-romain. La découverte de tombes à incinération du 1er âge du fer démontre l'ancienneté du site. Le domaine de Coujan a été, à proximité de la voie Béziers-Cahors, une villa gallo-romaine comme en témoigne la mosaïque polychrome déposée dans la chapelle Saint-Étienne. Une nécropole du haut Moyen Âge y a été partiellement fouillée. Le nom de Coujan est cité dès 966 : Matfred, vicomte de Narbonne et Adélaïde sa femme, donnent Coujan et son église à son fils Raymond. Les comtes de Toulouse possèdent des biens à Coujan : la comtesse Garsende les donne à l'église Saint-Pierre de Cessenon vers 972. Coujan entre dans le patrimoine du chapitre Saint-Nazaire de Béziers à une époque indéterminée. Une bulle du pape Eugène III (1153) leur en confirme la propriété. La chapelle a subi des dégâts importants pendant les guerres de religion. Elle est remaniée au XVIIe siècle. Le château possède encore quelques éléments anciens : une baie géminée, une fenêtre Renaissance et des ouvertures datables des XVIIe et XVIIIe siècles. Les seigneurs de Murviel sont propriétaires de la métairie de Coujan sous l'Ancien Régime, le chapitre de Béziers reste propriétaire du prieuré. En 1806, Coujan devient propriété de Louis Mailhac, le domaine est vendu en 1873 à la famille Guy qui le possède toujours. C'est à cette époque qu'une grande cave, à trois vaisseaux est construite contre la cave primitive. La qualité des vins produits à Coujan a été très importante pour la mise en place de l'AOC Saint Chinian. La chapelle à chevet carré est à un vaisseau à deux travées séparées par un arc diaphragme ; le chœur est couvert d'une voûte en arc plein cintre. Elle est restaurée par M. Gondard.
L’évangélisation de nos terres ayant eu lieu sous l’administration wisigothique, il est fréquent de trouver dans les textes que les églises possédant un chevet carré (comme Saint-Étienne de Coujan) sont des églises wisigothiques. C’est-à-dire construites au haut Moyen Âge, époque où les chevets étaient de cette forme.
Saint Étienne est le premier martyr, tué à Jérusalem, fêté le 26 décembre et le 3 août (découverte des restes de son corps).
Les églises étant sous le patronage de saint Étienne sont particulièrement anciennes. En effet, les églises entraient la plupart du temps sous le patronage de saints à la mode au moment de la construction. Certaines encore furent rebaptisées au fil des temps. Le nom de saint Étienne et la permanence de celui-ci dans le temps, indique bien l’ancienneté de cette chapelle, ainsi qu’une cohérence politique et socio-économique à Coujan.
La chapelle de Coujan subit des dégâts importants pendant les guerres de religion. Les Huguenots pillent l’église de Coujan entre 1565 et 1578. L’évêque Clément de Bonzy vient en visite le 17 septembre 1623, l’église est réparée entre 1634 et 1640. En 1640 (A.D. 34 G 623), un prix-fait pour divers travaux (réfection d’arcs, de murs, réparation du toit…) est passé avec Michel, maître-maçon à Murviel ; en 1693 (A.D. 34 G 622) c’est un autre maître maçon de Murviel, Gély qui restaure une nouvelle fois l’église.
Elle est fortement remaniée et semble reconstruite au XVIIe siècle : des devis de grosses réparations sont conservés pour les années 1640 et 1693. Elle possède encore quelques éléments qui témoignent de l’ancienneté du bâti : une baie géminée, une fenêtre Renaissance et des ouvertures datables des XVIIe et XVIIIe siècles.
Daté du XIXe siècle. Le site semble occupé depuis la Préhistoire mais son nom n'apparaît dans les textes qu'à partir de 1107. Le domaine appartient dès le XVIe siècle à la famille du Mas de Soustre. Plusieurs châteaux se succèdent sur le site. Au début du XVIIe siècle, le château qui a subi des dommages pendant les guerres de religion est réparé. Au milieu du XVIIIe siècle, il passe à la famille d'Hertault de Beaufort, puis des Sahuc. Le dernier château est construit au milieu du XIXe siècle ; il possède une grande façade sur cour flanquée de tours avec fronton central de style néo-gothique, un grand escalier extérieur et une orangerie. Le domaine est adjugé en 1884 à la famille Lagarrigue, à la famille Sol en 1962 et aujourd'hui à la famille Jullien qui a entrepris la replantation du vignoble. Deux églises existaient dans la seigneurie de Mus : Saint-Pierre et Saint-Martin, elles dépendaient du chapitre de Saint-Nazaire de Béziers. L'église Saint-Pierre est mentionnée en 1115 mais son origine semble plus ancienne. Les deux églises sont ruinées à la fin du XVIe siècle, lors des guerres de religion. Au XVIIe siècle, Saint-Martin est désaffectée. Un siècle plus tard, elle est mentionnée comme "casal" au compoix de 1733. Saint-Pierre est restaurée en même temps que le château mais le clocher et le presbytère détruits pendant les guerres de religion ne sont pas reconstruits. En 1693, nouvelles réfections : certains arcs, piliers et voûtes, enduits, pavé, nouvel autel en pierre, trois contreforts en pierre à l'extérieur. Quand la famille Sahuc rachète l'église en 1823 à la fabrique de Murviel, elle est dans un état déplorable. Le nouveau propriétaire la fait restaurer pour la rendre au culte. Depuis trois ans, cette chapelle est à nouveau en restauration dirigée par M. Gondard. Le retrait de l'enduit extérieur a fait apparaître un superbe parement dans différents tons d'ocre et des arcatures en basalte ; une partie des contreforts - très massifs - a été retirée, une ancienne porte est réapparue. La chapelle est à un vaisseau et trois travées, l'abside est semi-circulaire. Dépendances : pigeonnier, étable, remise, écurie, sellerie, caves, orangeraies, forge, bergerie et maison du garde-chasse.
Les pigeonniers sont très nombreux à Murviel et constituent l'une des originalités de la commune. Ils se trouvent aussi bien en rase campagne que dans les domaines. Ils sont relativement nombreux dans le village : sur le plan de 1779, ils sont cités en même temps que la maison, le patus. Ils semblent associés à de grandes maisons, voire des maisons de notables (...). D'après Christian Lhuisset : "la multiplication de ces édifices a pour origine l'octroi de coutumes libérales qui, dès le Moyen Âge, donnèrent à chacun la faculté d'élever un pigeonnier. Nobles, bourgeois et simples ménagers ne s'en privèrent pas, pour peu qu'ils aient les moyens de le bâtir… Les pigeons ont toujours été considérés comme une source abondante pour l'alimentation."(…) On distingue des pigeonniers sur dépendance et des pigeonniers indépendants. les premiers se situent sur une des façades de la ferme ou sur une dépendance. Dans le village, seuls trois bâtiments du castrum possédant un pigeonnier ont été repérés : ils sont de petite taille et ne comportent que deux ou trois trous de boulin. Un seul d'entre eux, situé hors des murs, est installé dans une dépendance (rue Norbert-Chiffre). Dans les domaines, les pigeonniers sur dépendance sont le plus souvent placés dans un comble, ils possèdent plus de trous - une dizaine en moyenne - que ceux du village. Une des originalités de Murviel réside dans le nombre de pigeonniers-tours dispersés sur la commune. Ils sont implantés à l'écart des habitations. Sur quatre recensés par la DRAC, trois ont fait l'objet d'un repérage. Ils sont constitués de différents corps de bâtiments dont une tour couverte d'un toit à un pan, celle-ci comprend deux étages ; les casiers carrés et réalisés en brique occupant le dernier étage. La fonction des autres bâtiments n'est pas connue, toutefois la présence d'un logement n'est pas exclue. La datation de ces édifices reste incertaine ; l'un d'entre eux présente des appuis de fenêtres moulurés évoquant le XVIIe siècle, un second offre un encadrement de porte en arc plein cintre reposant sur des impostes datable de la seconde moitié du XVIIIe siècle ou de la première moitié du XIXe siècle." (Inventaire du Patrimoine de la Commune de Murviel-lès-Béziers (Hérault), DRAC Languedoc-Roussillon, tome 1, pages 278 - 285).
Château de Saint-Martin-des-Champs (D 16e) Une église Saint-Martin-des-Champs est mentionnée dans une transaction passée entre les habitants et le seigneur de Murviel au XIe siècle. Elle apparaît dans le recensement des églises de Béziers en 1760 comme prieuré. Les pèlerins y faisaient halte sur le chemin de Compostelle. L'édifice du culte a disparu et ne subsiste que le domaine dont la maison de maître a été transformée à la fin du XIXe siècle. Le domaine a été divisé en deux lots : le château est aujourd'hui un hôtel-restaurant, la cave est toujours en activité. La maison de maître, flanquée de deux tours, possède un avant-corps surmonté d'un fronton pourvu d'une horloge. Parmi les dépendances : un moulin, une éolienne et un pigeonnier sur dépendance[réf. nécessaire].
Ferme les Carratiers (D 19) D'après le cadastre de 1838, il s'agissait d'une métairie. Le morcellement des constructions et leurs tailles réduites montrent que plusieurs exploitants se partageaient des bâtiments dont certains existaient dès le XVIIe siècle : un corps de bâtiment possède encore des portes en arc plein cintre et deux dates portées en témoignent (1640 et 1661). La tour servant de pigeonnier, située contre la façade de la maison de maître apparaît sur le cadastre de 1838. La cave et la maison de maître ont été construits dans la 2e moitié du XIXe siècle. À voir : porte à imposte, décor de porte, encadrements en calcaire, génoise et porte de cave sur mur pignon[réf. nécessaire].
Domaine Galtier (Mas Maury) (D 19) Mas typiquement languedocien avec son four à pain et sa tour carrée servant de pigeonnier[réf. nécessaire].
Galerie
Rue Paul-Cuny.
Une partie du village.
Personnalités liées à la commune
Apollonie Pelissier (mariée le 11 avril 1831 à Charles Antoine Catherine Eugène Cure, né le 13 juin 1803 à Autignac, décédé le 3 novembre 1848 à Béziers), en religion "Mère Saint Jean" (née le 3 février 1809 à Murviel-lès-Béziers - † le 5 mars 1869 à Béziers) : Première supérieure générale et cofondatrice avec le Père Jean Gailhac, de la Congrégation des Religieuses du Sacré-Cœur de Marie[réf. nécessaire].
Les armoiries de Murviel-lès-Béziers se blasonnent ainsi : d'azur au château de cinq tours, celle du centre plus haute et couverte, celles de dextre surmontées des lettres capitales MUR et celles de senestre des lettres capitales VIEL, le château soutenu d'une burelle alésée accompagnée en pointe de trois barres également alésées, le tout d'argent.
Notes et références
Notes et cartes
Notes
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Le débroussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de 50 mètres (selon un principe du droit des assurances, tout propriétaire est tenu d’assurer la protection de ses biens), et de 5 mètres de part et d’autre des voies privées y donnant accès.
↑Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[16].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[28].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
لا يزال النص الموجود في هذه الصفحة في مرحلة الترجمة إلى العربية. إذا كنت تعرف اللغة المستعملة، لا تتردد في الترجمة. (مايو 2017) فيما يلي جدول زمني يتضمن أبرز وأول الإنجازات في طريق البشرية لإستكشاف الفضاء الخارجي. قبل 1957 التاريخ الحدث الذي أدى إلى إستكشاف الفضاء الدولة الباحث�...
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