Le musée des Beaux-Arts Antoine Lécuyer, situé à Saint-Quentin (Aisne), abrite un ensemble de pastels de Maurice Quentin de La Tour (1704-1788) et une collection d'œuvres et d'objets d'art.
Histoire du musée
Afin de présenter le fonds d'atelier de Quentin de La Tour dans un lieu digne et spécifique, le banquier picard Antoine Lécuyer (1793-1878)[Note 1], lègue ses collections en 1876 ainsi qu'un lieu et les fonds destinés à recevoir et exposer les œuvres. L’aménagement du musée est entrepris sous la direction de l'architecte Charles-Napoléon Pinguet-Védie[1] : le musée Antoine-Lécuyer est inauguré en 1886, et présente les pastels de Maurice Quentin de La Tour.
À cette collection fut ajouté un autre legs fait à la ville de Saint-Quentin en 1881-1883, celui des frères Félix et Josias Le Sérurier, également originaires de cette ville. Le bâtiment est presque totalement détruit pendant la Première Guerre mondiale lors d'un bombardement mais une partie des œuvres, mises à l'abri par l'occupant allemand à Maubeuge, sont préservées[2].
Sur le modèle d'un hôtel particulier parisien du XVIIIe siècle, le pavillon de Hanovre, il est reconstruit entre 1928 et 1932 par Paul Bigot, architecte lauréat du prix de Rome, pour mettre en valeur les œuvres du pastelliste. C'est un autre banquier philanthrope, David David-Weill, qui en qualité de président de la Société des amis du musée de La Tour, collabora à la reconstruction et à la réouverture de ce musée.
Anne-Sophie Brunet et Jérémy Le Bellego, Musée des Beaux-Arts Antoine Lécuyer : Guide des collections, Dijon, Faton, , 304 p. (ISBN2878443438).
Hervé Cabezas, Saint-Quentin - Maubeuge, 1917 : les pastels dans la guerre, Saint-Quentin, Musée Antoine Lécuyer, , 63 p. (ISBN2950796176).
Hervé Cabezas, « L'empreinte de la guerre de 1914-1918 dans les collections du musée Antoine Lécuyer à Saint-Quentin » in Revue des musées de France », La Revue des musées de France, Paris, , p. 86-98.
Louis Gillet, « Le Rapatriement de La Tour : les pastels de Saint-Quentin au Louvre », La Revue des Deux mondes, Paris, , p. 132-163.