Des convives mangent autour d'une table, servis par plusieurs majordomes. Un lustre brillant éclaire la pièce assombrie et, surtout, la table, montrant des convives pâles et, manifestement, affamés…
Le plancher craque au fur et à mesure que les convives se nourrissent, ce qu'ils font de manière frénétique et outrancière. Les convives mangent de drôles d'espèces, peut-être en voie d'extinction ou disparues.
La partie du plancher soutenant la table et les convives s'effondre, envoyant ceux-ci à l'étage du bas, couverts de poussière. À l'étage du dessus, un majordome dit dans un interphone : « Next Floor ! » et tous les majordomes, ainsi que le lustre, descendent d'un étage. On voit, par le plafond, que la situation s'est déjà produite à plusieurs reprises. Après une brève hésitation, les convives continuent à littéralement se goinfrer. Le plancher cède à nouveau et une réaction en chaîne empêche désormais la table de se stabiliser. Le lustre brillant tombe, s'enfonçant dans le trou de plus en plus noir au fur et à mesure que les planchers se font défoncer par la table et les convives…
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Ce court métrage peut être interprété comme une vision altermondialiste du néolibéralisme, les majordomes représentants le prolétariat travaillant à fournir sans cesse les convives-bourgeois, qui s'engraissent frénétiquement sans trop se poser de question. Tout le monde entretient ainsi la boucle du capitalisme, qui débouche inévitablement sur des crises successives ne pouvant mener qu'à la chute des bourgeois. Cependant, cette fois-ci, ce ne sera pas la révolution des majordomes qui amènera leur perte (ces derniers se contentent de changer d'étage et de continuer à entretenir le système à chaque fois que le plancher défonce), mais plutôt le manque de support physique que la nature peut fournir pour leur croissance irréfléchie.