Niccolò Ridolfi (Florence, 1501-Rome, ), est un cardinal de l'Église catholique[1].
Biographie
Neveu du pape Léon X, Niccolò Ridolfi fut d'abord protonotaire apostolique, gouverneur de Spoleto (1514-1517).
Créé cardinal lors du consistoire du , avec le titre de cardinal de Santi Vito e Modesto, il fut successivement pourvu des évêchés d'Orvieto, de Vicence, de Forlì, d'Imola et de Viterbe, des archevêchés de Florence (1524-1532, puis 1543-1548) et de Salerne[2]. Vers 1536, il fut nommé abbé commendataire de l'importante abbaye bénédictine Saint-Pierre de Chalon-sur-Saône[3].
Présent à Rome lors du sac de la cité par les troupes du duc de Bourbon en 1527, il fit partie des otages remis aux lansquenets allemands et aux soldats espagnols afin de garantir le paiement de la rançon que s'était engagé à leur verser le pape Clément VII.
Il hébergea à Orvieto le pape Clément VII pendant six mois après que celui-ci a quitté Rome en .
En 1540, il fit partie d'une commission de douze cardinaux chargés de réformer la Curie romaine.
Bibliophile, il accumule une collection de livres précieux et notamment des livres grecs qui lui ont été cédés notamment par l'érudit grec Janus Lascaris. C'est de cas du Tétraévangile illustré gréco-latin actuellement conservé à la Bibliothèque nationale de France[4].
Le cardinal Ridolfi mourut le . Souffrant, il avait dû quitter le conclave qui aboutit à l'élection de Jules III le .
↑V. Gallia christiana, diocèse de Chalon, S. Petrus Cabilonensis, et surtout Pierre Besnard, Recherches historiques sur l'abbaye de Saint-Pierre de Chalon-sur-Saône, 1re partie (jusqu'à 1562), Autun, Imprimerie N-D. des Anges, 1910, 2e partie, ibid., 1912