La noramidopyrine, dipyrone ou métamizole selon la dénomination commune internationale (DCI) est un dérivé de la pyrazolone agissant comme antipyrétique et offrant des propriétés analgésiques et spasmolytiques modérées. Il n’exerce pas d’effet anti-inflammatoire[2].
Historique
La noramidopyrine a été synthétisée puis commercialisée par les laboratoires Hoechst en 1922 sous les noms de spécialité de Novalgin, Neo-Novalgin, Baralgan ou Baralgin, et Melubrin[3],[4].
Le médicament trouve rapidement son indication pour des syndromes douloureux variés : maux de tête, douleurs dentaires, articulaires, dorsolombaires, neurologiques et même abdomino-génitales[3].
Les premiers cas d'agranulocytose sont déclarés dans les années 1930[5].
La molécule fait l'objet d'une mise en garde des prescripteurs en 1964 au Canada[6], est retirée du marché pour usage humain en 1977 aux États-Unis[7].
Autres dénominations
Dipyrone
Métamizole
Indications
Fortes douleurs et forte fièvre ne répondant pas aux autres mesures, comme par exemple pour le traitement d'une colique néphrétique.
Irritation veineuse et hypotension en cas d’administration intraveineuse
Effets sur les animaux
Utilisée à visée antispasmodique et antalgique dans des spécialités (Buscopan) pour des animaux comme le veau, le chien ou le cheval, la noramidopyrine risque de provoquer des troubles médullaires et hématologiques (aplasie médullaire) chez le cheval[9].
Son usage est interdit en Europe pour des animaux dont le lait pourrait être destiné à la consommation humaine[10][source insuffisante].
↑ a et b(en) « The Entrance of Dipyrone », dans Milton Silverman, Mia Lydecker, Philip R Lee, Bad Medicine: The Prescription Drug Industry in the Third World, Stanford, Californie, Stanford University Press, (OCLC24376708, lire en ligne)
↑(en) Ergün H, Bağdatoğlu C, Uğur HC, Temiz C, Attar A, Egemen N, Tulunay FC., « The vasorelaxant effect of dipyrone on an experimental cerebral vasospasm model in rabbits », Neurol Res., vol. 22, no 8, , p. 815-8. (PMID11149244)
↑(en) Blake FG, Winternitz MC, Geiger AJ, Leonard JC, Opper L., « Yale Case Studies: Agranulocytic Angina », Yale J Biol Med., vol. 7, no 5, , p. 465-71. (PMID21433653, lire en ligne)
↑(en) Katz A., « Aminopyrine, Dipyrone and Agranulocytosis », Can Med Assoc J., no 91, , p. 1229-30. (PMID14226100, lire en ligne)
↑(en) Hedenmalm K, Spigset O., « Agranulocytosis and other blood dyscrasias associated with dipyrone (metamizole) », Eur J Clin Pharmacol., vol. 58, no 4, , p. 265-74 (PMID12136373)
↑(en) Lavoie JP, Morris DD, Zinkl JG, Lloyd K, Divers TJ., « Pancytopenia caused by bone marrow aplasia in a horse », J Am Vet Med Assoc., vol. 191, no 11, , p. 1462-4. (PMID3692997)