Notre-Dame de Fátima est l'invocation attribuée à la Vierge Marie après les apparitions mariales reçues par trois petits bergers à Fátima, un village de la région centrale du Portugal, à six reprises au cours de l'année 1917. Ces apparitions, dont le message porte sur la prière et les fins dernières, ont d'abord été l'objet de méfiance, aussi bien de la part des autorités civiles que des autorités religieuses. En 1930, la reconnaissance de ces apparitions par l'Église catholique renforce le succès populaire de ce qui devient un grand centre mondial de pèlerinage.
La dévotion à la Vierge de Fátima, très populaire parmi la population portugaise, s'est répandue dans le monde entier. Une association religieuse – l'Apostolat mondial de Fátima (reconnue par le Vatican) – a été fondée pour transmettre et diffuser le message spirituel que la Vierge aurait transmis aux voyants. Elle compte plusieurs millions de membres dans le monde.
La fête de Notre-Dame de Fátima a été fixée par le Saint-Siège à la date du , jour anniversaire de la première apparition, le .
Les apparitions mariales de Fátima se sont déroulées, d'après les affirmations des voyants, en 1917. Elles auraient été précédées de trois apparitions d'un ange en 1915 et 1916, qui se serait présenté aux voyants sous le titre de « l'ange du Portugal » en invitant les enfants à prier et leur enseigne une prière : la prière de l'ange de Fatima[1],[2].
Les apparitions mariales sur le site de Fátima sont au nombre de six et débutent le . « Une dame toute vêtue de blanc » serait donc apparue à trois petits bergers (François et Jacinthe Marto, et leur cousine Lucie dos Santos) leur demandant de revenir le mois suivant pour prier. De mois en mois, les bergers affirment que l'apparition se reproduit, et ils sont accompagnés par une foule de plus en plus nombreuse jusqu'à l'apparition du où environ soixante-dix mille croyants et curieux se pressent pour voir le « miracle » qui aurait été promis par la Vierge. Il se serait produit alors dans le ciel un phénomène lumineux appelé par la suite « le miracle du soleil » ou la « danse du soleil ». Parmi les observateurs, il y aurait eu des universitaires et des non-croyants. Des personnes présentes lors des évènements parlent d'un phénomène « non explicable »[3],[4],[5]. Nombreux sont ceux, qui, cependant, ont contesté l'authenticité du phénomène décrit par des témoins[N 1].
Lors de la troisième apparition, la Vierge Marie aurait révélé un message aux enfants, et leur aurait demandé de ne pas le divulguer immédiatement. Ce message, composé en trois parties, n'est révélé que plusieurs décennies après les événements. Lucie dos Santos, seule survivante, révèle les deux premières parties en 1942[8].
La troisième partie du « secret » est rédigée sur deux feuilles en 1944, puis mise sous scellés, et enfin déposée aux archives secrètes du Vatican en 1957. Le pape Jean-Paul II, qui a consulté le texte après sa tentative d'assassinat, décide de publier officiellement le texte en l'an 2000. Malgré la confirmation par sœur Lucie (toujours vivante à cette date) de l'authenticité du texte et de son intégralité[9], plusieurs personnes continuent de contester l'authenticité (ou la complétude) du texte publié par le Vatican.
Controverses
Le phénomène des apparitions de Fatima a fait l'objet d'une grande controverse depuis le début, avec des arguments passionnés impliquant non seulement les athées et les agnostiques, mais aussi l'Église catholique elle-même. On met en doute l'existence même des apparitions, on doute que les paroles de l'entité aient été celles-là et pas d'autres, certains prétendent que les apparitions n'ont rien à voir avec la religion, d'autres considèrent tous les événements comme une grande mise en scène. L'Église catholique elle-même semble avoir été très prudente ; ce n'est qu'en octobre 1930 qu'elle a reconnu la crédibilité des apparitions. Le cardinal Cerejeira a déclaré que "c'est Fatima qui s'est imposée à l'Église"[10].
Le père Mário de Oliveira, auteur de plusieurs livres sur Fatima, commente que le Dieu annoncé et révélé dans les mémoires de Sœur Lucia - "n'a rien à voir avec le Dieu révélé en Jésus de Nazareth. Il a tout à voir avec un Dieu sanguinaire qui se complaît dans la souffrance des innocents, un Dieu qui crée l'enfer pour punir ceux qui ne vont pas à la messe le dimanche ou qui disent des gros mots, un Dieu qui est encore pire que certaines de ses créatures". Il note que Jacinta et Francisco étaient capables de passer des journées entières sans manger, ni boire une goutte d'eau, même en plein mois d'Août, et de marcher toute la journée, et même dans leur sommeil la nuit, avec une corde attachée en permanence à leur taille, dans ce que l'auteur appelle le "masochisme religieux". À propos de Lúcia, l'auteur dit qu'elle a été arrachée à son village et empêchée à jamais de mener une vie semblable à celle des gens ordinaires (elle a été secrètement internée à l'asile de Vilar à Porto, puis elle a été envoyée en Espagne et est devenue une religieuse cloîtrée pour le reste de sa vie)[11].
Alfredo Barroso, journaliste et homme politique, affirme que le "miracle de Fatima" n'a jamais existé et qu'il est un "produit de l'analphabétisme, de l'ignorance et des croyances de trois enfants terrorisés par l'image d'un Dieu cruel, vengeur et punisseur". Pour Barroso, le "miracle de Fatima" est devenu une arme à lancer contre la République, la liberté et la démocratie, contre l'athéisme et le communisme, dans une alliance classique entre "l'épée et l'hysope" sous l'égide du dictateur Salazar[12].
Tomás da Fonseca, auteur de plusieurs livres sur le sujet et l'un des plus féroces critiques de Fátima, considère qu'il s'agit du "plus grand canular de ce siècle". Il affirme que trois prêtres, Manuel Marques Ferreira, Benevenuto de Sousa et Abel Ventura do Céu Faria, ont décidé de promouvoir les apparitions à des fins purement lucratives[13]. João Ilharco, professeur, a écrit un livre qui lui a fait perdre son emploi, Fátima desmascarada (1971), avec des affirmations similaires[14].
Le message de Notre-Dame de Fátima
Sœur Lucie
Selon sœur Lucie (dans son dernier livre publié en 2006[15]), tout le message sous-jacent aux apparitions de Notre-Dame de Fatima est le suivant « Pendant l'intégralité du message, en commençant par les « apparitions de l'Ange », nous trouvons un appel à la prière et au sacrifice offert à Dieu par amour et pour la conversion des pécheurs. Pour moi, cet appel est la norme fondamentale de l'ensemble du message, qui commence en nous introduisant dans un objectif de foi, d'espérance et d'amour : « Mon Dieu, je crois, je l'adore, je l'espère, et Je t'aime ». C'est ici que se trouve la base fondamentale de toute notre vie surnaturelle : vivre de foi, vivre d'espérance, vivre d'amour »[16].
En 1967, le pape Paul VI exprimait cette même idée dans l'exhortation apostoliqueSignum Magnum (i.e., « Grand Signe »)[17] : « La sainte contemplation de Marie nous encourage, en fait, à la prière confiante, à la pratique de la pénitence, à la sainte crainte de Dieu et nous rappelle souvent ces paroles par lesquelles Jésus-Christ a annoncé que le royaume des cieux est proche : « repentez-vous et croyez à l’Évangile » (Mc 1, 15 ; Mt 3, 2 ; Mt 4, 17), et son avertissement sévère : « à moins que vous vous repentiez, vous périrez tous de même » (Lc 13, 5). »[18]
Pour les responsables de l'Apostolat mondial de Fátima[N 2], le message de Fátima, est le résumé du message transmis dans l’Évangile, et il met en lumière les points suivants[19] :
le sens de la responsabilité collective, et la pratique de la réparation[N 3].
Pour les responsables de cette association, l’acceptation de ce message « entraîne la consécration au Cœur immaculé de Marie, comme symbole d’une promesse de fidélité et d’apostolat ».
Dévotion et influence religieuse
Le cardinal Bertone affirmait en 2000, lors de la révélation du 3esecret de Fátima, que : « Fatima est sans aucun doute la plus prophétique des apparitions modernes »[9].
En 2005, le père Luigi Gaetani (OCD) évoquait l'importance et l'impact du message de la Vierge Marie à Fátima pour les chrétiens : « Aucun catholique n’est obligé de croire à ce type de révélations ; cependant il est indéniable que les apparitions de Fátima et leur « secret » ont représenté comme une carte routière pour le chemin incertain du XXe siècle »[20].
En mars 2017, la Congrégation pour la cause des saints publie un décret annonçant la canonisation prochaine de Jacinthe et François Marto, âgés respectivement de 7 et 9 ans lors de la première apparition de la Vierge[21].
Fête religieuse et dévotion
La fête de Notre-Dame de Fátima a été fixée par le Saint-Siège à la date du , jour anniversaire de la première apparition, le . Cette fête a le rang de mémoire facultative[22].
Le est construite la première chapelle sur le site des apparitions, par des pèlerins, sans le soutien de l’Église (le curé de Fátima ayant reçu la consigne de se tenir à l'écart de ces manifestations de dévotion). C'est une petite chapelle faite de pierres et de chaux, couverte de tuiles et mesurant 3,30 m de longueur, 2,80 m de largeur et 2,85 m de hauteur[27].
En 1921, le nouvel évêque de Leiria autorise la dévotion à la Vierge Marie sur le site de Fátima, ainsi que la célébration de messes devant la chapelle[28]. Le , l'Église catholique entame les premières investigations du processus canonique concernant « la reconnaissance ou non » des événements de Fátima. En 1927, l'évêque de Leiria retourne sur place pour célébrer officiellement la bénédiction d'un chemin de croix[29]
Après sept ans d'enquête, en 1930, l’Église catholique reconnaît officiellement les apparitions et approuve le culte à « Notre-Dame de Fátima ». Le sanctuaire se développe alors rapidement[30],[31].
La construction de la première grande église est entamée dès 1928 (avant la reconnaissance officielle des apparitions). L'église de Notre-Dame-du-Rosaire est terminée en 1953. Elle obtient l'année suivante le titre de basilique. Les tombes des trois enfants sont transférées dans le transept en 1951, 1952 et 2006[32].
En dehors de la grande esplanade, utilisée pour les grands rassemblements et les processions, le sanctuaire compte plusieurs chapelles et deux grandes structures : le centre pastoral Paul VI (1979-1982), et la basilique de la Sainte-Trinité (2004-2007) qui est la 4e église au monde en capacité, avec près de 9 000 places[32].
La ville de Fátima, au Portugal, (lieu où se sont déroulées les apparitions), a placé la Vierge de Fátima dans son blason. À noter que cette ville qui n'était qu'un simple hameau dépendant de la ville d'Ourém jusqu'au début du XXe siècle, n'a obtenu le statut de commune autonome qu'après une croissance rapide[N 4], liée à l'afflux de pèlerins au sanctuaire de Fátima, et au développement des structures d'accueil.
Visites officielles
À partir des années 1940, plusieurs cardinaux et papes se sont rendus officiellement au sanctuaire de Fátima pour prier et présider des célébrations en l'honneur de la Vierge de Fátima. Nous pouvons citer :
le , le Pape Paul VI se rend à Fátima pour marquer le 50e anniversaire des premières apparitions[36] ;
du 12 au , le pape Jean-Paul II vient en pèlerinage à Fátima où il pose la première pierre de la chapelle du Saint Sacrement ((pt) Capela do Sagrado Lausperene)[37] ;
La statue de Notre-Dame de Fátima a fait trois voyages officiels au Vatican en 1984, 2000 et 2013 (à la demande du pape de l'époque)[41]. Pour répondre aux demandes de « visites de la statue de Fatima », une copie de cette statue a été réalisée en 1947 afin de parcourir différents pays du monde. En 50 ans la « statue pèlerine » a visité 64 pays différents sur les cinq continents. En l'an 2000, cette copie est installée à demeure dans le sanctuaire marial de Fátima, et douze autres copies sont réalisées pour poursuivre leurs pèlerinages à travers le monde[42].
En 1984, le pape Jean-Paul II place au sanctuaire une balle qu'il avait reçue lors de sa tentative d'assassinat à Rome (le ). Cela « en reconnaissance à la Vierge pour lui avoir sauvé la vie ». L'évêque fait alors enchâsser la balle dans la couronne de la Vierge de Fátima, où, au dire du joailler, « elle s'insère parfaitement dans un espace resté libre (lors de sa réalisation en 1942) »[44],[N 7] ;
La dévotion envers la Vierge de Fátima est répandue dans le monde entier, tant dans les pays de culture portugaise que dans les autres pays, en particulier lors de présence de diasporas portugaises.
Chaque année, lors des pèlerinages à Fatima, des milliers de pèlerins partent à pied des différentes villes et villages du Portugal, et affluent au sanctuaire après plusieurs jours de marche. Faute de chemins spécifiques (et piétons), ils suivent les routes automobiles, entraînant régulièrement des accidents[46].
En Autriche
En 1945, après la défaite de l'Allemagne nazie dont elle faisait partie depuis 1938, l'Autriche est occupée par les Alliés. En 1947, la situation politique reste bloquée et le frère capucinPetrus Pavlicek(pt) organise une « croisade de réparation par le saint rosaire », avec des processions publiques dans les rues de Vienne, puis dans tout le pays, avec à la tête des processions, une statue de la Vierge de Fátima. Le mouvement débute lentement et prend de l'ampleur avec le temps. En 1950, les processions regroupent 500 000 participants, des ministres, l'évêque de Vienne et même le chancelier fédéral se joignent au mouvement, qui regroupera jusqu'à 700 000 personnes en même temps dans tout le pays. Le , l’Autriche retrouve sa souveraineté. Pour célébrer l'événement, Petrus Pavlicek organise à Vienne une procession aux flambeaux, en présence de la statue de Fátima. Cet événement regroupe un million de personnes. Le chancelier remercie dans son allocution l'action du père Pavlicek et déclare que cette liberté retrouvée du peuple autrichien est due à l'intercession de la Vierge Marie[48],[49].
Le est inauguré à Fortaleza (Ceará) la plus grande statue de Notre-Dame de Fátima dans le monde : la statue mesure 15 mètres de haut, elle est l’œuvre de Franciner Macarius Diniz[50].
Des chapelles lui sont également consacrées un peu partout dans le monde. Par exemple la chapelle Notre-Dame-de-Fátima de Siersthal en Moselle[59] (ce lieu est également appelé sanctuaire Notre-Dame-de-Fatima de Holbach).
↑Aujourd'hui encore, le 8 décembre est férié au Portugal, et les catholiques portugais fêtent « celle qui est reine, patronne et protectrice de leur pays ».
↑La balle est visible sur la photo, à l'intérieur de la couronne, sous le globe bleu surmonté de la croix.
↑Cette distinction a été créée en 1049 par le pape Léon IX.
↑(pt) « Nossa Senhora de Fátima 'vista à lupa' pela primeira vez », Notias ao Minuto, (lire en ligne).
↑ ab et c(pt) « FÁTIMA » [PDF], sur Sanctuario de Fatima, fatima.pt (consulté le ), p. 22-23.
↑ ab et c(pt) « Texto oficial da mensagem do Santo Padre Pio XII por motivo da coroaçao da imagen de N. Senhora da Fatima », Voz da Fátima, no 285, (lire en ligne).
↑(pt) C. Barthas Cónego, Fátima : Segundo as testemunhas e os documentos, Braga, Editorial Aster, , p. 173-174.
↑(pt) collectif, Estatutos do Sanctuario de Nossa Senhora do Rosario de Fatima, Fátima, Edição do Santuário de Fátima, , 40 p. (lire en ligne), p. 18.
↑(pt) collectif, Estatutos do Sanctuario de Nossa Senhora do Rosario de Fatima, Fátima, Edição do Santuário de Fátima, , 40 p. (lire en ligne), p. 23.
↑Maurice Fick, « "En privé", les Portugais n'oublient pas Notre-Dame de Fátima », RTL, (lire en ligne, consulté le ).
Annexes
Bibliographie
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