Après une courte relation avec ce dernier, Esmeralda est touchée par les sentiments délicats de Quasimodo, épris d'elle. Mais les tentatives désespérées du bossu pour la garder auprès de lui les perdront tous deux. Et Frollo sera victime de la fatalité qu'il a déclenchée.
Sociétés de distribution[2] : Cocinor (distributeur d'origine, France), Les Acacias (France), Cinémathèque Universitaire (France), Tamasa Distribution (vente à l'étranger)
Parmi les lieux reconstitués dans les studios de Boulogne figurent Notre-Dame de Paris et notamment son parvis, son intérieur, ses combles, toits et tours ; une taverne ; les ruelles environnant la place de Grève.
Les immenses décors médiévaux engloutissent plus de la moitié du budget. Mille figurants sont recrutés pour les scènes de foule. Il s'agit de la première version en couleurs et en CinemaScope du roman de Victor Hugo. Ainsi, le générique se déroule devant une des rosaces multicolores de la cathédrale et le décor évoque la polychromie originelle de la statuaire gothique, notamment sur les portails de la cathédrale. De véritables mendiants furent embauchés pour le tournage[réf. souhaitée].
Diffusion et censure
Pour permettre la diffusion du film aux États-Unis, encore sous l'influence du code Hays, il n'était pas possible de désigner verbalement Frollo comme ecclésiastique. Mais Prévert se joue habilement de la censure en suggérant à maintes reprises, dans les dialogues, que Frollo est bien un homme d'Église (voir ci-dessous, dans la Bibliographie, l'article d'Arnaud Laster).
Contrairement aux films précédents de 1923 et 1939, le personnage de Frollo est bien un dévot sinistre prisonnier de son désir inassouvi, auteur de raisonnements pervers sur le péché, instrument et victime de la fatalité. Delannoy a bataillé ferme avec les producteurs pour que ce trait essentiel du roman soit respecté. Ainsi, il reprend au début du film l'épisode de l'Aναγκη (personnification grecque de la fatalité), inscription énigmatique tracée sur les murs de la cathédrale, qui avait ému Victor Hugo et déclenché son inspiration.
Arnaud Laster, « De quoi pourrait se composer une édition critique des textes de Jacques Prévert pour le film Notre-Dame de Paris ? », Les Cahiers de recherche en littérature québécoise de l'Université Laval, Nuit Blanche éditeur, Québec, 1992.
Arnaud Laster, « Notre-Dame de Paris : Prévert et Hugo, mêmes combats », Cinémaction no 98, 1er trimestre 2001.
Carole Aurouet, Le Cinéma dessiné de Jacques Prévert, Textuel, 2012.