Pendant la Première Guerre mondiale, le lieutenant Vialatte, issu de la gendarmerie, et le commandant Janvier sont chargés d'enquêter sur les meurtres, en 1915, de plusieurs femmes (une serveuse de bistrot, une infirmière, une journaliste canadienne) retrouvées mortes dans les tranchées avec, à chaque fois, une lettre d'adieu sur leur cadavre. Les lettres sont écrites par la même main et sur le même papier. Les soupçons se portent sur les hommes du caporal Peyrac, de jeunes délinquants (plus ou moins sains d'esprit pour certains) qui lui ont été confiés afin de se « racheter » et qui ont été envoyés en première ligne.
« Une histoire de guerre véridique n'est jamais morale. Elle n'est pas instructive, elle n'encourage pas la vertu, elle ne suggère pas de comportement humaniste idéal, elle n'empêche pas les hommes de continuer à faire ce que les hommes ont toujours fait. […]
La première règle, me semble-t-il, est qu'on peut juger de la véracité d'une histoire de guerre d'après son degré d'allégeance absolue et inconditionnelle à l'obscénité et au mal. » Tim O'Brien, À propos de courage[1]