Paul-Jacques-Raymond Binsse de Saint-Victor, plus connu sous le nom de Paul de Saint-Victor, est un essayiste et critique littéraire français, né le à Paris où il est mort le . Il repose au cimetière du Père Lachaise (division 9)[1], à Paris.
Fils du poète Jacques Binsse de Saint-Victor connu pour son poème L’Espérance, et par une excellente traduction en vers d’Anacréon, il cesse d’utiliser le titre de comte conformément à ses principes démocratiques et entame une carrière de critique dramatique au Pays en 1851, puis succède à Théophile Gautier à La Presse en 1855. Il entre à La Liberté en 1866, avant de rejoindre Le Moniteur universel en 1869.
En 1870, aux derniers jours du Second Empire, il est nommé inspecteur général des Beaux-Arts.
Presque toutes les œuvres de Saint-Victor se composent d’articles, les plus connus étant le recueil intitulé Hommes et dieux (1867). Sa mort a interrompu la publication des Deux Masques, dans lequel il voulait couvrir l’ensemble de la littérature dramatique des temps modernes et anciens. L’esprit critique de Saint-Victor était considérable, mais parfois mêlé d'esprit partisan. Son style devait beaucoup à Théophile Gautier, mais il était plus orné.
Il eut une relation avec Lia Félix, la sœur de la célèbre actrice Rachel. Le couple eut une fille le , Claire, dont Edmond de Goncourt fut le parrain.
Hommes et dieux, études d'histoire et de littérature, 1867 Texte en ligne
Barbares et Bandits. La Prusse et la Commune, 1871 Texte en ligne 1
Les Deux Masques : tragédie, comédie, 3 vol., 1880-1884 Texte en ligne 123
Contient : I. Les Antiques : Eschyle. II. Les Antiques : Sophocle, Euripide, Aristophane, Calidasa. III. Les Modernes : Shakespeare. Le Théâtre français depuis ses origines jusqu'à Beaumarchais.