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Paulo Coelhode Souza[ˈpawlukuˈeʎu][1], né le à Rio de Janeiro, est un romancier, journaliste et un interprètebrésilien. Il a acquis une renommée internationale avec la publication de L'Alchimiste (1988), vendu à 85 millions d'exemplaires. En ajoutant ses autres ouvrages, ce sont 350 millions d'exemplaires vendus à travers le monde[2]. Ses romans ont été traduits dans 88 langues.
Biographie
Paulo Coelho de Souza est né à Rio de Janeiro ; son père était ingénieur appartenant à la classe moyenne brésilienne. Il fréquente l’école jésuite de San Ignacio. Ses parents le veulent ingénieur, Paulo aime le théâtre. Quand il annonce à sa mère qu'il souhaite devenir écrivain, sa mère lui répond : « Mon chéri, ton père est un ingénieur. C'est un homme raisonnable et logique avec une vision très nette du monde. Sais-tu exactement ce qu’est un écrivain ? »[3]. Après quelques recherches, Paulo découvre qu'un écrivain « porte toujours des lunettes et ne se coiffe jamais »[3] et a le devoir « de ne jamais être compris par sa génération »[3].
Introverti et rebelle, il s'oppose au chemin tracé par ses parents. Son père, désemparé par cet enfant difficile, le fait interner dans un hôpital psychiatrique alors qu’il n’avait que dix-sept ans. Il s'en est échappé trois fois avant d’être relâché à l'âge de 20 ans. Paulo Coelho dit à ce sujet « Ils n'ont pas fait ça pour me faire souffrir... mais ils ne savaient pas quoi faire. Ils n'ont pas fait ça pour me détruire, ils ont fait ça pour me sauver. » Bien des années plus tard, l’écrivain puisera dans cette expérience pénible le matériau de son roman Veronika décide de mourir.
Pour faire plaisir à ses parents, Paulo Coelho décide de suivre des études de droit et met de côté son rêve de devenir écrivain. Mais il abandonne tout un an plus tard[réf. nécessaire].
Les années 1960 voient l’explosion internationale du mouvement hippie. Paulo y souscrit, ainsi qu’à tous ses excès. À l'âge de 23 ans, il abandonne sa ville natale pour voyager à travers le Mexique, le Pérou, la Bolivie et le Chili, ainsi qu'à travers l'Europe et l'Afrique du Nord. Deux ans plus tard, il revient au Brésil et commence à composer des paroles de chansons populaires, travaillant avec des musiciens tels que Raul Seixas. Leur association est un succès, et leur collaboration contribue à changer le visage de la scène rock brésilienne. Paulo Coelho s'est réconcilié avec la confession catholique en rencontrant sa femme Christina Oiticica, artiste peintre.
Il est brièvement emprisonné en 1974 sous le prétexte d'avoir commis des gestes subversifs contre la dictature brésilienne, et torturé durant son emprisonnement[4]. Après cette expérience, Paulo Coelho aspire à une vie ordinaire. Il est alors journaliste spécialisé dans la musique brésilienne, puis il travaille chez Polygram et rencontre sa première épouse. Cet épisode de « normalité » ne dure que quelques années. En 1978, il quitte sa femme et son travail.
Son questionnement spirituel l'amène à participer à bien des expériences, y compris des rituels de magie noire.
Sur le chemin du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, il trouve l'inspiration de son premier livre, Le Pèlerin de Compostelle, publié en 1987, mais qui ne sera exporté que dix ans plus tard. Dans une interview il raconte : « J'étais très heureux dans ce que je faisais. Je faisais quelque chose qui me donnait nourriture et eau. Je travaillais, j'avais une personne que j'aimais à mes côtés, j'avais de l'argent. Mais je ne vivais pas mon rêve. Mon rêve était, et l'est toujours, de devenir écrivain. »
Il laisse tomber sa carrière d’interprète pour se consacrer entièrement aux livres.
Paulo Coelho a épousé en secondes noces en 1980 l'artiste-peintre brésilienne Christina Oiticica. Il habite à Genève puis à Tarbes, dans le sud-ouest de la France, ville dont il se déclara amoureux, en dehors des périodes où il voyage pour promouvoir son œuvre. Il consacre une partie de ses revenus à sa fondation qui s'occupe de jeunes et de personnes âgées délaissées à Rio de Janeiro.
En 1988, il publie le roman qui le rend célèbre L'Alchimiste (traduit en français en 1994). La légende qui est à la source de son ouvrage est celle du fondateur d'une synagogue de Cracovie : Isaac Jakubowicz. Le roman est basé sur une nouvelle de Jorge Luis Borges, Le Conte des deux rêveurs.
Il a vendu plus de 350 millions de livres à travers le monde et ses ouvrages ont été traduits en 81 langues. Il a gagné de nombreux prix littéraires dans divers pays, y compris une mention du prestigieux Prix littéraire de Dublin pour Veronika décide de mourir.
En 2021, le magazine suisse Bilan estime sa fortune entre 500 et 600 millions de francs suisses[5].
Il est chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur et il a reçu de nombreux prix internationaux prestigieux. Il est également membre de l'Académie des lettres brésilienne depuis 2002 et « Messager de la paix » des Nations unies depuis 2007[6].
Paulo Coelho est un des rares écrivains à être l'objet de fan-clubs officiels, au Brésil son pays natal mais aussi en Italie, en Espagne, en Pologne, au Portugal, en Grèce et également en France.
Style
Les livres de Paulo Coelho sont des romans à tendance philosophique abordant la spiritualité, à la manière d'un vaste conte. Une spiritualité syncrétique, qui méconnaît les orthodoxies, empruntant à des traditions très diverses, et parfois contradictoires : religions, courants philosophiques, mysticisme, spiritisme, méditation, surnaturel, ésotérisme, etc. Le style fluide et direct, aisé à traduire, et la trame simple des récits ont permis à Paulo Coelho de toucher un très vaste lectorat, dans toutes les cultures.
Cette écriture simpliste lui vaut toutefois d'être considéré par une grande partie de la critique comme un écrivain mineur aux moyens faciles, dans la lignée du roman populaire, voire des manuels de « développement personnel », proposant une spiritualité insaisissable, sans fondement solide. Au Brésil, bien qu'il y soit l'écrivain le plus connu, et membre de l'Académie des lettres brésilienne depuis 2002, il est critiqué entre autres pour son manque d'originalité, l'immense publicité qui accompagne la sortie de chacune de ses œuvres et ses fautes de grammaire. Habitué à ces reproches, Coelho rétorque régulièrement que le fait que ses livres soient lus par un si large public lui suffit.
Thèmes
Les récits de Paulo Coelho abordent des thèmes propres à chacun, notamment ceux concernant les rêves, les projets, la religion, les faiblesses, les doutes, et le sens de la vie… Ces thèmes concis ne s'embarrassent guère d'un décor somptueux : l'essentiel étant l'histoire des deux ou trois personnages bien ciblés qui se mesurent au destin.
La « légende personnelle »
La « légende personnelle » est une expression utilisée par l’écrivain Paulo Coelho dans son livre L'Alchimiste. Selon lui, nous serions tous porteurs d'un destin particulier et favorable. L'accomplissement de ce destin, qu’il nomme la « légende personnelle », dépendrait de notre capacité à retrouver nos envies profondes.
« Si vous écoutez votre cœur, vous savez précisément ce que vous avez à faire sur Terre. Enfant, nous avons tous su. Mais parce que nous avons peur d’être désappointé, peur de ne pas réussir à réaliser notre rêve, nous n’écoutons plus notre cœur. Ceci dit, il est normal de nous éloigner à un moment ou à un autre de notre Légende Personnelle. Ce n’est pas grave car, à plusieurs reprises, la vie nous donne la possibilité de recoller à cette trajectoire idéale[7]. » (extrait de l’interview en lien externe)
La Fondation Paulo Coelho
En , Paulo Coelho a achevé de mettre en ligne près de 80 000 documents – manuscrits, journaux, photos, lettres de lecteurs, coupures de presse[8] – créant ainsi une vitrine sur le net pour la Fondation Paulo Coelho qui est basée à Genève[9].