Il fait ses débuts sur scène en 1935 et passe trois ans dans un théâtre de répertoire(en) avant de déménager à Hollywood pour poursuivre une carrière cinématographique. Après avoir fait ses débuts dans le film L'Homme au masque de fer (1939), Cushing commence à connaître un succès modeste dans les films américains avant de retourner en Angleterre au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Bien qu'il ait tenu une série de rôles, dont celui d'Osric dans l'adaptation cinématographique de Hamlet (1948) par Laurence Olivier, il a du mal à trouver du travail pendant cette période. Sa carrière reprend des couleurs lorsqu'il commence à travailler dans des pièces de théâtre télédiffusées en direct et il devient rapidement l'un des visages les plus reconnaissables de la télévision britannique. En 1954, il est particulièrement acclamé pour son interprétation de Winston Smith dans l'adaptation de la BBC du roman 1984 de George Orwell[1].
Cushing acquiert une renommée mondiale pour ses apparitions dans vingt-deux films d'horreur du studio Hammer, notamment pour son rôle du baron Victor Frankenstein dans six de leurs sept films Frankenstein et d'Abraham Van Helsing dans cinq films Dracula. Il apparaît souvent aux côtés de l'acteur Christopher Lee, qui devient l'un de ses amis les plus proches, et occasionnellement avec la star américaine des films d'horreur Vincent Price. Cushing joue dans plusieurs autres films de la Hammer, dont Le Redoutable Homme des neiges (1957), La Malédiction des pharaons et Le Chien des Baskerville (tous deux en 1959), ce dernier marquant la première des nombreuses occasions où il incarne le détective Sherlock Holmes. Il continue à jouer dans divers rôles, même s'il est souvent catalogué comme acteur de film d'horreur. Il incarne le Dr. Who dans Dr. Who et les Daleks (1965) et Les Daleks envahissent la Terre (1966) et devient encore plus connu grâce à son rôle dans le premier Star Wars. Il continue à jouer du début au milieu des années 1990 et écrit deux autobiographies.
En 2016, il réapparaît à l'écran dans Rogue One: A Star Wars Story de Gareth Edwards 22 ans après sa mort, grâce à une technique novatrice de capture de mouvement qui permet de greffer une représentation 3D de son image sur les enregistrements d'un autre comédien, Guy Henry[3],[4],[5].
La « résurrection » numérique d'un acteur décédé a soulevé de nombreuses questions techniques et éthiques[6].
Il meurt d'un cancer de la prostate le à 81 ans. Il est incinéré à Barham, ses cendres sont considérées comme enterrées avec sa femme Helen, morte en 1971, dans un lieu inconnu.
(en) Deborah Del Vecchio et Tom Johnson (préf. Barry Morse et Sydney Morse), Peter Cushing : the gentle man of horror and his 91 films, Jefferson, N.C, McFarland & Co, , 465 p. (ISBN978-0-89950-654-8).
(en) Freddie Francis, « In Memory of Peter Cushing », Sight and Sound, , p. 3 (nécrologie).
Nicolas Stanzick, Dans les griffes de la Hammer, Latresne, le Bord de l'eau, , 2e éd., 483 p. (ISBN978-2-35687-068-1).
Éric Escofier (préf. Didier Lefèvre), Peter Cushing : la star de la Hammer films, Nice, É. Escofier, , 275 p. (ISBN978-2-9541469-0-4).