Fils de François Berthault, maçon, et d’Elisabeth Simon, Berthault fut baptisé le surlendemain dans l’église paroissiale. Marié le à Marie-Julie Lesquoy à Saint-Séverin, il divorça le pour se remarier le 29 du même mois à Marie-Madeleine Gérard.
Vingt-cinq ans plus tard, il grave pour Lespinasse, pour Saint-Non et pour Cassas, des vues de Paris, d’Italie, de Syrie. Mais son œuvre capitale est sa coopération aux Tableaux historiques de la Révolution française[1] : « Une bonne part doit lui revenir du mérite de ces planches, dit Renouvier, pour la netteté de la perspective et pour la saillie des figures. » Son nom se lit au bas de plus de cent de ces estampes ; et il y travaillait sans doute encore lorsqu’il fut appelé à diriger l’atelier de gravure de la Commission de publication de l'ouvrage sur l'Égypte, publié sous le nom de Description de l'Égypte.
Congédié en 1816, il adressa au ministre de l’Intérieur, le , une supplique apostillée par Jomard, tendant à obtenir la concession gracieuse d’un exemplaire du livre auquel il avait consacré ses derniers efforts : le ministre répondit par une fin de non recevoir. Dans cette lettre, possédée et publiée par R. Portalis, Berthault, qui se dit « plus que septuagénaire », donne son adresse : rue Saint-Hyacinthe, porte Saint-Jacques, n° 30, et signe « Berthault oncle ».
Maurice Tourneux, Bibliographie de l’histoire de Paris pendant la Révolution française, Paris, Imprimerie nouvelle, 1890, p. 34.
Paul-Marie Grinevald, « La Description de l’Égypte, trente ans de travaux 1798-1802-1829 », dans Du haut de ces pyramides… L’expédition d’Égypte et la naissance de l’égyptologie (1798-1850), catalogue de l’exposition de La Roche-sur-Yon, 14 décembre 2013-22 mars 2014, Lyon, Fage éditions, 2013, p. 78-93, ill.