Pierre Tissier est né dans une famille de hauts fonctionnaires, son père Théodore Tissier est maître des requêtes au Conseil d’État. Il intègre lui aussi le Conseil d’État en 1926.
Puis il fait partie de plusieurs cabinets ministériels dans les années trente, dont celui de Pierre Laval.
En 1939, il est mobilisé et devient capitaine dans la 1ere Division Légère de Chasseurs Alpins, chef du 2e bureau du corps expéditionnaire français en Norvège, commandé par le général Béthouart. Après l’évacuation en , il se retrouve à Londres. Il est le seul membre du Conseil d’État présent à Londres et il devient le premier chef d'État-Major du général de Gaulle. Le régime de Vichy le condamne à mort par contumace pour désertion.
En 1942, il prend position sur la question juive dans une publication semi-officielle publiée en français ainsi qu'en anglais (Le Gouvernement de Vichy/The Government of Vichy). La même année, contrôleur de l'armée avec le grade de lieutenant colonel, il publie Le Procès de Riom. En , il préside le comité des contentieux de la France libre alors que René Cassin en dirige le comité juridique.
En 1945, il remplace André Blumel comme directeur de cabinet d'Adrien Tixier, ministre de l'Intérieur, après avoir été chargé de mission au sein du même cabinet depuis septembre 1944[3]. Il participe ainsi à l'élaboration d'une nouvelle législation de l'immigration. Il est le premier directeur de l'Office National de l'Immigration.
En Pierre Tissier est nommé au conseil d'administration puis devient président de la SNCF. Il remplace Marcel Flouret, poussé à démissionner par le ministre des Transports Christian Pineau pour avoir trop investi dans l'électrification. Louis Armand, directeur général adjoint est nommé directeur général.
Le Louis Armand directeur général le remplace à la suite de son décès brutal.