Les pintades sont des oiseaux de l'ordre des Galliformes et de la famille des Numididae (parfois placée dans celle des Phasianidae), originaires d'Afrique, au plumage foncé pointillé de blanc, qui se nourrissent de graines ainsi que de vers, fourmis, araignées, tiques[1]. Certaines sont domestiquées. Elles sont appréciées comme volailles d’ornement et surtout pour leur chair.
Elle fut appelée « poule de Numidie » chez les Romains, « poule de Turquie » à la chute de l'Empire byzantin, « poule du Pharaon » ou « poule d'Inde » au XVe siècle avant de devenir un siècle plus tard en Espagne « pintado » – qui signifie « bien fardée ».
Aristote lui donne le nom de « Meleagris », dont le terme est conservé dans le nom scientifique de la pintade de Numidie - numida meleagris.
La principale pintade domestique Numida meleagris est l'un des nombreux animaux que les Égyptiens anciens ont tenté de domestiquer. L'oiseau est parfois représenté sur des reliefs, fresques et peintures égyptiennes représentant des scènes de basse-cour et de chasse.
Le nom de Meleagris que lui attribue Aristote provient du fait que, dans la mythologique grecque, la Pintade est le résultat de la métamorphose des sœurs de Méléagre en oiseaux. Selon cette légende, Artémis, déesse de la chasse, aurait changé ses sœurs en Pintades après la mort de leur frère Méléagre, roi de Calydon, pour alléger leur peine et, en dépit de ses efforts, leurs pleurs incessants laissèrent de petites tâches blanches sur le plumage gris.
Description
Les sources spécialisées[6],[7] font état d'un oiseau grégaire, terrestre et dodu, de taille moyenne (de 40 à 72 cm), à petite tête pourvue d'une caroncule et à queue courte et pendante. De larges zones de peau nue ornent le cou et la tête ; la plupart des espèces portent une crête ou un casque ossifié. La Pintade communeNumida meleagris possède une crête cornée sur la tête et des barbillons violets. La principale pintade domestique Numida meleagris. Elle garde de ses origines sauvages l'instinct de se percher et un caractère craintif. Elle est élevée pour sa chair, principalement en France, premier pays producteur de pintades, où elle est considérée comme domestique. L'élevage de pintades se nomme la « méléagriculture ».
Pintades Numida meleagris et pintadons.
Ce gallinacé est omnivore : il se nourrit de verdure, de baies, de graines, d'insectes et autres petits invertébrés, de petits vertébrés (souris, jeunes serpents, grenouilles…). Bien qu'il soit capable de voler, il est essentiellement coureur.
La pintade pond aux alentours de 12 à 15 œufs. Au bout de 27 à 28 jours d'incubation, l'éclosion a lieu. Les deux parents et parfois d'autres pintades participent à l'élevage des pintadons.
Les pintades sauvages vivent en Afrique, au sud du Sahara, où elles occupent une large variété d'habitats, depuis la forêt pluviale dense jusqu'au semi-désert. Des populations férales (retournées à l'état sauvage) existent sur l'île d'Haïti, dans les Caraïbes.
Le 25e jour du mois de messidor(des moissons) du calendrier républicain / révolutionnaire français est dénommé « jour de la pintade », généralement chaque 13 juillet du calendrier grégorien[8]. Des tissus africains figurant des pintades ou à petits motifs blancs sur fond noir sont surnommés « pintade ». L'écrivain Jules Renard la décrit comme « bossue de la cour au crâne chauve et à la queue basse » qui « ne rêve que plaies à cause de sa bosse »[9].