Le lieu d'édification de ce pont est chargé d'histoire : il a été décidé de le détruire le dimanche à 14 h 30 à des fins tactiques[1].
Le franchissement de la Seine par les troupes allemandes a cependant eu lieu, au prix du sacrifice de soldats morts pour la France[2].
Historique du lieu
Lors du conflit franco-prussien de 1870, c'est le pont de 1845, dit "pont de la Maison-Rouge", conçu par les frères Escarraguel qui pré-existait[3]. Il s'agissait d'un pont suspendu en fil de fer (voir le premier pont de 1844 Saint-Michel à Toulouse, faute de cliché disponible), pourvu de trois travées, d'une longueur de 207 m et d'une largeur de tablier de 6,40 m. Ce pont, à péage, s'ouvre à la circulation le . Il est détruit le afin de retarder l'avance prussienne.
En considération de l'importance stratégique du lieu entre 1940 et 1945, l'occupant a rapidement monté un pont provisoire métallique dès le . Détruit à nouveau en 1944, les Alliés y installèrent à nouveau un pont provisoire de type Bailey en , qui eut une longue utilité.
Un ouvrage antérieur, à quelques dizaines de mètres de l'emplacement actuel, fut un pont en pierre à cinq arches. Commencé en 1872, l'effondrement de la quatrième pile le contraria l'inauguration prévue pour le 27. À partir de l'été 1874, tout fut repris de zéro. En 1875, c'est un pont en pierre de 200 m de portée et reposant sur six piles qui fut édifié et d'usage exempt de redevances.
Antérieurement encore, c'est par un bac que s'effectuait le franchissement. À Aubevoye, la maison du passeur est longtemps restée connue sous le nom de Maison Rouge.
Descriptif
Il permet le passage à deux voies de circulation pour automobiles ainsi que de deux trottoirs. La vitesse est limitée à 50 km/h.
Sa présence permet la continuité de la D 316 de l'axe Évreux - Les Andelys.