Motif : Cet article porte sur la division administrative et ne doit pas faire doublon avec les pages géographiques. Le contenu des sections Histoire, Climat ou Culture est principalement à transférer vers les pages Îles Ryūkyū ou Archipel Okinawa.
Jusqu'en 1879, lors de l’expansionnisme militaire de l’Ère Meiji, la région n'était pas une partie du Japon, mais un pays indépendant : le royaume de Ryūkyū. Les Îles Ryūkyū étaient importantes pour le trafic maritime en Asie de l'Est, car ce royaume était riche. Le commerce avec les empereurs chinois a enrichi le royaume Ryūkyū, surtout au XVe siècle.
Le han de Satsuma, comprenant l'archipel Satsunan, actuellement la préfecture de Kagoshima, a fait la guerre au royaume de Ryūkyū au XVIIe siècle et le royaume a perdu son indépendance en 1609. En 1872, le royaume de Ryūkyū devint officiellement un han rattaché au Japon et en 1879, il devint une préfecture administrative.
Les districts de Kunigami et Nakagami sont sur Okinawa Hontō, celui de Shimajiri est sur Okinawa Hontō et le reste de l'archipel Okinawa, îles Kerama et Daitō comprises. Les districts de Miyako et Yaeyama sont sur les îles éponymes.
Climat
Okinawa se situe en zone subtropicale. La température moyenne annuelle est de 22,4 °C. Même en hiver, la température moyenne est de 16 °C et ne descend jamais sous les 10 °C.
Avec un taux de pauvreté plus de deux fois supérieur à la moyenne nationale depuis des décennies, Okinawa est la préfecture la plus pauvre du Japon[2],[3],[4].
La plus grande composante de l'économie d'Okinawa est le secteur tertiaire, avec le tourisme[5]. Le secteur du bâtiment est également très important.
L'agriculture profite du climat subtropical. Les cultures principales sont la canne à sucre, les légumes, les fleurs et les fruits.
L'élevage était traditionnellement concentré sur le porc, mais l'élevage bovin a récemment été développé pour l'export.
Au , la préfecture d'Okinawa avait une population de 1 318 218 habitants et une densité de 580 habitants/km². C'est dans cette préfecture, et notamment dans l'archipel d'Okinawa, que l'on retrouve la plus longue espérance de vie (86 ans pour les femmes et 78 ans pour les hommes[Quand ?]) ainsi que le plus grand nombre de centenaires à l’échelle de la planète, en partie grâce à l'hérédité et à l'alimentation des okinawaïens[7].
Culture
Poterie d'Okinawa.
Les habitants de cette partie du Japon, qui se démarque du reste du pays par sa culture, appartiennent à l'une des rares minorités japonaises. Leur culture religieuse se caractérise par la prédominance des femmes dans la vie religieuse et la faible influence du bouddhisme dans la culture villageoise. Les habitants de l'ancien royaume des Ryūkyū parlent plusieurs langues différentes, les langues ryūkyū, dont la plus connue est l'Uchinaguchi. Ces langues ne se confondent pas avec les dialectes du japonais comme le Kansai-ben et constituent un groupe linguistique distinct[8].
Par ailleurs, la culture d'Okinawa se distingue de la culture japonaise par l'originalité du système familial et des traditions culinaires et musicales. Malgré une politique d'intégration systématique par l'apprentissage de la langue japonaise, et une différence de traitement des habitants d'avec les nationaux, Okinawa réaffirme aujourd'hui une identité culturelle propre[8]. Enfin, Okinawa est considérée comme le lieu de naissance du karaté et du Kobudo[9].
↑Cornelia Stolze, « L'île des centenaires », Quoi de neuf, docteur ? sur Arte, le 8 janvier 2009
↑ a et bPatrick Beillevaire (dir.), Japon, peuple et civilisation, Paris, La Découverte, coll. « Poche », (réimpr. 2006), 232 p. (ISBN2-7071-4433-9), « Le particularisme d'Okinawa », p. 25
↑(ja) Council of Local Authorities for International Relations, « 姉妹(友好)提携情報 » [« Informations sur les relations de jumelage »] [xls], sur www.clair.or.jp, (consulté le ).
Makoto Katsumata (dir.) (préf. Jean-Michel Baylet), Les loisirs au Japon : actes du colloque Temps libre, loisirs et tourisme en France et au Japon, Paris, L'Harmattan, coll. « Logiques sociales », , 351 p. (ISBN2-7384-1887-2), « L'industrie des loisirs et le développement local. Le cas des îles d'Okinawa »
Patrick Beillevaire, « Okinawa, un archipel sous influences », Hérodote, La Découverte, nos 78-79, (ISSN0338-487X)
Shiratori Hiroshi, « Le mouvement référendaire au Japon après la Guerre froide. Une analyse comparative inspirée de Rokkan », Revue française de science politique, vol. 51, no 4, , p. 637-651 (lire en ligne)
Une étude comparative des référendums au Japon, et des référendums de 1996 à Okinawa.