La proto-anémonine est une lactone de l'acide 4-hydroxy-penta-2,4-diènoïque et se rencontre dans toutes les Ranunculaceae. À l'état frais, elle est toxique pour l'homme et les animaux mais cette intoxication disparaît par une dimérisation consécutive à une dessiccation, en particulier dans le foin sec.
Quantité
Toutes les Renoncules renferment à l'état frais de la protoanémonine en quantité variable : de 2.5 à 0.27 % du poids sec selon cet ordre : Ranonculus sceleratus, R. flammula, R. parviflorus, R. acris, R. bulbosus, R. repens[3].
La protoanémonine possède un groupement hydrophobe méthylène qui se lie au groupement sulfhydryle des protéines et du glutathion cellulaire, à l'origine d'effets allergiques et cytotoxiques. Elle provoque aussi l'alkylation de l'ADN responsable de la lésion des chromosomes, ce composé ayant une action mutagène[5].
Lorsqu'elle est inoculée par blessure et au contact de la peau ou d'une muqueuse apparaissent des symptômes d'intoxication locale tels que des rougeurs, démangeaisons ou boursouflures de la peau (action rubéfiante et vésicante). En cas d'ingestion massive, elle agit sur le système nerveux : elle peut provoquer des vomissements, diarrhées et étourdissements, mais également des convulsions et une paralysie totale ou partielle.
Elle est efficace contre les champignons et bactéries.
↑(en) Michael Wink, « Modes of Action of Herbal Medicines and Plant Secondary Metabolites », Medicines, vol. 2, no 3, , p. 251-286 (DOI10.3390/medicines2030251, lire en ligne)