Puyvalador est une commune rurale qui compte 59 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 554 habitants en 1821. Ses habitants sont appelés les Puyvaladorois ou Puyvaladoroises.
Géographie
Localisation
Représentations cartographiques de la commune
Mairie
1 : carte dynamique ; 2. carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes
Sur le plan historique et culturel, Puyvalador fait partie de la région du Capcir, un haut plateau situé à plus de 1 400 m d'altitude, constitué d'une ancienne cuvette glaciaire resserrée entre les massifs granitiques du Carlit et du Madrès[4].
La majeure partie de la commune repose sur le granit du "pluton de Quérigut", prolongement occidental du "pluton de Millas", tous deux déposés dans des formations paléozoïques plus anciennes, il y a environ 300 millions d'années, lors de l' orogenèse hercynienne[6],[7].
Ces plutons sont aujourd'hui situés dans la partie nord de la zone axiale de la chaîne des Pyrénées, dans le secteur oriental de cette chaîne de montagnes.
Le village de Puyvalador se trouve à la limite nord du hémigraben du Capcir[8], un bassin tectonique qui s'étend vers le sud jusqu'au-delà des Angles et de Matemale. Ce bassin s'est formé au cours des derniers dix millions d'années (ou moins). Il est nettement délimité sur son côté est par un escarpement de nord-sud d'environ 400 mètres de hauteur qui s'élève au-dessus d'une ligne de faille reliant Odeillo, Réal et Matemale.
La partie sud-ouest de la commune se trouve dans la partie inférieure de la vallée glaciaire du Galbe, avec d'impressionnants dépôts de moraines latérales et frontales à proximité immédiate[9].
La commune est classée en zone de sismicité 4, correspondant à une sismicité moyenne[10].
Hydrographie
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Le territoire de la commune abrite une partie d'un lac artificiel de 90 ha, le lac de Puyvalador, formé par une retenue de l'Aude et son affluent le Galbe grâce à un barrage hydroélectrique construit en 1932[11].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 692 mm, avec 7,7 jours de précipitations en janvier et 6,6 jours en juillet[12]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Formiguères à 4 km à vol d'oiseau[14], est de 7,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 737,3 mm[15],[16]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[17].
Un espace protégé est présent sur la commune :
le parc naturel régional des Pyrénées catalanes, créé en 2004 et d'une superficie de 139 062 ha, qui s'étend sur 66 communes du département. Ce territoire s'étage des fonds maraîchers et fruitiers des vallées de basse altitude aux plus hauts sommets des Pyrénées-Orientales en passant par les grands massifs de garrigue et de forêt méditerranéenne[20],[21].
Trois sites Natura 2000 ont été définis sur la commune, deux à la fois au titre de la directive habitats et de la directive oiseaux : massif de Madres-Coronat et Capcir-Carlit-Campcardos et un pour la directive habitats seule : haute Vallée de l'Aude et Bassin de l'Aiguette.
Le massif de Madres-Coronat, d'une superficie de 21 363 ha, offre une multitude de faciès de végétation avec aussi bien des garrigues supra-méditerranéennes, des pinèdes à Pin sylvestre ou à Pin à crochet, que des hêtraies pures ou des hêtraies-sapinières, des landes à Genêt purgatif ou à Rhododendron, ou encore des pelouses alpines[23]. De plus, il présente un fort intérêt écologique pour 17 espèces inscrites à l'annexe I de la directive oiseaux, dont le Gypaète barbu[24].
Le site Natura 2000 Capcir-Carlit-Campcardos couvre une superficie de 39 760 ha sur le territoire de quinze communes du département dont celle-ci. Cette zone présente de nombreux habitats naturels alpins (pelouses, landes) et des milieux rocheux majoritairement siliceux et héberge certaines espèces d'intérêt communautaire : Botrychium simplex, Ligularia sibirica pour les plantes, Desman des Pyrénées et Loche pour les animaux. Au titre de la directive oiseaux, elle recèle une grande diversité d'habitats naturels se traduisant par un patrimoine ornithologique remarquable puisqu'elle accueille la plupart des espèces caractéristiques des zones de montagne, que ce soit parmi les rapaces (Gypaète barbu, Circaète Jean-le-Blanc, aigle royal, Faucon pèlerin), les galliformes (Lagopède, grand Tétras) ou les espèces forestières (Pic noir) et d'autres de milieux plus ouverts[25],[26].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Quatre ZNIEFF de type 1[Note 3] sont recensées sur la commune[28] :
les « montagnes et vallées du Donezan centre et ouest » (8 618 ha), couvrant 12 communes dont sept dans l'Ariège, trois dans l'Aude et deux dans les Pyrénées-Orientales[29] ;
le « plateau de Quérigut, gorges de l'Aude et forêt du Carcanet » (3 215 ha), couvrant 7 communes dont cinq dans l'Ariège, une dans l'Aude et une dans les Pyrénées-Orientales[30] ;
les « prairies de Pinata » (69 ha), couvrant 2 communes du département[31] ;
le « val de Galbe » (1 950 ha), couvrant 3 communes du département[32] ;
les « Capcir » (3 227 ha), couvrant 6 communes du département[33] ;
la « forêt de pins à crochets de la périphérie du Capcir » (13 788 ha), couvrant 12 communes du département[34] ;
le « massif de Quérigut et forêt du Carcanet (Donezan) » (12 107 ha), couvrant 16 communes dont neuf dans l'Ariège, cinq dans l'Aude et deux dans les Pyrénées-Orientales[35];
le « massif du Madres » (8 031 ha), couvrant 10 communes dont quatre dans l'Aude et six dans les Pyrénées-Orientales[36].
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Puyvalador.
Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Puyvalador est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2].
Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (90,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (56,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (31,8 %), zones agricoles hétérogènes (4 %), prairies (3,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,8 %), eaux continentales[Note 5] (0,7 %)[37]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Hameaux et lieux-dits
Le principal hameau de la commune est Rieutort qui a une mairie annexe. On le rencontre en montant à la station de ski, situé au fond du vallon du riu tort.
Voies de communication et transports
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Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par crue torrentielle de cours d'eau du bassin de l'Aude[40].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles, soit des glissements de terrains, soit des chutes de blocs[41]. Une cartographie nationale de l'aléa retrait-gonflement des argiles permet de connaître les sols argileux ou marneux susceptibles vis-à-vis de ce phénomène[42].
Carte des zones inondables.
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des argiles.
Risques technologiques
Dans le département des Pyrénées-Orientales, on dénombre sept grands barrages susceptibles d’occasionner des dégâts en cas de rupture. La commune fait partie des 66 communes susceptibles d’être touchées par l’onde de submersion consécutive à la rupture d’un de ces barrages, le Barrage de Puyvalador sur l'Aude, un ouvrage de 30,9 m de hauteur construit en 1932[43].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Puyvalador est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[44].
Toponymie
En catalan, le nom de la commune est Puigbalador[45].
Histoire
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La station de Puyvalador a ouvert ses remontées mécaniques en 1983[46]. Par suite de problème d'argent, elle n'ouvre pas en 2017-2018 et son avenir est incertain[47].
La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).
Évolution de la population
1355
1359
1365
1378
1424
1515
1553
1709
1720
83 f
80 f
83 f
22 f
40 f
16 f
17 f
38 f
31 f
Évolution de la population, suite (1)
1767
1774
1788
1789
-
-
-
-
-
465 H
44 f
410 H
108 f
-
-
-
-
-
(Sources : Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN2-222-03821-9))
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[53]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[54].
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 47 personnes, parmi lesquelles on compte 88,6 % d'actifs (77,3 % ayant un emploi et 11,4 % de chômeurs) et 11,4 % d'inactifs[Note 7],[I 5]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France.
La commune est hors attraction des villes[Carte 2],[I 8]. Elle compte 21 emplois en 2018, contre 40 en 2013 et 50 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 37, soit un indicateur de concentration d'emploi de 56,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 71,4 %[I 9].
Sur ces 37 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 4 travaillent dans la commune, soit 11 % des habitants[I 10]. Pour se rendre au travail, 88,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues et 11,5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied[I 11].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
8 établissements[Note 8] sont implantés à Puyvalador au [I 12].
Le secteur de l'administration publique, l'enseignement, la santé humaine et l'action sociale est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 37,5 % du nombre total d'établissements de la commune (3 sur les 8 entreprises implantées à Puyvalador), contre 13,9 % au niveau départemental[I 13].
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[22].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[62].
↑Genna A. (2009) Carte géologique harmonisée du département des Pyrénées-Orientales. Notice technique, Rapport final, BRGM/RP-57032-FR, en particulier pages 417-8. http://infoterre.brgm.fr/rapports/RP-57032-FR.pdf.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN2-222-03821-9).
↑Michel de La Torre, Pyrénées-Orientales : Le guide complet de ses 224 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », (ISBN2-7399-5066-7).
↑« DANS LES PYRENEES-ORIENTALES M. ALBERT SARRAUT préside l'inauguration du monument de Joachim Estrade qui dota de l'électricité de nombreuses communes. », Le Matin, (lire en ligne, consulté le ).