Le Quatuor à cordes no 11 en fa mineur, op. 95, de Ludwig van Beethoven, fut composé de mai à [1]
et publié en 1816[1] avec une dédicace au baron Zmeskall[1], proche ami de Beethoven depuis son arrivée à Vienne. Son auteur l'a intitulé « Quartetto Serioso ».
Présentation de l'œuvre
Les premières esquisses du onzième quatuor apparaissent en mai 1810[2], sitôt terminée la musique d'Egmont[2]. Son finale en est d'ailleurs musicalement très proche[2]. Sa composition suit d'un an celle de son précédent quatuor. Ce n'est que quatorze années plus tard que Beethoven composa son Quatuor à cordes n° 12, mais le très particulier Serioso est souvent considéré comme annonciateur des derniers quatuors de Beethoven. Il a été écrit durant une période particulièrement troublée sur le plan historique (prise de Vienne par les Français) et sur le plan personnel (décès de deux mécènes, l'échec du projet de mariage avec Thérèse Malfatti[3]).
La première a été donnée par le quatuor Schuppanzigh en [4], ensemble qui créa nombre de ses quatuors.
Le quatuor fut publié chez Steiner à Vienne en [1],[2].
Il s'agit du plus court des grands quatuors beethovéniens, sa durée d’exécution est d'environ 20 minutes[5].
Mili Balakirev a écrit un arrangement pour deux pianos du Quatuor no 11[6] et Gustav Mahler en a écrit un arrangement pour orchestre à cordes en rajoutant une partie de contrebasses[7].
↑ abcdefg et hElisabeth Brisson, Guide de la musique de Beethoven, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 878 p. (ISBN978-2-213-62434-1 et 2213624348), p. 532
↑Durée moyenne basée sur les enregistrements discographiques cités
↑Enregistrement salué par un Diapason d'or dans la revue Diapason n°379 du mois de février 1992
↑« L'intégrale des Végh constitue la référence absolue pour les quatuors de Beethoven ». Le guide 1996 du CD : Tome 1, Répertoire Classique, Marabout, (ISBN978-2-501-02361-0), p. 69
↑« Le Quatuor Alban Berg a réussi comme nul autre l'ascension de cet Himalaya de la production beethovénienne : clarté, intensité, expressivité, sens aigu de l'architecture caractérisent cette version ». La Discothèque idéale : sous la direction de Bertrand Dermoncourt, Arles/Paris, Actes Sud, , 280 p. (ISBN978-2-330-00216-9), p. 37
↑Enregistrement salué par un Diapason d'or dans la revue Diapason du mois de décembre 2012, p. 74
↑« Une lecture musicale surprenante d'intelligence et de sensibilité ». Le guide 1996 du CD : Tome 1, Répertoire Classique, Marabout, (ISBN978-2-501-02361-0), p. 70