RENATER est à la fois l'aboutissement et la reprise de réseaux antérieurs progressivement développés dans les instituts de recherche français depuis les années 1970, comme Cyclades à l'INRIA en 1971[3]. Sa diffusion dans les établissements de recherche et d'enseignement supérieur en France est plutôt précoce et antérieure à l'émergence d'Internet auprès du grand public[3].
RENATER est initié à partir de réseau de réseaux existants ou en voie de construction[3].
RENATER connecte plus de 1 300 sites via des liaisons jusqu'à 10 Gbit/s (voire 100 Gbit/s entre deux centres de calcul) en IPv4 et IPv6 natifs.
RENATER est connecté au réseau pan-européen GÉANT (2001-2004) puis GÉANT2. Il est également relié à Internet, en France via un point d'échange, le SFINX, et dans le monde via deux liaisons IP Transit de Paris et de Marseille.
RENATER-2
Cette évolution implémente un réseau IPv6 pilote utilisant la plage d'adresses 2001:0660::/32.
RENATER-4
Son déploiement a été achevé en . Il marque le début de la gestion en propre de fibres optiques noires (FON) à petite échelle. Leur usage est réservé pour le transport de trafic associé à des projets de recherche spécifiques : GRID-5000, DEISA(en), LHC.
L'année 2008 aura été marquée par le déploiement du réseau RENATER-5 (mené globalement sur le deuxième semestre 2008). Cette évolution se caractérise par une généralisation de l'infrastructure de fibres noires.
Généralisation de l'exploitation fibres optiques noires (FON) et déploiement d'équipements WDM
Passage de 3 000 km de FON sur RENATER-4 à près de 8 000 km sur RENATER-5
Activation de longueurs d'onde dédiées aux projets de recherche (LHC, GRID 5000…)
Capacité de maximum 40x10 Gbit/s sur la majeure partie du réseau
Doublement de l'axe Paris / Lyon et des nœuds RENATER associés
Équipements dotés d'interfaces de raccordement permettant d'adapter les débits en fonction des besoins
Renforcement de l'interconnexion avec le CERN et ITER
Pour fêter les vingt ans de sa création, le logo de RENATER change[4].
RENATER-6
Depuis 2015, une nouvelle phase de l’architecture métropolitaine du réseau RENATER est en cours de déploiement.
Cette nouvelle génération apporte plus de capacité nx100 Gbit/s entre les nœuds RENATER, de flexibilité et de résilience, afin de fournir de futurs besoins (augmentations de capacité et nouveaux services), grâce à la mise en place de nouveaux équipements optiques et de routage dans le but de répondre aux exigences de la communauté de l'enseignement supérieur et de la recherche.
Depuis 2015, RENATER mutualise son infrastructure et opère pour le compte de la DINSIC (direction interministérielle du Numérique et du Système d'information et de communication de l'État) plusieurs circuits optiques. RENATER devient ainsi l'opérateur du réseau interministériel de l'État (RIE)[5],[6].
Services RENATER
RENATER propose également un portefeuille de services[7] autour de la connectivité, l'identité, la sécurité, la communication, la collaboration et la mobilité, garantissant la confidentialité et la sécurité des données.
Valérie Schafer, « De Cyclades à Renater : Des réseaux de données pour la recherche et l'enseignement (années 1970-1990) », Histoire de la recherche contemporaine. La revue du Comité pour l'histoire du CNRS, vol. I, no 2, , p. 180–187 (ISSN2260-3875, DOI10.4000/hrc.115, lire en ligne, consulté le ).
Valérie Schafer et Bernard Tuy, « Que nous apprend l'histoire de RENATER ? » (contribution aux 10e Journées réseaux à Montpellier), L'état de l'art des réseaux de l'Enseignement et de la Recherche, 10-13 décembre 2013, article no 10 (lire en ligne).
Henri Desbois et Agnès Sander, « Entretien avec Dany Vandromme, directeur du GIP RENATER », Flux, no 78, , p. 71–75 (DOI10.3917/flux.078.0071, lire en ligne).
Jean-Paul Le Guigner (Comité Réseau des Universités), « Renater : Réseau national de la technologie, de l'enseignement et de la recherche », Bulletin des bibliothèques de France, no 1, , p. 39–44 (lire en ligne).