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La religion au Sénégal occupe une place importante dans la culture et la vie quotidienne du pays.
Le Sénégal est un pays (de près de 18 millions d'habitants, diaspora non comprise, en 2022) où croyances et traditions se mêlent à la modernité, en syncrétisme.
La population sénégalaise est très majoritairement musulmane (96 %)[1]. Les chrétiens, principalement catholiques, représentent 3 %. Les croyances traditionnelles sont créditées de 1%, mais sont aussi souvent pratiquées par les croyants d'autres religions.
Le Sénégal est composé à plus de 94 % de musulmans (dans les années 2000-2020) et cette population pratique un islam sunnite fondé sur la théologie acharite, la jurisprudence malikite et le soufisme, représenté au Sénégal par les tariqa (confréries) suivantes : la Tijaniyya, le mouridisme, la Qadiriyya et la Layeniyya.
La Layeniyya est une confrérie musulmane basée sur le mahdisme. C'est l'une des confréries soufies du Sénégal, originaire de Yoff, village lébou devenu l'une des communes de l'arrondissement de Dakar. Son fondateur est Seydina Limamou Laye (Limamou Thiaw, 1843-1909). Il a commencé sa prédication le , à l'âge de 40 ans, se présentant comme l'imam des « Bien Guidés » ou « imamoul Mahdi ». Il a enseigné et a prêché la droiture et un culte religieux « propre et sincère », débarrassé des traditions qu'il jugeait non conformes à l'islam.
Tijaniyya
La Tijaniyya (Tarîqah Tijâniyyah) est la plus importante confrérie soufie du Sénégal. Considérée comme le symbole de la tidiany au Sénégal cheikh Oumar al Foutiyou Tall RTA a combattu et réussi à étendre l’islam et la tidiany en Afrique noire et disparu mystérieusement dans les grottes à Déguembéré (à 19 km de Bandiagara).
Au Sénégal, la Tijaniyya a pour principale ville sainte Tivaouane (près de Thiès) où élut domicile le guide El Hadji Malick Sy (1855-1922), qui répandit un enseignement pacifiste, et où séjourna Mame el Hadji Abdoulaye Niasse (1848-1922).
Il y a aussi Thiès, où le guide Elhadji Ahmadou Barro Ndieguene (1825-1936) a éclairé les ténèbres qui enveloppaient cette cité qui était jadis le lieu de rencontre des débauchés, des consommateurs de boissons enivrantes. À la suite de son excellent exemple de piété et de dévotion, il a transformé les habitants en hommes de Dieu.
Il y a Sokone avec El Hadji Amadou Dème (1895-1973). Kaolack est aussi une ville importante car étant le siège du guide Ibrahim Niasse (Baye Niass, 1900-1975) qui répandit lui aussi un enseignement pacifiste.
D'après le dernier recensement général de la population sénégalaise (en 2002), environ 60 % des Sénégalais sont membres de la Tijaniyya, qui est donc la confrérie la plus représentée dans le pays.
Mouridiyya
Les mourides constituent l'une des confréries importantes, la plus importante confrérie soufie née en Afrique subsaharienne. Le centre religieux des mourides est Touba où se trouve l'une des plus grandes mosquées d'Afrique, la Grande Mosquée de Touba. Le fondateur de la confrérie est le maraboutAhmadou Bamba (1853 - ). Le pouvoir colonial français lui créa moult problèmes. Chaque année, les mourides commémorent l'exil de Bamba : c'est le Magal, célébré dans la ville sainte de Touba et qui rassemble chaque année plus de trois millions de pèlerins.
Les mourides constituent environ 28 % de la population sénégalaise[réf. nécessaire].
La Hamallayya(en) est une confrérie dissidente de la Tijaniyyah, apparue vers 1900, active en 1920-1940 en Afrique de l'Ouest, supprimée, mais avec quelques survivances.
Minorités
Le Sénégal connaît aussi de très faibles effectifs de Baha'is (Bahaïsme), et des Ahmadis (Ahmadisme), deux courants réformateurs, ou en dissidences, de l'Islam, surtout dans les grands centres urbains, comme Dakar, Thiès, ou Saint-Louis.
Autres
Le mouvement Naby Allah naît à la suite de l'appel du de Mohamed Seni Gueye dit « Sangabi ». Au-delà des appartenances confrériques, il vise à régénérer un Islam de paix dans la société démocratique moderne.
Le christianisme se développe surtout au XIXe siècle, puis à l'époque des quatre communes (Saint-Louis, Gorée, Rufisque et Dakar).
Le système éducatif au Sénégal commence avec l’École mutuelle de St Louis (1816), l'École des otages (1847) et les écoles de Podor, Sedhiou, Dagana, Bakel, Dakar Louga, Rufisque, Matam (1857-95).
La première chapelle catholique aurait été établie par les Portugais à Gorée en 1481. En 1621 existe encore une église portugaise à Ziguinchor, sans doute due au jésuite João Delgado.
Parmi les séminaires : séminaire Saint Paul de Ndiaffate (Kaolack), séminaire Jean Marie Vianney de Brin (Ziguinchor), séminaire François Libermann de Sambam (Sébikhotane), petit séminaire Saint-Joseph de Ngazobil (Mbour), moyen séminaire du Collège Saint Gabriel (Thiès)
Les animistes sont respectés car ils détiennent des connaissances ancestrales très fortes. Les Sénégalais pratiquent plus ou moins ces anciennes croyances par de petits remerciements ou demandes de protection en versant de l'eau, du lait au pied d'un arbre ou plus souvent au pied d'un baobab, surnommés « la maison des esprits ». De fait, ces croyances et pratiques cohabitent durablement avec des croyances et pratiques musulmanes (principalement).
↑La tolérance religieuse, reflet de l'aspiration d'une nation à la démocratie : dans la vie et l'œuvre de quatre auteurs sénégalais : Birago Diop, Cheikh Anta Diop, Léopold S. Senghor, Abdoulaye Sadje, Fondation Konrad Adenauer, 2007, 65 p.
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Filmographie
Njangaan, documentaire de Mahama Johnson Traoré, Médiathèque des Trois Mondes, Paris, 1975, 100 min (DVD + livret)