Sceau de Richard du Saint-Empire : RICARDUS DEI GRATIA ROMANORUM REX SEMPER AUGUSTUS (Richard, par la grâce de Dieu, roi des Romains, toujours Auguste).
À la suite de la mort de Jean, le frère aîné de Richard, Henri III, encore mineur, monta sur le trône d'Angleterre. Quelques mois plus tard, leur mère Isabelle rentrait en France pour se marier à Hugues X de Lusignan. À partir du second couronnement d'Henri en 1220, Richard se trouve à la cour royale. L'année suivante il reçut l'honneur d'Eye dans le Suffolk. En 1223, il accompagna Alexandre II, roi d'Écosse, lors de sa visite sur la tombe de Thomas Becket à Canterbury.
Nommé comte de Cornouailles par son frère Henri III le , il reçut de vastes domaines en fief héréditaire. En , il se fâcha avec son frère et il conclut une alliance contre le roi avec son beau-frère Guillaume le Maréchal et plusieurs nobles assemblés à Stamford. Les insurgés adressèrent à Henri et à son ministre Hubert de Burgh une lettre d'appel de fonds. Après d'intenses négociations à Northampton, le roi répondit aux demandes de Richard et la révolte s'effondra. En 1230, il participa à la campagne de Henri III en France, qui ne rencontra pas beaucoup de succès. Richard était négociateur en chef dans le cadre de l'accord avec le duc Pierre Ier de Bretagne.
Parmi d'autres affaires, il dépensa beaucoup d'argent au développement de son château de Wallingford. En 1264, il fut fait prisonnier par les partisans de Simon de Montfort à la bataille de Lewes. Libéré en , il retourna en Allemagne en août 1268 et réunit la diète de Worms en où il fit passer un règlement sur l'abolition des péages sur le Rhin.
Il fonda en 1245 l'abbaye de Hailes sur des terres royales que son frère Henri III lui a données. Le comte y sera inhumé à sa mort en 1272[1].