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La région, occupée depuis l'âge du bronze, est peuplée d'Illyriens, de Romains, d'Avars.
Une nécropole de tombes romaines atteste d'une installation ancienne.
Il existe des nécropoles de pierres tombales stećak (2628).
Mais la première mention de la bourgade dans un document (Monumenta Ragusina) date de 1425.
La zone fournit alors Raguse/Dubrovnik en bétail.
Sous la domination ottomane, à partir de 1466, elle reçoit le nom de Čelebi Pazar, en hommage à un noble (inconnu) nommé « Mehmed Čelebi, fils d'Isa-beg Čelebi ». Elle semble aussi porter le nom de Bazar Borač.
Husein-beg Arnautović fait construire dans la rue principale de nombreuses grosses maisons, dont le rez-de-chaussée abrite un ou plusieurs commerces : commerçants, artisans, caravansérails.
Deux ponts de pierres sur la Rakitnica relient le centre-ville, sur la rive droite, à la zone résidentielle de la rive gauche.
Plusieurs mosquées sont construites : Tekijska, Oručagina, Arnaudija, Careva džamija, Sudžaudinova, Čaršijska džamija, Serhadija.
Les quartiers de Sinan vojvodina mahala, Oruč-agina mahala, Husein-begova mahala, Careva mahala et Hangarija s'organisent autour des mosquées.
Une école coranique est ouverte.
Le premier hammam, bain turc, avec eau chaude et eau froide, est établi au XVIe siècle.
Rogatica devient administrativement un Kadiluk (cour juridique), regroupant plusieurs nahija, sous la gestion d'un administrateur (cadi, juge musulman, juge de paix, notaire, etc.), dont trois ont occupé plus tard un poste de vizir : Sinan-paša Borovinčić, Ali-paša Pračić et Mehmed-paša Sokolović.
Divers cconflits et la peste de 1783 perturbent la région.
Sous la domination austro-hongroise de 1878, la population évolue. Au recensement de 1879, la municipalité compte 1 831 habitants, dont 92,46 % de musulmans et 7,16 % d'orthodoxes. S'y installent des familles juives, des commerçants de différentes nations, des officiers et fonctionnaires autrichiens, des Serbes des villages environnants. L'alphabet latin s'impose. Dès 1883, un médecin qualifié gère la santé de la population de la municipalité. L'armée se charge d'ouvrir des routes. L'église orthodoxe serbe de la Trinité est construite en 1883-1886. En 1895, le haras Borike est fondé, pour élever des chevaux de montagne arabes et bosniaques. Des canalisations d'eau et d'eaux usées sont installées. La ville est reliée à la voie ferrée bosniaque orientale. Une scierie s'installe. En 1910, la municipalité compte environ 1 400 familles de paysans. La population musulmane migre vers Sarajevo et/ou la Turquie.
En 1920, dans le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes, la réforme agraire distribue beaucoup de terres appartenant à des grands propriétaires bosniaques à des paysans sans terre surtout serbes. En 1919, l'exploitation de mines de charbon se développe. Le réseau scolaire s'étend. L'entreprise Bata ouvre un établissement en 1936.
De 1941 à 1945, la région entrée en résistance subit de très nombreuses destructions.
Pendant la guerre de Bosnie, une grande partie des habitants non serbes, autrefois majoritaires, sont expulsés.
Localités
La municipalité de Rogatica compte 118 localités :
↑(bs + hr + sr) « Composition nationale de la population - Résultats de la République par municipalités et localités », Bulletin statistique, Sarajevo, Publication de l'Institut national de statistique de Bosnie-Herzégovine, no 234, .
↑(sr) « Population 1991 », sur pop-stat.mashke.org (consulté le ).