Selon Jaillot, elle doit son nom actuel à Jean de Beauvais, un libraire, qui demeurait au coin de la rue des Noyers. D'autres auteurs ont pensé que le collège de Dormans-Beauvais lui avait donné sa dénomination[1]. Surtout, comme l'indique Jacques Hillairet dans son dictionnaire historique des rues de Paris, l'église du collège de Beauvais était placée sous le vocable de Saint-Jean l'Evangéliste, de sorte que la rue s'appelait rue Saint-Jean-de-Beauvais (voir le plan ci-contre), pour la distinguer des autres rues Saint-Jean (par exemple la rue Saint-Jean-de-Latran, toute proche (voir le plan ci-contre)) et est devenue, comme il était courant, simplement Jean-de-Beauvais à la Révolution, par référence aussi à Jean de Dormans, évêque de Beauvais et chancelier de France, fondateur du collège.
Historique
Cette rue a été ouverte dans le clos Bruneau au début du XIVe siècle[2].
La voie est citée dans Le Dit des rues de Paris, de Guillot de Paris, sous la forme « rue Clos-Burniau » pour une partie de l'actuelle rue et sous la forme « rue du Petit-Four-Saint-Ylaire » pour l'autre partie.
En 1370, la voie porte le nom de « rue du Clos Bruneau », avant de devenir la « rue Saint-Jean-de-Beauvais » dans le courant du XVIIe siècle. Elle est citée sous le nom de « rue Saint Jehan de Beauvais » dans un manuscrit de 1636.
Elle a perdu son préfixe « Saint » à la Révolution, l'a retrouvé au début du XIXe siècle et l'a reperdu en 1855[3].
Une statue en bronze en hommage au poète roumain Mihai Eminescu (1850-1889), œuvre du sculpteur Ion Vlad (1900-1992), se trouve au croisement de la rue des Écoles.
L'atelier d'imprimerie en musique d'Adrian Le Roy et Robert Ballard s'installe dans cette rue en 1551, sur le carrefour du Puits-Certain, à l'enseigne du Mont Parnasse ; il y reste jusque vers 1750.
De l'autre côté de la rue, en vis-à-vis de Ballard, le fondeur de caractères Guillaume I Le Bé tient son atelier à l'enseigne de la Grosse Escriptoire.
↑Roger-Armand Weigert, Bibliothèque nationale. Inventaire du fonds français du XVIIe siècle. Tome 1. Alix (Jean) - Boudeau (Jean), , VIII-556 p. (lire en ligne).
↑André Billy, « Simon Mathurin Lantara (1729-1778) », sur apophtegme.com (en ligne).