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L'origine de l'arme est mal définie. On pense qu'il dérive peut-être d'un outil agricole pour planter le riz, ou encore comme une pique à fruits, ou comme instrument de mesure. Il a été principalement utilisé dans l'archipel d'Okinawa par la police au même titre que la jutte (ou jitte), assez proche d'apparence.
Le sai ressemble à un trident qui ne tranche pas mais permet de piquer. La position de garde est très particulière. On utilise généralement deux sai, un troisième de rechange pouvant être glissé à la ceinture afin de remplacer un autre, qui a pu être cassé, ou de servir au lancer.
Origine
Les sai servaient aux paysans d'Okinawa contre les samouraïs armés de katanas ou de bô ; ils permettaient de briser les katana, en les bloquant entre le monouchi (pointe principale) et l'un des deux yoku (pointes latérales). Le but est d'effectuer un mouvement du poignet, brisant net la lame du katana. Le sai, outre sa fonction d'attaque, a aussi une fonction défensive, plaçant le monouchi le long de l'avant-bras de la personne qui l'utilise. Le monouchi fait donc généralement la longueur de l'avant-bras de son pratiquant, ou peut être un petit peu plus long.
Le sai est, comme la plupart des armes paysannes improvisées, enseigné dans les kobudo d'Okinawa, puis, par la suite dans le karate dô, plus particulièrement dans l'école (ryū) kyokushinkai. On étudie également une variante, le manji-sai, en kobudo, qui ne possède pas de tsuka (poignée). Le sai, s'utilisant par paire, est une arme pratiquée dans certains arts martiaux chinois, tel que le Mansuria Kung Fu[1],[2].
Des katas (ou tao) au sai existent, ils ont été transmis par voie orale de génération en génération. On pense qu'il existait beaucoup plus de katas autrefois. Mais, à travers les époques, les grands maîtres abandonnèrent ceux qui se révélaient inadéquats ou trop difficiles à apprendre et à mémoriser, et surtout ceux qui s'avéraient inefficaces en combat réel.
Description
Monouchi : la pointe principale du sai.
Yoku : les pointes latérales recourbées de part et d’autre de la pointe principale. Il se peut que les yoku soient asymétriques sur certains types de sai, rappelant alors une croix svastika (manji sai). Les yoku peuvent être plus ou moins longs.
Tsume : la pointe des yoku.
Moto : la jonction centrale entre les deux yoku.
Tsuka : la poignée du sai, fait d’une armature de métal pouvant être entourée de lanières de cuir ou de tissu.
Tsukagashira : le pommeau du sai.
Saki : l'extrémité du monouchi.
Dans la culture populaire
Cinéma
Dans Le Retour de la momie (2001), les personnages d'Evelyn et Anck-su-namun se battent entre elles en utilisant des sai.
Dans The Matrix Reloaded (2003), une scène de combat avec des sai prend place lorsque Neo rend visite au Mérovingien.
Dans Elektra (2005), l'héroïne du film, Elektra, combat tout au long du film avec ses sai.
Télévision
Dans la série San Ku Kaï, les principaux héros de cette série semblent utiliser des armes blanches ressemblant au sai.
Gabrielle, l'une des héroïnes de la série Xena, la guerrière, adopte le sai comme arme dans les deux dernières saisons.
Littérature
Dans la saga Raphaël de R. J. P. Toreille, le personnage d'Alice manie des sai.
Dans La Brute, le sai fait partie des armes que l'on peut obtenir en bonus.
Musique
Le duo de musique américain Twenty One Pilots utilise le saï comme logo actuel. Le logo correspond à la période correspondant à l'album Scaled And Icy dont les initiales, SAI, forment le mot saï.
Notes et références
↑Mathieu Derosière, Kung fu. Au cœur du style Mansuria, Le Crotoy, Lulu.com, , 228 p. (ISBN978-1-291-07465-9).