Localisée dans la frange continentale de la côte de Beauté, en marge des grandes champagnes agricoles et viticoles de la Saintonge, cette modeste commune rurale appartient au bassin de vie de Saujon et à la sphère d'influence urbaine de Royan.
Comme nombre de communes des environs de Royan, Sablonceaux est marquée par le phénomène de périurbanisation, qui fait que de nombreux citadins, à la recherche d'une plus grande qualité de vie, viennent s'installer dans les communes de la grande périphérie. La démographie s'en trouve stimulée et, entre 1999 et 2015, la population est passée de 1 023 habitants à 1 400 habitants.
L'habitat a la particularité d'être concentré dans deux petits noyaux urbains, Le Pont de Sablonceaux et Sablonceaux-Saint-André, ainsi que dans quelques gros hameaux, comme Toulon et Berthegille. L'activité commerciale reste limitée, les commerces de proximité étant plutôt localisés dans les communes voisines de Saujon, Saint-Romain-de-Benet, Le Gua ou Nancras.
Élément majeur du patrimoine communal, l'abbaye Notre-Dame (XIIe — XIVe), entourée de prairies et de forêts, est célèbre dans toute la région. La commune conserve également de nombreuses maisons traditionnelles saintongeaises, dites « charentaises », et un petit dolmen, dans le bois de la Fontaine-Jaune : la Pierre Levée de Berthegille.
Le climat dont bénéficie la Charente-Maritime est un climat océanique tempéré de type aquitain, marqué par un ensoleillement moyen assez important : avec 2 250 heures par an, il est comparable à celui que connaît une partie de la côte méditerranéenne[3]. La pluviosité y est modérée, les précipitations ne dépassant pas 1 200 mm par an. Les températures, quant à elles, varient en moyenne de +5 °C en hiver à +20 °C en été.
Les régions littorales et une partie de leur frange continentale se caractérisent par un climat particulièrement doux en hiver, et rafraîchissant l'été, grâce aux influences océaniques perpétuellement en mouvement (brise marine). Ces conditions climatiques favorables, toujours soumises aux influences de l'océan Atlantique, ont favorisé un véritable micro-climat de type sub-aquitain et l'existence d'une végétation déjà méridionale. Ainsi la flore se caractérise-t-elle par la présence étonnante de lauriers roses, eucalyptus, agaves, etc.
Aux essences déjà méridionales du chêne vert (ou yeuse) et du cyste, s'ajoutent la présence de palmiers, figuiers, orangers et même oliviers. Il existe toutefois un contraste entre le littoral proprement dit, assez sec et ensoleillé et l'intérieur des terres, un peu plus humide. La pluviométrie passe ainsi de 750 mm sur le littoral à 950 mm dans la Haute-Saintonge.
Au , Sablonceaux est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[6].
Elle est située hors unité urbaine[7]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Royan, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[7]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[8],[9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (91,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (67,4 %), zones agricoles hétérogènes (19,1 %), forêts (7,9 %), zones urbanisées (2,3 %), cultures permanentes (1,7 %), prairies (1,5 %)[10]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Morphologie urbaine
Sablonceaux est composée de trois principales zones d'habitations : Toulon (lieu-dit), Le Pont de Sablonceaux et Sablonceaux Saint André.
Logements
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Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[14]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[15].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 60,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 710 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 433 sont en aléa moyen ou fort, soit 61 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[16],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[15].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[11].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[17].
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Entreprises et commerces
Sablonceaux est au cœur d'un bassin d'emploi particulièrement attractif, la zone d'emploi de Royan (issue de la partition de l'ancienne zone d'emploi Saintonge maritime, qui regroupait de nombreuses communes du Pays Rochefortais, du Pays Marennes-Oléron et du Pays Royannais[18]), forte de 27 753 emplois en 2008[19]. La zone d'emploi de Royan est, avec celle de La Rochelle, la plus dynamique de l'ex-région Poitou-Charentes, toutes deux profitant « d'un tissu économique et d'une démographie dynamiques » (Insee)[19]. La croissance y est particulièrement soutenue, du fait du développement des activités tertiaires.
Toponymie
L'origine du nom de la commune provient du toponyme Sabloncella, composé de sablon (relatif aux sables) et de cella (petite maison, ermitage), ce dernier terme étant commun à plusieurs localités ayant comporté des monastères donnant celle(s) ou chelle(s)[20].
En 2017, les habitants de Sablonceaux ont été consultés afin de se choisir un gentilé par consultation internet sur un an. En effet, il n'en existait pas jusqu'alors. Les résultats montrent une majorité avec 56% des voix pour Sablonçonnais, alors que 26% s'étaient prononcés pour Sablonçellois, et 7% pour Sablonnais notamment[21].
De 1789 à 1799, en vertu de la loi du , les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour deux ans et rééligibles, par les citoyens actifs de la commune âgés d'au moins 25 ans, contribuables payant une contribution au moins égale à trois journées de travail dans la commune. Sont éligibles ceux qui paient un impôt équivalent au moins à dix journées de travail.
De 1799 à 1848, La constitution du 22 frimaire an VIII () revient sur l’élection du maire, les maires sont nommés par le préfet pour les communes de moins de 5 000 habitants. La Restauration instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux. Après les lois organiques 1831, les maires sont nommés (par le roi pour les communes de plus de 3 000 habitants, par le préfet pour les plus petites), mais les conseillers municipaux sont élus au suffrage censitaire pour six ans.
Du à 1851, les maires sont élus par le conseil municipal pour les communes de moins de 6 000 habitants.
De 1851 à 1871, les maires sont nommés par le préfet, pour les communes de moins de 3 000 habitants et pour 5 ans à partir de 1855. Après 1871, les maires sont de nouveau élus, sauf dans les chefs-lieux (de départements, d'arrondissements ou de cantons).
Ce n'est que le , qu'une loi sur l’organisation municipale (encore en vigueur) est votée, et qui régit le principe de l'élection du maire et des adjoints par le conseil municipal, quelle que soit l'importance de la commune (sauf pour Paris). La loi du fixe le mandat à quatre ans, durée portée le à six ans[22].
La commune ayant moins de 3 500 habitants l'élection des conseillers municipaux est au scrutin majoritaire[23] plurinominal à deux tours, avec panachage :
au premier tour, des candidats sont élus s'ils ont obtenu la majorité absolue et le vote d'au moins le quart des électeurs inscrits[24] ;
au second tour, la majorité relative suffit. Les listes ne sont pas obligatoires. Les suffrages sont comptabilisés individuellement, et le panachage est autorisé.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[29].
En 2021, la commune comptait 1 404 habitants[Note 2], en évolution de +0,29 % par rapport à 2015 (Charente-Maritime : +3,35 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
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Enseignement
Sablonceaux dépend de l'académie de Poitiers. La commune est en RPI, en association avec les communes voisines de Nancras et de Balanzac[32]. Elle dispose d'une école élémentaire publique, dont les effectifs sont de 76 élèves (année scolaire 2012-2013). Elle ne compte ni internat, ni cantine scolaire. Les élèves pris en charge sont ceux de maternelle (moyenne et grande section — ceux de petite section sont scolarisés à Balanzac) et CE1. À partir de la CE2, ils sont dirigés vers l'école de Nancras.
Les élèves du second cycle sont dirigés vers le collège André-Albert de Saujon, Sablonceaux appartenant au secteur scolaire de cette ville[32]. Cet établissement dispose d'un centre de documentation et d'information (CDI), d'une salle informatique, d'un foyer proposant des activités périscolaires et d'un restaurant scolaire.
Les lycées les plus proches sont situés à Royan, principale agglomération des environs.
Santé et sécurité
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La plupart des radios nationales présentes dans le département peuvent être écoutées dans la commune. Les informations départementales sont relayées par la station de radio publique France Bleu La Rochelle. Les stations de radio locales pouvant être écoutées dans la commune sont principalement Demoiselle FM (généraliste, émettant depuis Rochefort, et disposant de studios à Saint-Georges-de-Didonne), Terre Marine FM (généraliste, émettant depuis Fouras), Mixx radio (techno, dance et musiques électroniques, émettant depuis Cognac et reprise par le réémetteur de Saintes), et RCF Accords Charente-Maritime (religieuse, émettant depuis La Rochelle).
Presse
La presse locale est représentée par le quotidien Sud Ouest, dont le siège est à Bordeaux, et qui dispose d'une rédaction locale à Royan.
Cette abbaye fut fondée en 1136 par Guillaume X d'Aquitaine, duc d'Aquitaine et comte de Poitou. Elle fut pendant plusieurs siècles un haut lieu de vie spirituelle avant d’être vendue à la Révolution comme bien national. Transformée en carrière de pierres, au bord de la ruine, elle fut finalement sauvée par une campagne de restauration initiée par le ministre de la Culture André Malraux en 1962, laquelle se poursuit toujours actuellement.
Rachetée en 1987 par le diocèse de La Rochelle et Saintes, elle fut confiée à la Communauté du Chemin Neuf afin que celle-ci la face revivre. L’abbaye a depuis retrouvé sa dimension religieuse avec les offices et l’eucharistie célébrés quotidiennement, une dimension de travail avec un atelier de céramiques et un magasin de produits monastiques, ainsi qu'une dimension d’accueil par des retraites et l’accueil des visiteurs. C’est aussi un lieu culturel où des expositions et des concerts ont lieu durant l’été.
L'abbaye se compose de plusieurs bâtiments conventuels datant du XIIe au XVIIIe siècle, groupés autour de l'église abbatiale Notre-Dame. Cette église, devenue paroissiale depuis la destruction de l'ancienne église Saint-André pendant les Guerres de religion, juxtapose des éléments romans (file de coupoles) et gothiques (chevet plat d'inspiration cistercienne, clocher). Amputée d'une partie de sa nef au début du XIXe siècle, elle forme depuis un plan en croix grecque.
Le logis est formé d'un bâtiment central établi sur deux niveaux, centré sur un pavillon à trois pans surmonté d'une terrasse à balustrade. Plusieurs dépendances, dont des chais et une étable, furent rajoutés au cours du XXe siècle.
Château du Mortier
Les origines de ce château remontent au XVIIe siècle, période durant laquelle il fut la propriété de l'écuyer Samuel Joubert. Le bâtiment actuel conserve quelques éléments de cette époque, mais il fut remanié au cours du XIXe siècle par ses propriétaires d'alors, la famille Sorin. L'édifice actuel présente un corps central flanqué de deux pavillons symétriques couverts d'une toiture en ardoise.
Aux environs
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La commune est située dans l'aire linguistique du saintongeais, un dialecte faisant partie de la famille des langues d’oïl, branche des langues romanes, qui comprend également le français, l’angevin le picard et le poitevin avec lequel il est souvent regroupé dans un domaine plus vaste, le poitevin-saintongeais.
Le saintongeais a fortement influencé l’acadien et en conséquence, par ricochet, le cadien ; quant au québécois, il a été influencé par les parlers tels que le normand, le francien et le saintongeais.
La langue saintongeaise présente de nombreux traits communs avec des langues telles que le cadien ou l'acadien, ce qui s'explique par les origines saintongeaises d'une partie des émigrants vers la Nouvelle-France au XVIIe siècle.
Gastronomie
La gastronomie saintongeaise est principalement axée sur trois types de produits : les produits de la terre, les produits de la mer et les produits de la vigne.
Les préparations à base de viande de porc occupent une place prépondérante dans la cuisine régionale : ainsi des gratons ou des grillons, sortes de rillettes à base de viandes rissolées et confites dans leur graisse, du gigorit (ou gigourit), un civet mêlant sang, gorge, foie et oignons, ou de la sauce de pire, à base de fressure, d'oignons et de vin blanc de pays[37].
La cuisine saintongeaise intègre tout naturellement de nombreuses recettes à base de cagouilles, le nom local de l'escargot petit-gris. Animal tutélaire de la Saintonge, il est notamment cuisiné à la charentaise , c'est-à-dire cuit dans un court-bouillon agrémenté de vin blanc, d'ail et de mie de pain.
Parmi les autres spécialités locales, il convient de noter également les pibales (alevins d'anguille pêchés dans la Gironde, spécialité de Mortagne et de Blaye), les sardines de Royan, les « thyeusses de gueurnouilles » (cuisses de grenouilles), la sanglette, une galette préparée à base de sang de poulet et d'oignons cuits, le farci saintongeais (variante du farci poitevin), le lapin au pineau, le foie gras ou encore les confits. La grande spécialité de la presqu'île d'Arvert est cependant l'huître de Marennes-Oléron, de renommée internationale.
Les desserts traditionnels sont issus de la cuisine paysanne : millas (gâteau à la farine de maïs, qu'on retrouve dans une grande partie du Sud-Ouest de la France), galette charentaise, au beurre Charentes-Poitou, ou encore merveilles (beignets).
Les vignes de la région servent à la confection d'eaux-de-vie réputées, telles que le pineau des Charentes et plus encore, le cognac. La commune de Sablonceaux est ainsi intégralement située dans la zone de production des Bons Bois.
Personnalités liées à la commune
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↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.