À une altitude d'environ 980 m, la commune de Saignelégier est située à 25 km de La Chaux-de-Fonds et à 32 km de Delémont et est le chef-lieu des Franches-Montagnes. C'est un centre d'activités touristiques régionales d'été et d'hiver. Le village s'est construit dans une légère dépression de plateau franc-montagnard, en surplomb de la vallée profondément découpée du Doubs. Il est séparé des Pommerats au nord par Le Haut Bémont (1 075 m). Au sud, le point le plus élevé (1 088 m) est situé en dessus du Chaumont. Sur le territoire communal se trouvent deux zones de marais : l'étang de la Gruère et l'étang des Royes.
La commune de Saignelégier mesure 31,64 km2[2]. 5.4 % de cette superficie correspond à des surfaces d'habitat ou d'infrastructure, 49,1 % à des surfaces agricoles, 43,7 % à des surfaces boisées et 1,8 % à des surfaces improductives.
Les hameaux suivants font partie de la commune : Les Cerlatez (1 003 m), La Theurre (1 012 m) et Le Chaumont (1 044 m).
Au , la commune a fusionné avec celles des Pommerats et de Goumois. Le nouveau territoire de 3 175 ha (31,75 km2) s'étend du bord du Doubs à l'étang de la Gruère.
Toponymie
Le nom de la commune signifie « marais de Légier » : il se compose du substantif sagne (marais, marécage, herbes de marais) et d'un nom de personne, Légier ou Léger[3].
Sa première occurrence écrite date de 1294, sous la forme de Saignelegier[3].
Son ancien nom allemand est Sankt Leodegar, le premier élément du toponyme ayant été confondu avec saint[3].
Histoire
Le village est mentionné pour la première fois en 1382 sous le nom de Sonnelegilier, puis de Saigneligier en 1454. Saignelégier dépendit d'abord de la paroisse de Montfaucon. Une chapelle y était établie dès 1397. Sa position au centre des Franches-Montagnes fit de Saignelégier le lieu où se traitaient les affaires et se rendait la justice ; le curé de Montfaucon s'y installa en 1594. Saignelégier fut érigé en paroisse indépendante en 1629. Le village est devenu la résidence des châtelains de la Seigneurie de la Franche-Montagne des Bois au XVIIe siècle.
Les armoiries des nobles de Spiegelberg (miroir, montagne) sont devenues plus tard celles du district des Franches-Montagnes et de la commune de Saignelégier.
Les habitants de la commune sont surnommés les Loitchous, soit ceux qui lèchent, les gourmands en patois taignon[4].
Démographie
Évolution de la population
Saignelégier compte 2 575 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 81 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 5,3 % (canton : 5,1 % ; Suisse : 9,4 %)[2].
Évolution de la population de Saignelégier entre 1850 et 2020[6],[1]
Pyramide des âges
En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 33,3 %, similaire à la valeur cantonale (33 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 29,3 %, alors qu'il est de 28,1 % au niveau cantonal[7].
La même année, la commune compte 1 285 hommes pour 1 330 femmes, soit un taux de 49,9 % d'hommes, supérieur à celui du canton (49,4 %)[7].
Église catholique-romaine Notre-Dame de l'Assomption, construite en 1927-1928 dans un style néo-baroque et dont le maître-autel provient de l'ancienne abbaye de Bellelay. Grand Orgue de 56 jeux.
La préfecture servit de résidence administrative au bailli épiscopal. Cette construction massive à toit en croupe avec la tour-prison adjacente remonte à la fin du XVIe siècle.
Hameau des Cerlatez, au sud-est de Saignelégier, fermes typiques des Franches-Montagnes.
Saignelégier est aussi un village spécialisé dans la pratique du tir à l'arc. En effet, un terrain d'entraînement est disponible pour les membres des archers de la Saigne. Ce club évolue à tous les niveaux, et obtient chaque année de brillants résultats lors des championnats suisses. Le club a été fondé en 1996, et est affilié à l'association suisse de tir à l'arc (ASTA/SwissArchery). De ce fait, les membres licenciés peuvent participer à des compétitions de haut niveau.
Les archers de la Saigne organiseront les championnats suisses 3D 2015-2016. Cet évènement sera une première pour le canton du Jura.
↑ ab et cfc/mül, « Saignelégier » , sur toponymes.ch (consulté le ).
↑ a et bPaul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN2-88412-000-9), p. 116
↑Pierre Henry, Les noms de famille jurassiens, Delémont, D+P S.A.,