Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par divers petits cours d'eau.
Saint-Jean-Lasseille est une commune rurale qui compte 1 570 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan. Ses habitants sont appelés les Lasseillais ou Lasseillaises.
Géographie
Localisation
Carte de la commune avec localisation de la mairie.
Sur le plan historique et culturel, Saint-Jean-Lasseille fait partie de la région des Aspres. Compris entre les sillons de la Têt au nord et du Tech au sud, ce minuscule territoire roussillonnais tire son nom de la nature caillouteuse de ses sols[6].
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[10].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 675 mm, avec 5,2 jours de précipitations en janvier et 3,1 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Vivès à 10 km à vol d'oiseau[11], est de 15,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 669,2 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
Au , Saint-Jean-Lasseille est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (91,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
cultures permanentes (84,8 %), zones urbanisées (15,2 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Voies de communication et transports
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Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par crue torrentielle de cours d'eau[21].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles, soit des glissements de terrains[22]. Une cartographie nationale de l'aléa retrait-gonflement des argiles permet de connaître les sols argileux ou marneux susceptibles vis-à-vis de ce phénomène[23].
Carte des zones inondables.
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des argiles.
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une canalisation de transport de gaz. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[24].
Toponymie
Le nom de la commune en catalan est Sant Joan la Cella[25].
En 1461, Francesch de Banyuls, arrière-petit-fils de Dalmau de Banyuls, alors seigneur de Banyuls et de Saint-Jean-Lasseille, se fait confisquer tous ses biens par le Roi de France Louis XI, qui profite de la crise de succession du Royaume d’Aragon pour annexer (temporairement) la Catalogne et la Cerdagne.[réf. nécessaire]
En 1481, on retrouve Saint-Jean-Lasseille entre les mains d'une famille Martí, de Perpignan, jusqu'en 1635, où Saint-Génis récupère la totalité de ses prérogatives sur le village jusqu’à la Révolution.[réf. nécessaire]
Dépendant de la paroisse de Villemolaque sous l'ancien régime, Saint-Jean-Lasseille devient toutefois une commune en 1790[27].
Politique et administration
Canton
En 1790, la commune de Saint-Jean-Lasseille est intégrée dans le canton d'Elne. Celui-ci étant démembré en 1801, la commune est alors transférée au canton de Thuir, dont elle fait encore partie à ce jour[27],[28].
Le , le maire Roland Noury est condamné pour faux en écriture publique, à la suite d'une affaire remontant à juin 2012, à 2 000 euros d’amende, huit mois de prison avec sursis et quatre ans d’interdiction des droits civiques, civils et de famille[29].
À la suite des élections partielles de septembre 2018, Monsieur Philippe XANCHO est élu maire de la commune en octobre 2018[30].
Lors des élections municipales de mars 2020, Monsieur XANCHO l'emporte avec 51,5% des suffrages exprimés.
Population et société
Démographie ancienne
La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).
Évolution de la population
1358
1365
1378
1424
1470
1515
1553
1643
1709
10 f
10 f
10 f
10 f
3 f
6 f
3 f
20 f
15 f
Évolution de la population, suite (1)
1720
1730
1767
1774
1789
1790
-
-
-
19 f
19 f
95 H
19 f
15 f
60 H
-
-
-
(Sources : Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN2-222-03821-9))
Démographie contemporaine
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[32].
En 2021, la commune comptait 1 570 habitants[Note 3], en évolution de +4,11 % par rapport à 2015 (Pyrénées-Orientales : +3,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 950 personnes, parmi lesquelles on compte 79,6 % d'actifs (67,8 % ayant un emploi et 11,8 % de chômeurs) et 20,4 % d'inactifs[Note 5],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France, alors qu'en 2008 il était inférieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Perpignan, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 10]. Elle compte 112 emplois en 2018, contre 100 en 2013 et 74 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 649, soit un indicateur de concentration d'emploi de 17,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 66,4 %[I 11].
Sur ces 649 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 68 travaillent dans la commune, soit 11 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 92,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,5 % les transports en commun, 3,7 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
83 établissements[Note 6] sont implantés à Saint-Jean-Lasseille au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 7],[I 14].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
83
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
4
4,8 %
(8,7 %)
Construction
21
25,3 %
(14,3 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
20
24,1 %
(30,5 %)
Activités financières et d'assurance
1
1,2 %
(3 %)
Activités immobilières
8
9,6 %
(6,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
8
9,6 %
(13 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
11
13,3 %
(13,9 %)
Autres activités de services
10
12 %
(8,5 %)
Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 25,3 % du nombre total d'établissements de la commune (21 sur les 83 entreprises implantées à Saint-Jean-Lasseille), contre 14,3 % au niveau départemental[I 15].
Entreprises et commerces
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[39] :
Tres Nins, restauration traditionnelle (99 k€)
Cabinet Fabrice Bouley - CFB, activité des économistes de la construction (69 k€)
Batimmo Boix, agences immobilières (68 k€)
La Fabrique A Beaute, soins de beauté (45 k€)
Ramonage 66, autres activités de nettoyage des bâtiments et nettoyage industriel (37 k€)
Écartelé: au 1er d'or à quatre pals de gueules, au 2e d'argent au brasier au naturel, au 3e d'argent au faucon de sable perché sur une branche au naturel, au 4e d'argent à quatre pals de sinople.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Voir aussi
Bibliographie
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↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[41].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑(ca + fr) Institut d’Estudis Catalans, Université de Perpignan, Nomenclàtor toponímic de la Catalunya del Nord, Barcelone, (lire en ligne).
↑ a et bJean Sagnes (dir.), Le pays catalan, t. 2, Pau, Société nouvelle d'éditions régionales, , 579-1133 p. (ISBN2904610014).
↑ a et bJean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN2-222-03821-9).
↑ a et bMichel de La Torre, Pyrénées-Orientales : Le guide complet de ses 224 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », (ISBN2-7399-5066-7).