Saint-Jean-de-Verges est une commune française située dans le département de l'Ariège, en régionOccitanie. Le Centre hospitalier intercommunal des vallées de l'Ariège s'y trouve. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du pays de Foix, composé de la partie centrale du Plantaurel, du massif de l'Arize et d'un tronçon de la vallée de l'Ariège avec ses quelques affluents.
Saint-Jean-de-Verges est une commune rurale qui compte 1 291 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle appartient à l'unité urbaine de Pamiers et fait partie de l'aire d'attraction de Foix. Ses habitants sont appelés les Saint-Jean-de-Vergeois ou Saint-Jean-de- Vergeoises.
Sur le plan historique et culturel, Saint-Jean-de-Verges fait partie du pays de Foix, composé de la partie centrale du Plantaurel, du massif de l'Arize et d'un tronçon de la vallée de l'Ariège avec ses quelques affluents, mais qui n'est plus que l'ombre du prestigieux comté qui s'étendit jusqu'à l'Espagne et même au-delà[4].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 12,73 km2[10],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 12,9 km2[7]. Son relief est relativement accidenté puisque la dénivelée maximale atteint 374 mètres. L'altitude du territoire varie entre 335 m et 709 m[13].
L'Ariège, d'une longueur totale de 162,91 km, prend sa source dans la commune de Porta et s'écoule du sud vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans la Garonne à Portet-sur-Garonne, après avoir traversé 56 communes[17].
Le ruisseau de Carol, d'une longueur totale de 13,4 km, prend sa source dans la commune de Saint-Martin-de-Caralp et s'écoule du sud vers le nord puis d'ouest en est. Il traverse la commune et se jette dans l'Ariège sur le territoire communal, après avoir traversé 5 communes[18].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 879 mm, avec 9,5 jours de précipitations en janvier et 6,1 jours en juillet[19]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cos à 5 km à vol d'oiseau[21], est de 12,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 004,0 mm[22],[23]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[24].
le « pechs de Foix, Soula et Roquefixade, grotte de l'Herm », d'une superficie de 2 211 ha, un milieu souterrain exceptionnel (site reproduction trois espèces dechauves souris) avec une forte biodiversité[30] ;
« Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste », d'une superficie de 9 581 ha, un réseau hydrographique pour les poissons migrateurs, avec des zones de frayères actives et potentielles importantes pour le Saumon en particulier qui fait l'objet d'alevinages réguliers et dont des adultes atteignent déjà Foix sur l'Ariège[31] ;
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Trois ZNIEFF de type 1[Note 4] sont recensées sur la commune[32] :
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Saint-Jean-de-Verges.
Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Saint-Jean-de-Verges est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[39].
Elle appartient à l'unité urbaine de Pamiers, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[40],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Foix, dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 38 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[41],[42].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (47,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (47,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (40,8 %), prairies (27,6 %), zones agricoles hétérogènes (15,1 %), zones urbanisées (7,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,4 %)[43]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Hameaux
La bastide de Villeneuve-du-Bosc est intégrée à la commune avec les hameaux de Bedel, la Borde, Bordenave, Marseillas, Siret.. le sous le régime de la fusion simple.
Les hameaux de Saint-Jean-de-Verges sont Baylé, Bergé, Castille, Caussade, Farinous, Gabadou, Garrigou, Loubencat, Patau, Perramond, la Terrasse…
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 615, alors qu'il était de 573 en 2013 et de 523 en 2008[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Saint-Jean-de-Verges en 2018 en comparaison avec celle de l'Ariège et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (4 %) inférieure à celle du département (24,6 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 74,5 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (72,9 % en 2013), contre 66,3 % pour l'Ariège et 57,5 % pour la France entière[I 3].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement, crue torrentielle d'un cours d'eau, l'Ariège, ou ruissellement d'un versant. L’épisode de crue le plus marquant dans le département reste sans doute celui de 1875. Parmi les inondations marquantes plus récentes concernant le cours d'eau de l'Ariège figurent la crue torrentielle de 1982 et les inondations de plaine de 1996 et de 2005 de la Basse vallée de l'Ariège[46].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des chutes de blocs, soit des glissements de terrains, soit des effondrements liés à des cavités souterraines, soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles. Près de 50 % de la superficie du département est concernée par l'aléa retrait-gonflement des argiles, dont la commune de Saint-Jean-de-Verges[47]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[48].
Ces risques naturels sont pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais d'un plan de prévention des risques (PPR) inondation et mouvement de terrain approuvé le 2 juin 2005[49].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses par une infrastructure routière ou ferroviaire ou par une canalisation de transport de gaz concerne la commune. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[50].
Dans le département de l’Ariège on dénombre cinq grands barrages susceptibles d’occasionner des dégâts en cas de rupture. La commune fait partie des 80 communes susceptibles d’être touchées par l’onde de submersion consécutive à la rupture d’un de ces barrages[51].
Toponymie
Le nom de l'agglomération (dans la vallée) n'a pas varié notablement depuis l'époque médiévale.
Quelques mentions sur des actes anciens :
- 1195 : sent johan de vergis, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, côte E392 ;
- XIVe siècle : loco dicitur Virgines, actuellement 'les Verges' à l'est du village (codex Arch. Cap. S. Pietro, côte D175 folio 309 verso).
Histoire
Le pape Grégoire IX a demandé à Simon IV de Montfort de se rendre à Saint-Jean-de-Verges en l'église Saint-Jean-Baptiste pour répondre des plaintes contre lui formulées par le comte de Foix. Roger-Bernard II de Foix. En 1229, ce dernier rend hommage dans cette église au roi de France Louis IX, et a obtenu du légat du pape l'absolution de l'excommunication qui avait été prononcée contre lui pour avoir soutenu l'hérésie cathare. L'église est alors restituée au comte de Foix.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[60]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[61].
En 2021, la commune comptait 1 291 habitants[Note 7], en évolution de +5,82 % par rapport à 2015 (Ariège : +1,38 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 738 personnes, parmi lesquelles on compte 77,6 % d'actifs (70,2 % ayant un emploi et 7,4 % de chômeurs) et 22,4 % d'inactifs[Note 9],[I 8]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Foix, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 11]. Elle compte 1 444 emplois en 2018, contre 1 471 en 2013 et 1 402 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 529, soit un indicateur de concentration d'emploi de 273 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 58 %[I 12].
Sur ces 529 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 100 travaillent dans la commune, soit 19 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 92 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,7 % les transports en commun, 3,1 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
Activités hors agriculture
141 établissements[Note 10] sont implantés à Saint-Jean-de-Verges au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 11],[I 15].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
141
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
10
7,1 %
(12,9 %)
Construction
22
15,6 %
(14,2 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
29
20,6 %
(27,5 %)
Information et communication
1
0,7 %
(1,8 %)
Activités financières et d'assurance
3
2,1 %
(2,8 %)
Activités immobilières
4
2,8 %
(4,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
21
14,9 %
(13,2 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
43
30,5 %
(14,4 %)
Autres activités de services
8
5,7 %
(8,8 %)
Le secteur de l'administration publique, l'enseignement, la santé humaine et l'action sociale est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 30,5 % du nombre total d'établissements de la commune (43 sur les 141 entreprises implantées à Saint-Jean-de-Verges), contre 14,4 % au niveau départemental[I 16].
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[69] :
Ambulances Ollivier Et Fils, ambulances (6 063 k€)
Reseaux, construction de réseaux pour fluides (2 942 k€)
Rouch Energies, travaux d'installation d'équipements thermiques et de climatisation (853 k€)
Alzieu Rodrigues, travaux d'installation d'eau et de gaz en tous locaux (678 k€)
Le Centre hospitalier intercommunal du Val d'Ariège (CHIVA)[70] s'y trouve. Inauguré en 2001, c'est le principal hôpital du département qui se substitua aux hôpitaux de Foix et Pamiers. Son importance lui donne un rôle économique majeur sur la vie locale.
Agriculture
1988
2000
2010
Exploitations
21
10
6
Superficie agricole utilisée (ha)
365
178
219
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Région sous-pyrénéenne »[71]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est l'élevage d'herbivores hors bovins, caprins et porcins[72]. Six exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole[Note 13] de 2010 (douze en 1988). La superficie agricole utilisée est de 219 ha[72].
Culture locale et patrimoine
Lieux et bâtiments
Église Saint-Jean-Baptiste[74] (XIIe siècle), classée aux Monuments historiques en 1907. Il s'agit d'une des plus belles églises romanes de l'Ariège.
André Aaron Bilis, (Odessa 1893 - Porto 1971), artiste peintre, miniaturiste et portraitiste. André Bilis est né en Russie mais par ses séjours en Amérique Latine il avait acquis la nationalité argentine. De famille juive, il se réfugia au hameau de Garrigou pendant l'Occupation pour échapper aux persécutions.
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
↑La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[11],[12]
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[28].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[73].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Marcel Durliat, « L'église de Saint-Jean-de-Verges », dans Congrès archéologique de France. 131e session. Pays de l'Aude. 1973, Société Française d'Archéologie, Paris, 1973, p. 400-403