Saint-Jean-du-Falga est une commune française située dans le département de l'Ariège, en régionOccitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du pays de l'Aguanaguès ou plaine d'Ariège, parfois appelé basse Ariège, ou piémont ariégeois.
Saint-Jean-du-Falga est une commune urbaine qui compte 2 860 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle appartient à l'unité urbaine de Pamiers et fait partie de l'aire d'attraction de Pamiers. Ses habitants sont appelés les Saint-Jeantais ou Saint-Jeantaises.
Sur le plan historique et culturel, Saint-Jean-du-Falga fait partie du pays de l'Aguanaguès ou plaine d'Ariège, parfois appelé basse Ariège, ou piémont ariégeois. Ce pays, dont l'origine remonte probablement à l'époque carolingienne s'applique à la plaine de Pamiers et, par extension, à celle de Saverdun[1].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 4,03 km2[6],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 4,06 km2[9]. Son relief est relativement plat puisque la dénivelée maximale atteint 35 mètres. L'altitude du territoire varie entre 289 m et 324 m[10].
L'Ariège, d'une longueur totale de 162,91 km, prend sa source dans la commune de Porta et s'écoule du sud vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans la Garonne à Portet-sur-Garonne, après avoir traversé 56 communes[16].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 808 mm, avec 9,5 jours de précipitations en janvier et 5,7 jours en juillet[17]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Montaut à 11 km à vol d'oiseau[19], est de 13,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 677,1 mm[20],[21]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[22].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 1[Note 4] est recensée sur la commune[29] :
le « cours de l'Ariège » (1 341 ha), couvrant 112 communes dont 86 dans l'Ariège et 26 dans la Haute-Garonne[30] et deux ZNIEFF de type 2[Note 5],[29] :
les « basse plaine de l'Ariège et de l'Hers » (7 048 ha), couvrant 14 communes dont 13 dans l'Ariège et 1 dans la Haute-Garonne[31] ;
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Saint-Jean-du-Falga.
Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Saint-Jean-du-Falga est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[33].
Elle appartient à l'unité urbaine de Pamiers, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[34],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pamiers, dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 52 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[35],[36].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (49,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (56,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones urbanisées (43,9 %), zones agricoles hétérogènes (35,3 %), prairies (13,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,1 %), forêts (2,2 %), terres arables (1 %)[37]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 1 367, alors qu'il était de 1 283 en 2013 et de 1 192 en 2008[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Saint-Jean-du-Falga en 2018 en comparaison avec celle de l'Ariège et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (1,6 %) inférieure à celle du département (24,6 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 69,5 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (71,7 % en 2013), contre 66,3 % pour l'Ariège et 57,5 % pour la France entière[I 3].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement d'un cours d'eau, l'Ariège, ou ruissellement d'un versant. L’épisode de crue le plus marquant dans le département reste sans doute celui de 1875. Parmi les inondations marquantes plus récentes concernant le cours d'eau de l'Ariège figurent la crue torrentielle de 1982 et les inondations de plaine de 1996 et de 2005 de la Basse vallée de l'Ariège[40].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des glissements de terrains soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles. Près de 50 % de la superficie du département est concernée par l'aléa retrait-gonflement des argiles, dont la commune de Saint-Jean-du-Falga[41]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[42].
Ces risques naturels sont pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais d'un plan de prévention des risques (PPR) inondation et mouvement de terrain approuvé le 22 juillet 2004[43].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses par une infrastructure routière ou ferroviaire ou par une canalisation de transport de gaz concerne la commune. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[44].
Dans le département de l’Ariège on dénombre cinq grands barrages susceptibles d’occasionner des dégâts en cas de rupture. La commune fait partie des 80 communes susceptibles d’être touchées par l’onde de submersion consécutive à la rupture d’un de ces barrages[45].
Toponymie
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Histoire
Saint-Jean-du-Falga est la réunion de différents hameaux (Fauréjean, Bouffillou, Semaillé, Joucla, Rauly) et existe en tant que commune depuis 1790. À l'époque, elle ne comptait que 200 habitants. Le nom de ces hameaux sont des noms des familles qui ont bâti les premières maisons.
Parti : au 1er d'or à trois pals de gueules, à la croix cléchée, vidée et pommetée de douze pièces du champ brochant en cœur, au 2e d'azur à la montagne de trois pics de sinople enneigés d'argent, au pont d'argent brochant en cœur et posé sur une rivière sinueuse du champ bordée de deux rives de sinople, à deux fougères stylisées d'argent, posées en chevron renversé, mouvant d'un annelet du même rempli de sinople et brochant en pointe sur le parti[46],[47].
Le nombre d'habitants au recensement de 2017 étant compris entre 2 500 habitants et 3 499 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2020 est de vingt trois[50],[51].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[52]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[53].
En 2021, la commune comptait 2 860 habitants[Note 7], en évolution de −1,38 % par rapport à 2015 (Ariège : +1,38 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Bibliothèque, marché tous les mercredis matin. Le comité des fêtes organise des évènements comme : le marché gourmand, la foire de printemps, le marché de Noël, le carnaval....
La collecte et le traitement des déchets des ménages et des déchets assimilés ainsi que la protection et la mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre de la communauté de communes des Portes d'Ariège - Pyrénées[60].
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 1 558 personnes, parmi lesquelles on compte 75,5 % d'actifs (66,1 % ayant un emploi et 9,4 % de chômeurs) et 24,5 % d'inactifs[Note 10],[I 8]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Pamiers, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 11]. Elle compte 973 emplois en 2018, contre 907 en 2013 et 693 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 1 045, soit un indicateur de concentration d'emploi de 93,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 49,5 %[I 12].
Sur ces 1 045 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 221 travaillent dans la commune, soit 21 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 87,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 4,2 % les transports en commun, 6,5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 1,5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
Activités hors agriculture
234 établissements[Note 11] sont implantés à Saint-Jean-du-Falga au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 12],[I 15].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
234
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
12
5,1 %
(12,9 %)
Construction
25
10,7 %
(14,2 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
97
41,5 %
(27,5 %)
Information et communication
2
0,9 %
(1,8 %)
Activités financières et d'assurance
12
5,1 %
(2,8 %)
Activités immobilières
9
3,8 %
(4,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
21
9 %
(13,2 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
30
12,8 %
(14,4 %)
Autres activités de services
26
11,1 %
(8,8 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 41,5 % du nombre total d'établissements de la commune (97 sur les 234 entreprises implantées à Saint-Jean-du-Falga), contre 27,5 % au niveau départemental[I 16].
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[61] :
Ariedis, hypermarchés (47 525 k€)
Alfa Optique, commerces de détail d'optique (3 018 k€)
Ste Mfa, commerce de détail de meubles (645 k€)
Ariegeoise De Menuiserie Escalier Et Charpente - Samec, travaux de menuiserie bois et PVC (389 k€)
EURL Bartolo Maconnerie, travaux de maçonnerie générale et gros œuvre de bâtiment (208 k€)
Agriculture
1988
2000
2010
Exploitations
17
4
3
Superficie agricole utilisée (ha)
66
61
29
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Plaine de l'Ariège »[62]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est la production de fleurs et l'horticulture[63]. Trois exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole[Note 14] de 2010 (douze en 1988). La superficie agricole utilisée est de 29 ha[63].
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
↑La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[7],[8]
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[26].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[64].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )