Située dans le bassin versant de l’Adour, Saint-Pierre-d'Irube est traversée[5] par le ruisseau de Hillans, affluent de la Nive, également alimenté sur la commune par Eiheratoko erreka[4], et le ruisseau de Portu, tributaire de l'Adour. Géoportail signale également Sallenaveko erreka et Larregaineko erreka[4].
Le Hillans a été utilisé comme voie de navigation, pour permettre l’acheminement de personnes et de marchandises, telles les grains et farines, à partir des quais de Bayonne (Galuperie, Bertaco ou Suzeye), jusqu’au port de Berrou (également nommé Irube ou de Lissague) de Saint-Pierre-d’Irube, sur des embarcations légères à fond plat (chambardons, couraus et chalands[6]. En 1524, les registres gascons font état d’un inventaire de succession mentionnant « … une vigne située hors la porte de Mousserolles, confrontant la vigne de Johan Detcheverry dit du Limpou, par l’autre côté la ruelle et chemin public, qui va au port d’Irube et par devant, le chemin royal qui va à Saint-Pierre d’Irube … »[7]. Et encore en 1809, on trouve une délibération du conseil municipal du 12 novembre indiquant « … le chemin de temps immémorial public servait de communication pour arriver au port dit de Lissague ou autrement de Berrou, de là à la rivière de la Nive, communication utile à la commune pour le transport des matériaux qui arrivent par eau … ».
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 457 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Anglet à 5 km à vol d'oiseau[11], est de 14,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 473,6 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
Urbanisme
Typologie
Au , Saint-Pierre-d'Irube est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15].
Elle appartient à l'unité urbaine de Bayonne (partie française)[Note 1], une agglomération internationale regroupant 30 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[16],[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bayonne (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[17]. Cette aire, qui regroupe 56 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (41,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (26,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones urbanisées (35,8 %), forêts (23,3 %), prairies (13,3 %), zones agricoles hétérogènes (10,3 %), terres arables (7,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Lieux-dits et hameaux
Quartiers
Sur le cadastre napoléonien de 1831, la commune est divisée, outre les abords de l’église, en quatre quartiers ruraux :
Ametzondo
Le toponyme provient du basque et signifie « endroit des chênes tauzins ». Le tanin de ces chênes blancs était sans doute utilisé par les tanneries ou les nombreux ouvriers cordonniers installés dans la commune (21 en 1872). On recensait 21 maisons en 1754[7] dans ce quartier, situé sur la chemin menant de Bayonne à Mouguerre et Bidache, au nord de l’étang d’Escoutpluye.
Garrika
Orthographiée également Karrika, l’étymologie basque donne en français « chemin, rue ». Le quartier s’étendait en bordure du chemin conduisant de Bayonne à Saint-Jean-Pied-de-Port, empruntant l’actuelle route impériale des Cimes, autrefois voie romaine.
Mizpirabakoitz
Le toponyme provient de mizpira, « nèfle » et bakoitz ou bakotx, « unique ». C’est le quartier le plus éloigné de l’église, ne comptant que quelques fermes, sur les hauteurs de la localité
Barratxiri
Le nom du quartier est originellement Baratahegi, soit « endroit des barthes », reflétant la présence de deux marécages, aujourd’hui asséchés, alimentés par l’Eiherattoko erreka, qui se prolonge dans le ruisseau de Hillans. Ces retenues d’eau permettaient le fonctionnement du moulin de Poyloa, inondant la plaine où est actuellement située la route départementale 137 qui mène vers Villefranque par Larraldia.
Autres
À ces cinq quartiers, il faudrait rajouter celui de Mousserolles, à l’origine de bien des contestations entre Bayonne et Saint-Pierre-d’Irube, durant les XVIe[Note 4], XVIIe, XVIIIe[Note 5] et XIXe siècles. Ce quartier relevait de la juridiction de Bayonne pour le temporel, et de celle de Saint-Pierre-d’Irube pour le spirituel. Étant le plus dense et le plus riche de la localité, il justifia des litiges, procès et autres contestations jusqu’à quarante ans après la Révolution, et son rattachement officiel à la ville de Bayonne. La construction de l’église Saint-André de Bayonne en 1856 sonna définitivement le glas des espérances du clergé saint-pierrot, nombre de paroissiens de Mousserolles ayant choisi la nouvelle église. En 1924, Mgr Gieure, évêque de Bayonne, constatant cet état de fait prit l’ordonnance « détachant de la paroisse de Saint-Pierre-d’Irube une portion de ses habitants pour les rattacher à la paroisse de Saint-André de Bayonne »[7].
Le territoire de la commune de Saint-Pierre-d'Irube est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée)[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue à débordement lent de cours d'eau, notamment le ruisseau de Hillans. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1995, 2009, 2010, 2018 et 2021[25],[23].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des mouvements de sols liés à la présence d'argile et des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines)[26]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[27].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[28]. 90,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 6],[29].
Toponymie
Attestations anciennes
Le toponyme Saint-Pierre-d'Irube apparaît sous les formes Yruber (1150[7] et 1170[30]), Yruber, Hyruber, Iruber et Hiruber (respectivement 1186[21], 1249[21], 1256[21] et XIIIe siècle[21], cartulaire de Bayonne[31]), Sent-Pé d’Yrube (1482[7], rôles gascons), Sent-Pée-d'Irube (1509[21], titres de l'abbaye Sainte-Claire de Bayonne[32]), Sent-Per d’Irube (1524[7], rôles gascons), Saint-Pé-d'Iruby (1585[21], titres des Jacobins de Bayonne[33]), Sainct-Pierre d’Irube (1619[7], archives de Bayonne), Hiriboro (1650[7], archives de Bayonne), Hirouboure (1698[7], archives de Bayonne), Saint-Pierre d’Irube, Saint Pierre Dirube, Tricolore, Saint-Pierre d’Irube et Pierre-d'Irube (respectivement 1709[7], 1793[34], 1794-1795[7], 1795-1796[7] et 1796-1797[7], archives de Saint-Pierre-d’Irube) et Pierre-d’Irube (1793[21]).
Étymologie
En 1990, Jean-Baptiste Orpustan[30] indique qu'Irube provient de iruberri, « domaine nouveau ». On trouve d’autres interprétations à l’origine de ce toponyme.
Eugène Goyheneche, sur les traces de Luchaire en 1875, ou de Louis Dassance, pense qu’Iruber est une déformation d'Iriberri, « ville, bourg neuf », et donc demeure assez proche, finalement, de l’interprétation d’Orpustan.
Pour J. Vinson[7], Iruber provient de Iribehere, signifiant alors « postérieur à la ville » ou « ce que l’on trouve en sortant de la ville ». L’analyse s’articule alors sur iri (« bourg, village, ville »), ber, de behere (« le bas, en bas »).
En 1860, M. Cenac-Montaut[7] proposait « village du gué », s’appuyant sur ir, réduction de iri, et sur ube ou ubi, « gué ».
Selon Isaac Lopez-Mendizabal[7], il faudrait considérer iru, du basque iratze, « fougère », et ber, provenant de behere, pour obtenir un équivalent de « fougeraie ».
Gilbert Desport[7] mentionne également la forme réduite d'Hiriburu (« trois têtes »), sans y croire vraiment, appuyée qu’elle est sur la légende du dragon de Lissague tué par Gaston Armand de Belzunce.
Autres toponymes
Alminoritz, ancienne ferme de la commune, est mentionnée sous les formes Albinoridz (1256[21], cartulaire de Bayonne[31]) et Arminorits (1689[21], collations du diocèse de Bayonne[35]). Paul Raymond[21] signale l'existence d'une prébende du même nom fondée dans la chapelle Saint-Léon, à proximité de Bayonne. Cette demeure rebâtie au XVIIIe siècle daterait des XIIe ou XIIIe siècles. Elle a appartenu à Jacques d’Albinortiz, échevin et trésorier municipal à Bayonne au XVIIIe siècle. Le Basté est une ancienne maison citée en 1634[7] par les archives de Bayonne, comme mention lors d’un héritage. En 1700, elle appartient à Léon Dulivier, député de Bayonne à Paris. Elle est successivement la propriété de Cyprien Daguerre-Mongabure (1850), de la baronne d’Étigny, puis en 1904, du docteur Paul Lasserre. Elle est le principal lieu des découvertes archéologiques de MM. Proisy et Chauchat. Arthague est une maison mentionnée dans les registres d’état civil de la commune entre 1664 et 1700[7]. La demeure apparaît également sous les vocables Villeneuve ou Etchart. Elle semble avoir été une maison noble au XVIIIe siècle, appartenant à la famille de Valérian, puis en 1778 à l’avocat bayonnais Pierre Duhalde. Les archives de Bayonne font état de la maison Duret lors de l’enregistrement d’un héritage en 1598[7]. errekartea, maison du quartier Baratahegi, est citée dans les registres d’état civil de la fin du XVIIe siècle, sous la graphie Errecart[7]. Errepiraluze, du basque Errepira luze (« la grande plaine, près du ruisseau ») désigne une maison située près du moulin de Poyloa, citée en 1670[7]. Le toponyme, déformé, a été un temps Errepialouch[7]. La maison Etcherouty est présente dès 1619[7] dans les archives de Bayonne. Etcheto est une maison citée dans les registres d’état civil de la commune entre 1664 et 1700[7], tout comme la demeure Harretche. La maison Galharret fait l’objet d’une mention dans les registres de baptêmes, mariages et sépultures de la commune entre 1664 et 1700[7] sous la forme Galharet. La maison Harretche est en partie ruinée (récoltes et mobilier) pendant les combats de 1813[36]. Harrichury, du quartier Baratahegi, apparaît sous la graphie Harrichouri entre 1664 et 1700[7]. Hitce est une ancienne maison, qui apparaît sous la forme Histea en 1249[7] (archives de Bayonne).
Le Grand-Lissague était un hameau de la localité. Il est issu de la scission en 1719 du domaine de l’ancienne maison noble des seigneurs de Iruber, citée en 1235[7] par le Livre d’Or de Bayonne[31] sous la graphie Lisague, en Grand et Petit-Lissague. Il conserva son nom jusqu’en 1878, pour devenir à cette date une propriété nommée Villa Quieta, lors de son acquisition par le marquis de Guadalcazar, Grand d’Espagne. À cet emplacement fut construit en 1969, le lotissement éponyme[7]. Le Grand-Lissague fut la résidence d’été de plusieurs évêques bayonnais, tels Mgr Druilhet, de 1719 à 1727, Mgr de La Vieuxville de 1732 à 1734 et Mgr d’Arche de 1762 à 1774. La maison noble originelle entretint des liens étroits avec la famille de Belzunce, puisque vers 1380, Garcie Arnaud de Belzunce épousa l’héritière de Lissague. Durant les XVIIIe et XIXe siècles, la demeure appartient à une famille qui fournit de 1611 à 1792, le lieutenant général civil et criminel du Sénéchal des Lannes à Bayonne, les de Lespes des Hureaux. De 1713 à 1717, Marie-Anne de Neubourg, seconde femme du roi Charles II d’Espagne, y séjourne durant l’été, invitée par Salvat de Lespès de Hureaux. À la suite de la scission de 1719, le château de Lissague fit partie du Petit-Lissague. À l’origine plus maison forte que château, dont les vestiges demeurent encore dans la partie ouest de la demeure actuelle, il fut transformé aux XVIIe et XVIIIe siècles par l’adjonction de deux tours carrées et d'un étage. Horlopo, maison du quartier Mizpirabakoitz, apparaît également sous la graphie Elorri lepo (du basque, signifiant « col des épines ») dans les données d’état civil de la paroisse entre 1664 et 1700[7]. Horlopo est un nom porté par « Elorri lepo détruite en grande partie par les ravages de la dernière guerre, où il n’y reste que les murs et trois vieilles poutres »[36]. Située à la cote 142, c’est-à-dire à l’endroit le plus élevé de la commune, la maison a servi de poste de commandement au général anglais Rowland Hill, avant d’être détruite, lors des affrontements des guerres napoléoniennes. Les demeures Larrebure et Losté sont mentionnées entre 1664 et 1700[7]. La maison Oiharzabal est citée dans les registres d’état civil de la commune entre 1664 et 1700[7] sous la graphie Oyharçabal. Othomono fait l’objet d’une mention dans les registres d’état civil de la paroisse entre 1664 et 1700[7]. Ourouspoure, ou en basque Urrizburu, est mentionnée en 1477[7] (ourrouspoure, archives de Bayonne). « Maison tombée en ruine par les effets de la guerre », elle est reconstruite en 1828[36]. Pinaquy (Pinaqui) et Sallenave sont mentionnés dans les registres d’état civil de la paroisse à la fin du XVIIe siècle[7]. La maison Silhouague fait l’objet d’une mention entre 1664 et 1700[7] sous la graphie Siloague (registres d’état cvil de Saint-Pierre-d’Irube).
En 1866, Arnaud Detroyat decouvre un abri sous roche du Magdalénien dans la propriété Belle-Fontaine de Mousserolles[7] sur une terrasse dominant la Nive, mettant au jour des nucléus, grattoirs et autres perçoirs. Ces spécimens sont exposés en 1867 à l’exposition universelle de 1867, puis transférés au musée de Saint-Germain-en-Laye[7]. En 1872, c’est M. Proisy qui signale les traces d'un autre peuplement préhistorique sur le plateau du Basté, qu’Arnaud Detroyat décrit alors : « sur ce plateau, non loin de l’église de Saint-Pierre-d’Irube, en face du beau panorama qu’offre la vallée de la Nive dominée par les montagnes de Cambo et de Sare, les silex taillés abondent… La charrue les ramène à la surface… Cette station est de l’époque magdalénienne… Elle m’a livré plusieurs grattoirs très retaillés sur une face, une hachette remarquable, une dent de cheval percée, une coquille de cardium percée, de beaux nucléus, et une quantité considérable d’éclats plus ou moins travaillés »[7]. La station du Basté, située sur un plateau sur lequel s’étend aujourd’hui le lotissement éponyme, fait l’objet de fouilles successives. Émile Daguin, professeur au lycée de Bayonne, y trouva 59 objets en 1900.
En 1966, des fouilles systématiques sont entreprises par le professeur Chauchat de la faculté de Bordeaux[7]. Elles mettent en évidence la présence de peuplements du Paléolithique moyen et du Paléolithique supérieur, c’est-à-dire de 100 000 à 9 000 ans avant notre ère[7].
Moyen Âge
En 1122, Guillaume IX d'Aquitaine accorde à l’évêque de Bayonne, Raymond de Martres, secondé par Bertrand, vicomte du Labourd, le droit de fonder des établissements agricoles dans la province du Labourd. Le peuplement d'Iruber semble dater de cette période. Les archives de Navarres en mentionnent la paroisse en 1249[7] sous la graphie parroqui de Iruber.
Le 14 ventôse an II (), un décret des représentants du peuple, Pinet et Cavaignac, réunit Saint-Pierre-d’Irube à Villefranque sous le nom de Tricolore, souvent orthographié Tricolor. Cette appellation ne dure que jusqu’au (12 ventôse an III).
Le , les coteaux de Saint-Pierre-d'Irube, de Villefranque et de Mouguerre, sont le théâtre de combats acharnés entre le maréchal Soult et Wellington[39]. À Saint-Pierre-d’Irube, la bataille se déroule essentiellement dans les quartiers Karrika et Mizpirabakoitz. L’affrontement de cinq jours voit la mort ou la blessure de 11 200 hommes, dont 5 900 chez les Français et 5 300 chez les Alliés.
D'or au chevron d'azur chargé de trois coquilles de limaçons du champ, accompagné en pointe d'une hydre de sinople à quatre têtes lampassées de gueules dont l'une est en partie tranchée et ensanglantée de gueules, et en chef de deux canons adossés de sable[40].
Variante
Selon Gilbert Desport[7], les armoiries adoptées par le conseil municipal du 27 mars 1987 se blasonnent comme suit : « D'or, au chevron d'azur chargé de trois coquilles d'escargots d'or, accompagné en pointe d'une hydre de sinople dont l'une des trois têtes est en partie tranchée, en chef de deux canons adossés de sable.
L’écu est timbré de la couronne vicomtale, elle-même soutenue par des tiges d’épis de maïs, assemblés à leur base par un ruban rouge ».
Politique et administration
De 1567 à 1790
Auzapeza est le mot basque qui désigne littéralement l’« abbé des voisins », ou comme l’histoire nous l’a restitué en français, le « maire-abbé », sans que le terme abbé, qui était le diminutif souvent adopté, n’ait de connotation religieuse. Avant 1790, le maire-abbé et quatre conseillers, nommés « jurats » étaient désignés chaque année le 31 décembre par le maire-abbé et les jurats sortants, et par quatre députés représentant les maîtres de maison. Ils avaient pour tâche l’administration de la communauté, les jurats et députés représentant chacun des quatre quartiers déjà nommés, Ametzondo, Baratahegi, Karrika et Mizpirabakoitz. 1567 est la première restitution écrite qui nous est parvenue. Le 8 octobre de cette année-là « Petry d’Urquiet, abbé et jurat de la paroisse de Sainct-Pé d’Irube… » assistait au biltzar d’Ustaritz.
Dans les tableaux suivants, « sieur » ou « maître » désigne le chef de famille et « sieur jeune » désigne le fils aîné de la maison.
Le premier recensement connu de la commune date de 1718, précisé dans un mémoire de Salvat de Lespès de Huraux, lieutenant civil et criminel des Lannes, à Bayonne[7]. Il indique une population de 480 habitants ou 80 maisons.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[45]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[46].
Le siège de la marque Pipolaki se situe dans la commune.
Culture et patrimoine
C'est à Saint-Pierre-d'Irube que le groupe Aggressive Agricultor donne, en 1987, son premier concert de punk rock.
Les fêtes patronales se déroulent du 24 au 26 juin.
Patrimoine linguistique
Les deux versions de la Carte des sept provinces basques montrant la délimitation actuelle de l'euscara en dialectes, sous-dialectes et variétés dressée en 1863 par le prince Louis-Lucien Bonaparte placent Saint-Pierre-d'Irube dans l'aire bascophone. Le dialecte parlé localement est le bas-navarrais oriental.
Le Recueil de linguistique et de toponymie des Pyrénées réalisé en 1887 par Julien Sacaze nous livre pour Saint-Pierre-d'Irube une version en basque, composée d'une traduction de deux textes mythologiques, ainsi que d'une liste des micro-toponymes de la commune.
Dans sa correspondance adressée à Julien Vinson et datée de 1904, le capitaine Jean-Baptiste Darricarrère livre plusieurs éléments précis sur la situation linguistique des environs de Bayonne. Selon lui, " il y a [...] autant à Bassussarry qu’à Saint-Pierre-d’Irube (bien moins à Arcangues et à Mouguerre) des Gascons de naissance, c’est-à-dire des gens parlant gascon de père en fils, et n’apprenant le français qu’à l’école. Mais il y a aussi dans ces villages, qui commercent tous les jours avec Bayonne ou Biarritz, beaucoup de Basques qui parlent également et fort bien le gascon et le basque.
La carte du Pays Basque français dressée en 1943 par Maurice Haulon laisse apparaître la "démarcation actuelle entre la langue basque et les dialectes romans", incluant la commune de Saint-Pierre-d'Irube dans l'aire bascophone.
D'après la Morfología del verbo auxiliar vasco [Morphologie du verbe auxiliaire basque], Saint-Pierre-d'Irube est située dans l'aire bascophone, et plus précisément de dialecte bas-navarrais. Son auteur Pedro de Yrizar estime dans les années 1970-1972 le nombre de locuteurs basques à 24%, soit l'un des taux les plus faibles du Labourd.
Patrimoine civil
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Patrimoine religieux
L'ancienne benoîterie[48] est classée aux monuments historiques. Elle fait partie des maisons (Elizaldia, Elizabelar, Ibarbide, Bidart et Martino) qui entourent l'église Saint-Pierre. Le cimetière qui encercle celle-ci contient un tombeau[49] qui fait l’objet d’une inscription auprès du ministère de la Culture.
La présence d’une église à Saint-Pierre-d’Irube est attestée dès 1482, comme le montre la délibération du Corps de ville de Bayonne du 2 octobre de cette année-là : « requête de Peyrot de Lane … qui possède une terre et un bois près de l’église de Saint Pé d’Yrube… »[7]. Les archives y font régulièrement référence à partir du XVIIe siècle (1630, 1664) et XVIIIe siècle (travaux importants)[7].
Il ne reste aujourd’hui que deux des quatre chapelles privées, existantes encore au XIXe siècle, les chapelles de la Villa Quieta et Saint-Joseph. Celles des propriétés Glain et Les Lauriers ont été détruites.
La chapelle de la Villa Quieta est située dans le lotissement éponyme. Elle fut sans doute construite par Mgr André Dreuillet, évêque de Bayonne, vers 1720. Elle fut durant le XVIIIe siècle le lieu de cérémonies religieuses choisi par les familles bourgeoises du hameau. Elle fut reconstruite en 1860 sous l’impulsion de Bernard d’Arcangues, propriétaire du lieu et maire de la commune.
La chapelle Saint-Joseph, de style néogothique, tout comme celle du quartier Quieta, relève de la paroisse de Saint-Pierre-d’Irube, malgré sa situation à quelques dizaines de mètres près, dans la commune de Bayonne. Elle fut construite vers 1860 par Cyprien Broussain, dans sa propriété de Xuhur, ou Chouhoure, aujourd’hui foyer Saint-Joseph. Elle fut rénovée en 1979[7].
La benoîterie
Construite vers 1650, elle est située aujourd'hui entre l’église, le vieux cimetière et la route départementale 936. Elle accueille de nos jours un musée d’écologie et de spéléologie.
Son utilisation a varié au cours des siècles. De 1650 à 1794, elle est donnée en logement à la benoîte de l’église. Puis, la commune éprouvant des difficultés financières, elle est vendue, et sert de logement à divers artisans et autres instituteurs jusqu’en 1820. À partir de cette date, et jusqu’en 1919, elle retrouve sa vocation première.
À la mort de la dernière benoîte de la localité, sa famille occupera encore la maison jusqu’en 1931. La benoîterie commence alors une nouvelle vie, et jusqu’en 1972, elle accueille les services de la mairie. En 1972, est devient le siège d’associations locales (Eskual Izarra, Uhaina, Xiloko Gizonak), avant de se transformer en musée.
Durant toute son histoire, et jusqu’au début du XXe siècle, une pièce du rez-de-chaussée fut utilisée comme morgue ou chapelle ardente pour les défunts extérieurs à la paroisse[7].
Le maire-abbé rappelait le 18 juillet 1713 quelques-unes des prérogatives de la benoîte, en l’occurrence Gratiane Duhalde : « … La dite benoite aura le lieu ou place pour s’agenouiller dans ladite église du cotté du midy auprès des balustres qui séparent le sanctuaire avec le parterre d’icelle et près le marchepied qui est pour aller dans ledit sanctuaire, et qu’elle ira à l’offrande immédiatement après la dame de Hureaux seigneur de la maison noble de ladite paroisse et avant toute autre femme roturière, comme rendant service dans ladite église, et de plus les mêmes sieurs abbé, jurats et habitants ont arrêté que les dits abbé et jurais marcheront à l’offrande et aux processions après le seigneur de Hureaux, seigneur de la maison noble de Lissague… »[7].
Outre ses fonctions communes à celles des autres églises basques, la benoîte de l’église Saint-Pierre était « …tenue de balayer l’église, de la tenir de tous temps dans un état de décence et de propreté irréprochables, d’étendre les carreaux ou draps mortuaires aux dames des maisons de la paroisse qui s’en servent et d’allumer leurs bougies au commencement de l’office et des services divins conformément aux usages établis, dans ladite église ; de blanchir empeser raccommoder les aubes, surplis et tous linges servant aux services des ’hotels’ et à l’exercice du culte divin ; d’avoir le même soin pour les ornements sacerdotaux, pour la décoration et pour l’embellissement de l’intérieur du sanctuaire. Elle devra enfin remplir à toutes ces obligations sous les ordres et la direction de M. le curé ou desservant de ladite église… »[7].
De 1650 à 1919, douze benoîtes se sont succédé.
vers 1640 - 1668 : Marie de Salenave
1668 - 1712 : Marie Dibarrart
1712 - 1717 : Gratiane Duhalde
1717 - 1761 : Marie d’Etcheverry
1761 - 1773 : Marion d’Esquile
1773 - 1775 : Gratiane Belsussarry
1775 - 1785 : Marie Lalanne
1785 - 1817 : Marie Dornaletche
1817 - 1847 : Catherine Hirigoyen
1847 - 1852 : Dominique Dolhagaray
1852 - 1891 : Étiennette Doyharçabal
1891 - 1919 : Marguerite Baladé
En dépit des règles établies, Marguerite Baladé était mariée, avec Jean Barrère, et le couple occupa la benoîterie[7] jusqu’au décès de la benoîte.
Les cimetières
Outre le vieux cimetière qui enserre l’église, la commune fit l’acquisition d'un terrain destiné aux inhumations en 1886, puis d’un autre en 1924 (au Basté).
Le cimetière originel recèle quelques stèles discoïdes recensées par l’association Lauburu.
Patrimoine environnemental
La localité partage avec Mouguerre à l’est, le lac d’Escorte-Pluye[4]. La source d’Arthague se situe au lieu-dit éponyme, au sud-est du territoire, à proximité du sentier de découverte[4], tout comme la source de Paris au sud de la commune.
Citations
7 août 1753
Visite du marquis de Paulmy : « Le Greffier, secrétaire de la Ville, paiera à Dirieux sur le présent billet sans autre reçu, douze livres pour la gratification donnée aux cochers de Mgr l’Évêque et M. d’Amour qui ont mené Messieurs les Députés à Lissague vers M. de Paulmy »[7] (Lissague est un hameau de Saint-Pierre-d’Irube).
29 juin 1766
Francisco Mendez, religieux de Saint-Augustin, en voyage de Madrid à Bayonne : « 27, 28, 29 juin, de Mendionde à Bayonne, cinq lieues. À une courte demi-lieue de cette dernière ville, on rencontre une église appelée Saint-Pierre, entourée d’un cimetière. C’est comme un village continuel par la quantité des maisons, des champs et des jardins qui bordent constamment la route »[7].
6 mai 1808
Visite de Joséphine de Beauharnais : « Le 6 mai, vers les trois heures, l’Impératrice sortit en voiture avec Mesdames de Montmorency et Maret et alla se promener sur les hauteurs de Saint-Pierre »[7].
Équipements
Enseignement
Saint-Pierre-d'Irube dispose de deux écoles primaires publiques (Ourouspoure et Quiéta) et d'une école primaire privée (Saint-Pierre).
L'ikastola Ametza ouverte en 2003 avec 7 enfants compte, en 2009, une quarantaine d'élèves scolarisés de la toute petite section au CM1.
Le collège Aturri a ouvert ses portes en septembre 2009.
Personnalités liées à la commune
Nées au XVIIIe siècle
Nicolas François Xavier d'Arcangues[50], baptisé à Arcangues le 24 septembre 1753 et décédé à Saint-Pierre-d'Irube le 7 juillet 1826, est le troisième marquis d'Iranda et vicomte d'Ascubea. Il est le père de Bernard d’Arcangues (né en 1793 à Arcangues et mort en 1876 au hameau saint-pierrot du Grand-Lissague), qui fut élu, sans discontinuer, maire de Saint-Pierre-d’Irube de 1834 à 1876. On doit à ce dernier l’aménagement de la première école de garçons de la localité en 1863[7].
Jean-Baptiste Bailac, sous intendant militaire mort à Mousserolles en 1840, est un historien bayonnais. Il est enterré à Saint-Pierre-d’Irube.
François Ducasse, mort en 1836, maréchal de camp du Premier Empire, et devenu baron en 1820. Il est inhumé dans le vieux cimetière.
Nées au XIXe siècle
Charles Duclerc, né à Bagnères-de-Bigorre en 1812 et mort à Paris en 1888, est un homme politique, ministre des Finances en 1848, député des Basses-Pyrénées en 1871 et ministre des Affaires étrangères en 1882. Il est inhumé à Saint-Pierre-d’Irube.
Alexis d'Arcangues[50], né à Bayonne le 14 juillet 1821 et décédé à Saint-Pierre-d'Irube le 22 août 1877, est le cinquième marquis d'Iranda, vicomte d'Ascubea. Homme politique, il est successivement maire de Villefranque puis d'Arcangues, et conseiller général des Basses-Pyrénées.
Georges Cogordan, né en 1849 et mort en 1904, gendre de Charles Duclerc, fut ministre plénipotentiaire au Caire, puis conseiller d’État. Il repose à Saint-Pierre-d’Irube.
Marie Garay, née à Saint-Pierre-d'Irube en 1861, peintre française.
Marie-Thérèse Dupouy Bordes, née en 1873 et morte en 1953, religieuse française, fondatrice des Missionnaires des Sacrés-Cœurs de Jésus et Marie.
Robert Détroyat, capitaine de corvette et Compagnon de la Libération, mort près de Damas (Syrie) le 21 juin 1944, est inhumé à Saint-Pierre-d’Irube en 1950. Un navire aviso, le Détroyat, a été nommé en son honneur, et parrainé par la ville de Bayonne lors d’une escale en 1979.
Michel Détroyat, né à Paris en 1905 et mort à Neuilly-sur-Seine en 1956, cousin germain de Robert et Arnaud Détroyat, est un pilote d'essai, virtuose de voltige aérienne, champion de courses de vitesse. Il occupa un rôle important dans l’aviation française de l'entre-deux-guerres. Il est, lui aussi, inhumé dans le cimetière de Saint-Pierre-d'Irube.
Notes et références
Notes et cartes
Notes
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Bayonne (partie française) comprend deux villes-centres (Anglet et Bayonne) et 28 communes de banlieue.
↑En 1585, le curé de Villefanque et de Saint-Pierre-d’Irube interpelait en justice l’évêque et les chanoines de Bayonne, parlant de « l’usurpation qu’il prétendait luy estre faicte des fruictz décimaux des terres basses et nouvelles de sa paroisse, près la porte Mouserole ».
↑Deux procès opposèrent en 1759 et 1768, le curé de Saint-Pierre-d’Irube, Jean Gellos, à l’évêque de Bayonne, dénonçant les vicaires empiétant sur sa paroisse « soit pour la perception des dixmes, soit pour l’administration des sacrements lors des enterrements en faisant porter la croix au-delà des limites de la paroisse de Bayonne ».
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
↑IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bJean-Baptiste Orpustan, Nouvelle toponymie basque : noms des pays, vallées, communes et hameaux de Labourd, Basse-Navarre et Soule, Pessac, Presses universitaires de Bordeaux 2006, , 244 p. (ISBN978-2-86781-396-2 et 2-86781-396-4, lire en ligne).
↑ ab et cCartulaire de Bayonne ou Livre d'Or - Manuscrit du XIVe siècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
↑Titres de l'abbaye Sainte-Claire de Bayonne - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
↑Titres des Jacobins de Bayonne - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
↑ a et bArcangues - Sous la direction de H. Lamant-Duhart - Ekaina 1986
Voir aussi
Bibliographie
Jean-Baptiste Bailac, Nouvelle chronique de la ville de Bayonne par un Bayonnais, Imprimerie Duhart-Fauvet,
Claude Chauchat et Claude Thibaud, La station de plein air du Basté à Saint-Pierre-d’Irube - Géologie : Étude préliminaire, Imprimerie Laboureur et Cie, Issoudun,
Joseph Daguerre, La sanglante bataille de Saint-Pierre-d’Irube, les 12 et 13 décembre 1813, Imprimerie Lamaignère, Bayonne,
Gilbert Desport, Le domaine de Lissague à Saint-Pierre-d’Irube, Bulletin de la Société des sciences, lettres et arts de Bayonne,
Wakil Bupati SinjaiPetahanaLowongsejak 26 September 2023KediamanRumah Jabatan Wakil Bupati SinjaiMasa jabatan5 tahunDibentuk2003Pejabat pertamaNursyamsu Mus Berikut ini adalah daftar wakil bupati Sinjai yang menjabat sejak pembentukannya pada tahun 2003. No Wakil Bupati[1][2] Mulai menjabat Akhir menjabat Prd. Ket. Bupati 1 Nursyamsu Mus S.Sos. 2003 2008 10 Andi Rudiyanto Asapa SH, LLM 2 Andi Massalinri LatiefS.Sos. 2008 2013 11 3 H.Andi Fajar Yanwar S.E. 2013 2018 12 H.S...
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