Saint-Thierry (51220) est une commune du département de la Marne se situant au nord-ouest de Reims à environ 8,5 km en passant par la D 944. À flanc de coteau du massif de Saint-Thierry, le territoire communal descendant jusqu'à Reims passe par l'autoroute des Anglais et héberge la station d'épuration de Reims.
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Aisne Vesle Suippe ». Ce document de planification, dont le territoire s’étend sur 3 096 km2 répartis sur trois départements (Aisne, Marne et Ardennes) et deux régions (Champagne-Ardenne et Picardie), a été approuvé le 16 décembre 2013. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le Syndicat d’aménagement des bassins Aisne Vesle Suippe (SIABAVES)[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 738 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chambrecy-Civc », sur la commune de Chambrecy à 17 km à vol d'oiseau[5], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 734,0 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22,1 °C, atteinte le [Note 2],[6],[7].
Au , Saint-Thierry est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[11]. Cette aire, qui regroupe 294 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (89,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (77,2 %), cultures permanentes (9,9 %), zones urbanisées (5,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,9 %), forêts (2,9 %), zones agricoles hétérogènes (1,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
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Le nom de la localité est attesté sous les formes « Abbaye d'hommes de l'ordre de Saint-Benoît, fondée dans la , par saint Thierry lui-même, In monte cu… » (première moitié du VIe siècle) ; Cœnobium Sancti Theodorici (922) ; Villa Sancti Theodorici (1126) ; Sanctus Theodoricus (1129) ; Sanctus Teodoricus (1142) ; Saint Thederique (vers 1222) ; Sanctus Theodoricus juxta Remis (1238) ; Saint-Tierri (1254) ; Saint-Thierri (1271) ; Sanctus Theodoricus prope Remis (1272) ; Saint-Thieri (1274) ; Saint-Thierri deleiz Rainz (1279) ; Saint-Therry, Saint-Tierris (1328) ; Saint-Thierr. delez Reins (1342) ; Saint-Thierry emprès Reins (1350) ; Saint-Thierry lez Reins (1352) ; Saint-Thiéry (1358) ; Saint-Thierry au Mont d'Or (1522) ; Saint-Thiéry lès Reins (1542) ; Sainct-Thierry du Mont d'Or-lez-Reims (1556) ; Montdor (1793) ; Mont-d'Or (1794)[15].
Le village s'est formé autour d'un monastère, fondé en l'an 500 par saint Thierry disciple de saint Remi. Modifié et agrandi au cours des siècles, le monastère fut rasé au XVIIIe siècle, à la veille de la Révolution. Depuis 1968, des sœurs bénédictines de la congrégation des bénédictines de Vanves, y restaurent la vie monastique.
Au Mont-Berti, furent exhumés cinq cercueils du haut Moyen Âge. Une autre fouille a mis au jour une sépulture de la Tène au Gros-Mont.
En 1870, la commune a cédé une partie de son territoire communal pour la création, en même temps que Bétheny, Courcy et Reims, de la commune de La Neuvillette[16] ; cette dernière fait aujourd'hui partie de la ville de Reims.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26].
En 2021, la commune comptait 602 habitants[Note 4], en évolution de −6,67 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Le collège du Mont-d'Hor rassemble les élèves des villages aux alentours.
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
Dans ce qui avait été une abbaye de moines (la règle de saint Benoît y est adoptée vers la fin du Xe siècle) sur la colline du Mont d'Hor, près de Reims, fondée par saint Thierry, on trouve la chapelle de la communauté (XIIe siècle) ainsi qu'une ancienne salle capitulaire avec de beaux chapiteaux sculptés qui font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le . Les ruines du château, la fontaine et d'autres parties de l'ancienne abbaye sont également classées[28]. Historiquement, en 1777, la communauté est chassée et une partie de l'abbaye est rasée. Après deux siècles d'interruption, la vie monastique a repris en 1968 et le lieu est devenu un monastère des Bénédictines de la congrégation de Vanves (des retraites y sont possibles).
Extérieur du monastère.
Bénitier entrée.
Salle capitulaire : 4 arcades et 4 piliers 1151-1160 (la 5e en front est plus récente).
Fragment sculpté d'époque carolingienne (Xe siècle) supportant le tabernacle actuel.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑« Fiche communale de Saint-Thierry », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« Arrêté préfectoral du 29 mai 2013 portant création du nouvel Établissement public de coopération Intercommunale issu de la fusion de la Communauté de communes de la Colline, de la Communauté de communes de la Petite Montagne, de la Communauté de communes des Deux Coteaux et de la Communauté de communes du Massif », Bulletin d'information et recueil des actes administratifs de la préfecture de la Marne, no 5 ter, , p. 18-21 (lire en ligne).
↑Almanach annuaire historique, administratif & commercial de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine de 1875, Reims p148.
↑Almanach annuaire historique, administratif & commercial de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine de 1876, Reims p148.