Le salon d'Argent termine l'aile Est, à son extrémité sud, donnant sur le jardin privé à l'ouest et sur le parc au sud. Une aquarelle de Louis Hippolyte Lebas de 1810 figurant Caroline Murat est exposée dans ce salon. La pièce a conservé depuis son décor d'origine, seule la couleur du textile y ayant été changée en 1813. C'est Jacob Desmalter qui créé les boiseries et le mobilier, dont l'argent est la couleur dominante. Les bronzes sont d'André-Antoine Ravrio. La pendule posé sur la cheminée représente le Char de la Fidélité conduit par l'Amour. Une copie de l'acte original d'abdication de Napoléon est toujours conservée dans ce boudoir.
Le premier président de la République, Louis-Napoléon Bonaparte, se recueille dans le salon d'Argent lorsqu'il arrive pour la première fois au palais, en mémoire de son oncle. Il y conçoit en 1851 son coup d'État de 1851 qui le fait devenir Napoléon III[1]. La décision de mise en œuvre du coup y est prise[2].
Le salon d'Argent est la dernière pièce traversée par Charles de Gaulle le jour de sa démission de la présidence de la République et de départ définitif du palais, le 28 avril 1969, après l'échec du référendum sur la réforme du Sénat et la régionalisation.
Faisant partie généralement des appartements privés, les Premières dames Danielle Mitterrand et Bernadette Chirac ont fait du salon d'Argent leur bureau. Cette dernière l'a enfin fait attribuer à Jérôme Monod, conseiller de Jacques Chirac, et qui est donc la dernière personne à y avoir travaillé[1],[3].