Située sur les bords de l'Inn à une vingtaine de kilomètres à l'est d'Innsbruck.
Histoire
Schwaz fut au Moyen Âge une des villes les plus influentes d'Europe. De ses mines d'argent où travaillaient jusqu'à 11 000 ouvriers, est sorti à un moment 85 % de l'argent mondial.
Rapidement Schwaz frappa sa propre monnaie, le thaler (d'où le mot dollar tient sa source).
Cette pièce d'argent s'imposa comme la principale monnaie en Europe.
C'est avec la découverte des Amériques et l'exploitation de ses richesses au XVIe siècle que s'amorça le déclin des mines de Schwaz devenues moins rentables.
C'est au XVe siècle que Schwaz se développe, l'extraction appartenant à de nombreux mineurs indépendants. Face à l'augmentation des besoins important dans toute l'Europe en raison du développement de l'artillerie et pour répondre à la concurrence des nouveaux gisements découverts en Amérique il devient nécessaire d'améliorer les rendements de productivité.
L'exploitation se rationalise et tombe progressivement dans les mains de la famille Fugger. Au XVIe siècle, à l'apogée de la mine, Jacob Fugger contrôle le monopole de l'exploitation du cuivre en Europe. Schwaz est alors la seconde ville d'Autriche et les mines emploient plus de 9 000 personnes. Une monnaie, le taler est fondue à Hall, dans la vallée de l'Inn.
En 1490, des mineurs venus de Nuremberg améliorent le procédé de séparation des métaux extraits, par adjonction de plomb, ce qui permet d'obtenir 1,38 kg d'argent de 100 kg de cuivre contre 0,79 kg auparavant, doublant d'un seul coup la production de la mine de Falkenstein[2] et permettant à la ville d'Anvers, débouché portuaire éloigné de commercer à meilleur compte avec l'orient.
Ce progrès technique incite au percement de galeries jusqu'au-dessous du niveau de la nappe de la vallée de l'Inn, ce qui provoque de continuelles infiltrations d'eau. Plus de six cents ouvriers travaillent en permanence à son évacuation. En 1553, l'installation d'une roue hydraulique, remplace le travail de plusieurs centaines de ces ouvriers.
Plus tard, des incompétences de gestion, la guerre de Trente Ans, et des emprunts non remboursés permettent au souverain du Tyrol de reprendre la direction des mines au milieu du XVIIe siècle. L'arrivée des mineurs italiens, qui imposent le tir à la poudre permet de relancer la production mais, au XVIIIe siècle, c'est la fin des grandes heures du district minier de Schwaz.
Une affirmation populaire dit que les mineurs de jadis pouvaient faire sonner le pavé de Schwaz sous les clous d'argent de leurs souliers. La vieille cité médiévale a la plus grande église du Tyrol et son hôtel de ville est l'ex-domicile d'un exploitant minier.