Il forme une ligne le long de la frontière franco-allemande, près de la ville de Boulay, de Budling à Coume (dans la Moselle). Les fortifications du secteur sont puissantes, notamment sur son aile occidentale avec des ouvrages d'artillerie, mais la partie orientale n'est qu'une succession d'ouvrages d'infanterie à cause de réductions budgétaires.
Le secteur est divisé en trois sous-secteurs fortifiés (quatre pendant plus d'un mois), avec les unités suivantes comme équipages des ouvrages et casemates ainsi que comme troupes d'intervalle stationnées entre ceux-ci après la mobilisation :
Reprenant la suite du secteur fortifié de Thionville, l’aile gauche du secteur de Boulay est également puissamment défendue tandis qu'à l'est, il n’est constitué que de petits ouvrages dépourvus d’artillerie. On peut trouver dans ce secteur pas moins de quatre gros ouvrages d'artillerie, onze petits ouvrages d'infanterie, 17 casemates CORF, 14 abris, auxquels se rajoutent 31 blockhaus MOM et 42 tourelles STG[4],[5].
C 60 Edling Nord C 61 Edling Sud X 29 Hestroff O 10 Hestroff X 30 Rotherberg A 24 Bousse A 25 Anzeling A 26 Berenbach X 31 Bockange X 32 Gomelange X 33 Colming
Le code de chaque organe indique sa nature : « A » pour les ouvrages, « C » pour les casemates, « O » pour les observatoires et « X » pour les abris. La numérotation se fait d'ouest en est de la région fortifiée de Metz (qui correspond aux secteurs de la Crusnes, de Thionville, de Boulay et de Faulquemont).
Usine du gros ouvrage du Michelsberg.
Galerie du gros ouvrage du Michelsberg.
Obusier de 135 mm du bloc 9 du gros ouvrage du Hackenberg.
↑Le niveau de protection d'une casemate de la ligne Maginot dépend de son modèle et de sa période de construction. De 1928 à 1935 sont construits les modèles les plus puissamment protégés : les casemates et ouvrages CORF (Commission d'organisation des régions fortifiées), avec des murs et dalles épais jusqu'à 3,5 mètres de béton). Puis viennent à partir de 1935 les blockhaus MOM (main-d'œuvre militaire), avec de 0,60 à 1,5 m de béton, avec des modèles très variés selon la région : RFM (région fortifiée de Metz), RFL (région fortifiée de la Lauter), 1re, 2e, 20e et 7e RM (région militaire). Les MOM les plus protégés sont appelés FCR (fortification de campagne renforcée). De 1937 à 1940, la STG (Section technique du génie) standardise les constructions, avec une protection de 1,50 à 2 m de béton.
Jean-Yves Mary, Alain Hohnadel, Jacques Sicard et François Vauviller (ill. Pierre-Albert Leroux), Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 1, Paris, éditions Histoire & collections, coll. « L'Encyclopédie de l'Armée française » (no 2), (réimpr. 2001 et 2005), 182 p. (ISBN2-908182-88-2).
Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 2 : Les formes techniques de la fortification Nord-Est, Paris, Histoire et collections, , 222 p. (ISBN2-908182-97-1).
Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 3 : Le destin tragique de la ligne Maginot, Paris, Histoire et collections, , 246 p. (ISBN2-913903-88-6).
Stéphane Gaber, La ligne Maginot en Lorraine, Metz, Éditions Serpenoise, , 180 p. (ISBN978-2-87692-670-7).
Jean-Bernard Wahl, Jours tranquilles et bruits de guerre au Mont des Welches : août 1939-juillet 1940, la drôle de guerre sur la Ligne Maginot, Huningue, J.-B. Wahl, , 44 p. (ISBN978-2-9507681-2-4 et 2-9507681-2-1).