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Shinasha (langue)

Shinasha
Boró
Pays Éthiopie
Nombre de locuteurs 19 900 (en 1994)[1]
Classification par famille
Codes de langue
IETF bwo
ISO 639-3 bwo
Étendue langue individuelle
Type langue vivante
État de conservation
Éteinte

EXÉteinte
Menacée

CREn situation critique
SESérieusement en danger
DEEn danger
VUVulnérable
Sûre

NE Non menacée
Langue en danger (DE) au sens de l’Atlas des langues en danger dans le monde

Le shinasha (ou borna, autonyme, boró, un terme qui s'applique aussi bien à la langue qu'au peuple[2]) est une langue afro-asiatique de la branche des langues omotiques parlée en Éthiopie.

Localisation géographique

Le shinasha est parlé dans l'État régional éthiopien de Benishangul-Gumuz.

Classification

Le shinasha est classé parmi les langues couchitiques occidentales, un sous-groupe aussi appelé omotique. Les langues omotiques sont considérées par certains linguistes comme étant une branche des langues afro-asiatiques et non comme appartenant au couchitique.

La langue est classée par Bender (1988) dans le sous-groupe des langues gonga, aussi appelées langues kafa ou kefoïdes.

Phonologie

Les tableaux présentent les phonèmes du shinasha : les consonnes[3] et les voyelles[4].

Voyelles

Antérieure Centrale Postérieure
Fermée i [i] iː [] u [u] uː []
Moyenne e [e] eː [] o [o] oː []
Ouverte a [a] aː []

Les voyelles [e] et [o] peuvent être réalisées [ɛ] et [ɔ][4].

Consonnes

Bilabiales Alvéol. Dorsales Glottales
Palatales Vélaires
Occlusives Sourdes p [p] t [t] k [k]
Sonores b [b] d [d] g [g]
Éjectives p’ [p’] t’ [t’] k’ [k’] ʔ [ʔ]
Fricatives Sourdes f [f] s [s] š [ʃ] h [h]
Sonores z [z]
Affriquée Sourdes ts [t͡s] č [t͡ʃ]
Sonores dʒ [d͡ʒ]
Éjectives ts’ [t͡s’] č’ [t͡ʃ’]
Nasales m [m] n [n]
liquides l [l]
roulées r [r] rh [rʰ]
Semi-voyelle w [w] y [j]

Une langue tonale

Le shinasha possède trois tons, un ton bas, non marqué, un ton moyen, marqué [ā] et un ton haut marqué [á]. Cependant, pour Rottland, le statut de phonème du ton moyen n'est pas certain. Il pourrait n'être qu'un ton de passage dans des trisyllabes, par exemple, ts’alāní, ce porc-épic, ou k’órāni, cet aigle[5].

Notes et références

  1. Selon Ethnologue.com
  2. Rottland, 1990, p. 185.
  3. Rottland, 1990, p. 187.
  4. a et b Rottland, 1990, p. 188
  5. Rottland, 1990, p. 189.

Voir aussi

Bibliographie

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Articles connexes

Liens externes

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