De 1972 à 1975, il tourne son premier long métrage, Nationalité : Immigré. Dans ce film, il raconte l'immigration de l'intérieur, telle qu'il l'a vécue. Le tournage du film s'étend sur trois ans, pour cause de budget. Sidney Sokhona reçoit le soutien de Jean Rouch : il lui prête un local à la Cinémathèque française. Danièle Tessier participe au montage[1].
En 1978, il réalise son deuxième et dernier long-métrage Safrana ou le droit à la parole[4]. Dans ce récit, on suit quatre ouvriers africains qui vivent à Paris. Ils décident d'apprendre des techniques qui peuvent leur servir dans leurs pays respectifs. Ils partent faire un stage de formation agricole en Côte-d'Or[5].
Sidney Sokhona écrit sur le cinéma africain pour les Cahiers du Cinéma, « l'Afrique a été colonisée, et son cinéma aussi. [...]les cinéastes africains commencent à élaborer des plans de bataille pour l'indépendance cinématographique »[6].
Ensuite, il abandonne le cinéma. De retour en Mauritanie, il s'engage en politique. En 2020, il est vice président de l’Assemblée Nationale[7].
Films
Nationalité : Immigré, 16mm, noir et blanc, 90 min, 1975
Safrana ou le droit à la parole, 35mm, couleur, 100 min, 1977
↑Jacques Siclier, « SAFRANA OU LE DROIT À LA PAROLE, de Sidney Sokhona », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑'Notre cinéma', Cahiers du cinéma, No. 285, February 1978. Trans. David Wilson as Sidney Sokhona, Cahiers Du Cinéma: Volume Four, 1973-1978 : History, Ideology, Cultural Struggle, Psychology Press, , 227–232 p. (ISBN978-0-415-02988-9, lire en ligne), « Our Cinema »