Une société de journalistes ou société de rédacteurs est une association de journalistes constituée au sein d'une rédaction. Son objectif est de faire respecter un minimum d'indépendance journalistique, notamment face aux pressions des actionnaires, et de veiller au respect de la charte de déontologie des journalistes.
Histoire
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Après 2007, la presse fait face à une nouvelle vague de création de société de rédacteurs, à l'image de celle qui était intervenue 40 ans plus tôt. En 2008, les médias français comptent 25 sociétés de journalistes (SDJ) soit un doublement de leur nombre en seulement trois ans[5]. L'activité des SDJ a été dopée par les changements d'actionnaires subis par la plupart des quotidiens nationaux et régionaux français depuis 2005[6].
Quelques exemples
L’une des SDJ les plus actives et les plus importantes est celle du quotidien économique Les Échos, qui compte 223 membres, « soit la quasi-totalité des journalistes du groupe ». L’autre quotidien économique français, la Tribune, dispose également d'une société des journalistes, créée dans les années 1990 et qui a obtenu en 1998 la signature par l’actionnaire du journal, LVMH, d'une charte de déontologie puis la nomination d’un médiateur après la reprise du titre par Alain Weill. Ce médiateur est le journaliste Philippe Labarde, l’un des trois journalistes à avoir fondé La Tribune en 1985, qui fut en 1995 le premier journaliste nommé au Conseil supérieur de l'audiovisuel.
L'histoire de L'Express et du Figaro, dont les SDJ se sont élevées contre les tentatives de reprise en main par Serge Dassault en 2005, témoigne du fait que les SDJ « ne sont jamais aussi efficaces que lorsqu'elles s'opposent », selon les sociologues des médias[7].
Des SDJ existent aussi dans le secteur audiovisuel, notamment à France Television et à Radio France, où les SDJ se sont alarmées de la réforme de l'audiovisuel public débattue au Parlement au cours de l'hiver 2008-2009.
À l'automne 2007, les rédactions d'i-Télé et de l'hebdomadaire La Vie se sont dotées de sociétés de rédacteurs, et celle de TF1 s'est créée au printemps 2008, sous la présidence de Michel Izard, journaliste qui a longtemps présenté le journal de 13 heures en remplacement de Jean-Pierre Pernaut. La SDJ de TF1 a réclamé des mesures permettant de garantir l'indépendance de la rédaction, dans son travail quotidien[8]
Le Forum permanent des sociétés de journalistes
En 2005, plusieurs SDJ se sont réunies pour créer le Forum permanent des sociétés de journalistes, présidé par le journaliste d'investigation François Malye (Le Point), puis par Jean-Michel Dumay, journaliste au quotidien Le Monde[9]. L'objectif du Forum des SDJ est de développer la réflexion et la concertation des sociétés de rédacteurs, afin de défendre dans l’exercice quotidien de leur métier l’indépendance des rédactions, le pluralisme de la presse d’information et le respect des règles déontologiques.
↑"Des instances de représentation des salariés plurielles et mouvantes dans le secteur des médias en France : concurrence, complémentarité, et arrangements en situation de crise", par Camille Dupuy, doctorante en sociologie à l'École normale supérieure de Cachan, page 6 [1]
↑« Les sociétés de rédacteurs, une exception française » [2]
↑Site du Forum des sociétés de journalistes, page « Qui sommes nous ? » [3]
↑"Des instances de représentation des salariés plurielles et mouvantes dans le secteur des médias en France : concurrence, complémentarité, et arrangements en situation de crise", par Camille Dupuy, doctorante en sociologie à l'École normale supérieure de Cachan[4]
↑Site du Forum des sociétés de journalistes, page "Qui sommes nous ?" [5]