La théorie de la structuration est une théorie sociale sur la création et le maintien des systèmes sociaux qui s'appuie sur l'analyse des structures et des agents, sans donner de primauté à l'un de ces ensembles. Selon cette théorie, prise seule, ni l'analyse macrosociologique, ni l'analyse microsociologique, n'est suffisante. Elle vise donc à articuler l'agent et les structures, sans donner de primauté à l'un ou à l'autre.
Origine
Cette théorie est issue des travaux du sociologue Anthony Giddens, qui en a développé la plupart des aspects principaux dans The Constitution of Society[1], qui analyse l'intersection des agents et des structures selon trois axes : la phénoménologie, l'herméneutique et les pratiques sociales. Les partisans de cette théorie ont adopté et élargi cette position[2]. Même si la structuration est beaucoup critiquée, elle est encore utilisée en sociologie contemporaine (au début du XXIe siècle)[3].
↑(en) A. Giddens, The constitution of society : Outline of the theory of structuration, Cambridge, Polity Press, (ISBN0-520-05728-7)
↑(en) R. Stones, Structuration theory : Traditions in Social Theory, New York, Palgrave Macmillan, , 224 p. (ISBN978-0333793787)
↑(en) Christopher G. A. Bryant et David Jary, « Coming to terms with Anthony Giddens », dans Christopher G. A. Bryant et David Jary, Giddens' theory of structuration: A critical appreciation, New York, Routledge, (ISBN0-415-00796-8), p. 1-32