La superfécondation est la fécondation de deux ovules ou plus par des spermatozoïdes issus de deux rapports sexuels distincts[1]. Si les deux rapports sexuels fécondants ont eu lieu avec deux mâles distincts, on parle de superfécondation hétéro-parentale.
Chez l'humain, la superfécondation concernerait une naissance de jumeaux dizygotes sur 12[2],[3]. La superfécondation hétéro-parentale concernerait une paire de jumeaux sur 400[2](seul ce dernier chiffre est avéré).
La naissance d’une paire sur 13 000 est un nombre considéré de nos jours comme erroné puisque la fréquence semble avoir été sous-estimée par un facteur de 30. Dans les faits seuls 20 cas[4] ont été rapportés dans la littérature médicale, le phénomène nécessitant généralement un test de paternité pour être attesté[5]; le premier cas documenté remonte à 1810 après qu'une femme a donné naissance à deux jumeaux l'un noir et l'autre blanc[5].
Archéologie
Sur le site archéologique de Lchashen, en Arménie, l'étude d'une sépulture datant des 17-16èmes siècles av. J.-C. et contenant les restes squelettiques bien conservés de deux enfants de sexe féminin âgés de 0 à 2 mois a montré que ces enfants étaient apparentées au deuxième degré. Cela indique que les nourrissons devaient être soit des jumeaux (demi-sœurs) conçus par superfécondation hétéropaternelle, ou des demi-frères et sœurs partageant le même père, ou encore une tante et une nièce nées à peu près au même moment. Le contexte archéologique suggère que les individus ont été enterrés simultanément, soutenant l'interprétation des nourrissons comme des jumeaux. Si ces nouveau-nés étaient, réellement, des jumeaux (demi-sœurs), ce serait la première preuve directe de superfécondation hétéropaternelle en archéologie[6].
↑« superfécondation », sur dictionnaire.academie-medecine.fr (consulté le )
↑ a et b(en) W. H. James, « The Incidence of Superfecundation and of Double Paternity in the General Population », Acta geneticae medicae et gemellologiae: twin research, vol. 42, nos 3-4, , p. 257–262 (ISSN0001-5660 et 2059-6324, DOI10.1017/S0001566000003263, lire en ligne, consulté le )