En 2013, elle obtient, conjointement avec Pierre Vanhove, le prix Mergier-Bourdeix de l'Académie des sciences de Paris[6]. Le communiqué de l'Académie des sciences mentionne : « Les travaux de Sylvia Serfaty portent sur l’analyse des équations aux dérivées partielles non linéaires issues de la physique, principalement la supraconductivité, mais aussi le micro
-magnétisme, les gaz de Coulomb et les collisions de vortex dans l’équation de Ginzburg-Landau d’évolution. L’explication de l’émergence du réseau triangulaire d’Abrikosov est un énorme défi sur lequel Sylvia Serfaty (en collaboration avec E. Sandier)
a réalisé une percée spectaculaire grâce à l’introduction d’une énergie dite « renormalisée », qui gouverne la position des vortex. Ce concept prend sa source dans les travaux de Bethuel-Brezis-Hélein (1994) concernant un modèle simplifié qui n’était pas réaliste d’un point de vue physique : l’adaptation au véritable modèle physique a exigé plus de dix années d’efforts, de vision et courage face à des calculs à priori inextricables. La technologie mise en place, s’applique à de nombreux autres contextes où apparaissent des phénomènes de cristallisation[7]. »