Le rifting au Lias a provoqué la création de blocs basculés. Les deux épaules du rift se sont ensuite séparées (lors de la phase d'ouverture océanique proprement dite) et ont formé deux marges passives subsidentes. Les sédiments déposés sur ces marges et au fond de cet océan forment la majeure partie des roches sédimentaires maintenant visibles dans les Alpes. La largeur maximale de cet océan est mal connue, mais probablement de plusieurs centaines de kilomètres. L'ancien fond océanique se retrouve localement le long de la suture identifiée dans les Alpes sous forme de « roches vertes » que sont les ophiolites (les ophiolites du Chenaillet en sont un bel exemple). La majeure partie de ce fond océanique (croûte océanique) a disparu dans la subduction qui a débuté au Crétacé supérieur. La collision de la microplaque apulienne contre la plaque eurasienne a provoqué la formation des Alpes.
Les Alpes telles qu'on les connaît actuellement résultent donc de l'ouverture, puis de la fermeture d'un océan.
Notes et références
↑(en) Mark R. Handy, Stefan M.R. Schmid, Romain Bousquet, Eduard Kissling et Daniel Bernoulli, « Reconciling plate-tectonic reconstructions of Alpine Tethys with the geological–geophysical record of spreading and subduction in the Alps », Earth-Science Reviews, vol. 102, , p. 121-158 (DOI10.1016/j.earscirev.2010.06.002).