Selon l'Encyclopédie Larousse, « ils sont issus des populations qui occupaient les plateaux iraniens au Néolithique et qui se sont déplacées vers le nord et l'est. Tôt sédentarisés, les Tadjiks ont développé une riche culture (littérature) marquée, à partir du Xe siècle, par leur relation complexe avec les peuples turcs d'Asie centrale. »
Répartition géographique
Tadjikistan
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Afghanistan
En Afghanistan, les Tadjiks, s'ils sont concentrés au Nord-Est, se trouvent dans de nombreuses autres régions. Ils constituent environ 42 % de la population[2] et ont marqué l'histoire récente du pays par leur participation active à la résistance contre les Soviétiques puis contre les talibans. Leur langue, appelée officiellement dari, est d'ailleurs la première langue officielle reconnue dans le pays et de nombreux autres peuples non tadjiks l'utilisent.
Ouzbékistan
En Ouzbékistan, selon les données officielles du , il y avait 1,7 million de Tadjiks, constituant ainsi 4,9 % de la population totale[6].
En Ouzbékistan, les Tadjiks feront l'objet, à partir de la fin des années 1980, d'une virulente campagne d'« ouzbékisation ».
Chine
Les Tadjiks (chinois : 塔吉克族 ; pinyin : tǎjíkè zú) composent l'un des 56 groupes ethniques officiellement identifiés par la République populaire de Chine. Ce groupe, avec une population d'un peu plus de 40 000 individus[7], est établi principalement dans la région occidentale du Xinjiang, et 60 % vivent dans le district autonome de Taxkorgan. En Chine, le tadjik n'a aucune forme officielle écrite. La plupart des Tadjiks chinois parlent en réalité sariqoli (ou sariköli) ou wakhi et utilisent les langues ouïgoure et chinoise pour communiquer avec des personnes d'autres nationalités. Quelques Tadjiks chinois parlent wakhi. Les Tadjiks sont contraints par les autorités chinoises d'étudier dans la langue de l'ethnie dominante, l'ouïgour. Contrairement aux tadjiks d'Afghanistan et du Tadjikistan, les Tadjiks chinois sont majoritairement chiitesismaéliens
L'haplogroupe dominant parmi les Tadjiks modernes est l'haplogroupe R1a Y-ADN. ~45 % des hommes tadjiks partagent R1a (M17), ~18 % J (M172), ~8 % R2 (M124) et ~8 % C (M130 et M48). Les Tadjiks de Pendjikent obtiennent un pourcentage de 68 % R1a, les Tadjiks de Khodjent un pourcentage de 64 % R1a. La fréquence élevée de l'haplogroupe R1a chez les Tadjiks reflète probablement un fort effet fondateur[8].
Comme les autres populations indo-iraniennes actuelles d'Asie centrale, les Tadjiks présentent une forte continuité génétique avec des échantillons de l'âge du fer du Turkménistan et du Tadjikistan. En comparaison de la minorité yaghnobi, les Tadjiks possèdent une ascendance de la région du lac Baïkal plus élevée et un événement de mélange supplémentaire avec une population sud-asiatique. Ces résultats semblent indiquer qu'en plus d'une histoire complexe, l'Asie centrale montre une continuité génétique remarquable depuis l'âge du fer, avec un flux génétique limité[9].
↑(en) Chris Rickleton, « Tajik Regime Alarmed As Moscow Terror Attack Fallout Has Migrants Streaming Home », Radio Free Europe/Radio Liberty, (lire en ligne, consulté le )
↑T Zerjal, RS Wells, N Yuldasheva, R Ruzibakiev et C Tyler-Smith, « A Genetic Landscape Reshaped by Recent Events: Y-Chromosomal Insights into Central Asia », (PMID12145751, PMCID419996, DOI10.1086/342096), p. 466–82
(en) James B. Minahan, « Tajik », in Ethnic Groups of North, East, and Central Asia: An Encyclopedia, ABC-CLIO, 2014, p. 251-256 (ISBN9781610690188)
Aude-Cécile Monnot, La Construction des nationalités tadjike et ouzbèke dans la science ethnographique soviétique : la politique des nationalités et le Musée ethnographique de Léningrad de 1923 à 1934, Institut d'études politiques de Paris, 2013, 193 p. (Mémoire de master recherche 2e année)
Liens externes
Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :