Tamarindus indica est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Fabaceae et de la sous-famille des Caesalpinioideae selon la classification APG III. Il s'agit de la seule espèce du genre Tamarindus (genre monotypique). Son nom commun plus courant est tamarinier[1].
À Madagascar, chez les Sakalava, le tamarinier est considéré comme un arbre sacré, le « Roi des arbres »[2].
Description
Le tamarinier est un arbre de dix à vingt mètres de haut à tronc plutôt court. À croissance lente, il a une longue durée de vie.
Son feuillage est persistant à feuilles alternes, paripennées (nombre pair de folioles : ici jusqu'à douze paires de folioles). Les folioles ovales sont déployés le jour mais ils se replient la nuit pour moins attirer les herbivores[3].
Ses fleurs jaunâtres en racèmes terminaux retombants apparaissent en mai et donnent, en octobre, des fruits constitués de grosses gousses contenant plusieurs graines entourées de pulpe fibreuse.
Le tamarinier est sensible au gel mais peut supporter brièvement des températures proches de 0 °C, voire légèrement négatives. On réserve donc sa culture aux régions tropicales (zone USDA 10a) ou plus chaudes.
Il peut supporter des sécheresses occasionnelles mais perd alors une partie de son feuillage.
Utilisation
Il est cultivé pour son fruit, le tamarin, parfois appelé « datte Indienne ». La pulpe comestible entourant les graines est à la fois acide et riche en sucre.
Fruits sur l'arbre.
Tamarins, fruits du tamarinier.
Fruits d'un tamarinier en Thaïlande en Février 2022.
Cette pulpe additionnée de sucre est utilisée pour confectionner une boisson acidulée refresco de tamarindo en Amérique latine ou tamarinade aux Antilles et à La Réunion.
La pectine qu'il contient est utilisée dans la confiture industrielle. Le jus très acide (riche en acide tartrique) trouve un usage comparable au jus de citron.
Utilisation thérapeutique
Il peut être utilisé comme laxatif ou pour aider à la digestion[réf. nécessaire]. On peut aussi l'utiliser dans le traitement des bronchites. Il peut enfin soigner les maux de gorges (gargarisme), ou encore il entre dans la composition du gel gingival pour nourrissons[réf. nécessaire].
Différentes parties du tamarinier entrent dans les pharmacopées traditionnelles. Sous le nom de « pulpe de tamarin », il était un constituant du catholicum simple de la pharmacopée maritime occidentale au XVIIIe siècle [4],[5].
Utilisations diverses
Le tamarin nettoie le cuivre. Il suffit de le saupoudrer d'une poignée de sel marin, de le mouiller et d'en frotter l'objet.
« Pendant que le parfum des verts tamariniers,
Qui circule dans l'air, et m'enfle la narine
Se mêle dans mon âme au chant des mariniers. »
The tamarind seed (La graine de tamarinier) dont le titre français est Top secret est un film de Blake Edwards dans lequel l'actrice Julie Andrews raconte à Omar Sharif une légende sur une graine de tamarinier ressemblant à la tête d'un esclave[7].
Le Grand Tamarinier de Joëlle Écormier est l'histoire d'un enfant en quête de sérénité, qu'il trouve auprès de son ami l'arbre (Joëlle Écormier, Le Grand Tamarinier, Azalées Éditions, Sainte-Marie, 2000, (ISBN2-913158-20-X)).
Notes et références
↑Collectif (trad. Michel Beauvais, Marcel Guedj, Salem Issad), Histoire naturelle [« The Natural History Book »], Flammarion, , 650 p. (ISBN978-2-0813-7859-9), Tamarinier page 173
↑Sarah Jose (trad. Bruno Porlier), Arbres, feuilles, fleurs & graines : Une encyclopédie visuelle du monde végétal, Gallimard Jeunesse, , 192 p. (ISBN978-2-07-516392-7), Les feuilles composées pages 34 et 35
[Eyog Matig et al. 2006] Oscar Eyog Matig, Ousseynou Ndoye, Joseph Kengue et Abdon Awono (éds.), Les fruitiers forestiers comestibles du Cameroun, IPGRI (International Plant Genetic Resources Institute), , 220 p. (ISBN978-92-9043-707-9 et 92-9043-707-3, lire en ligne [sur books.google.fr]), p. 70-72.
Articles connexes
Tamarin est un nom vernaculaire ambigu désignant plusieurs espèces d'arbres.
Le tamaris, arbuste qui, du fait de son nom, est parfois confondu avec le tamarinier.