Son expérience d'Oxford lui permet de développer des idées socialiste et de joindre le Parti social démocratique du Canada (Co-operative Commonwealth Federation) durant ses vacances d'été. De retour à l'université, il fonde la branche CCF d'Oxford. Nommé au barreau de l'Angleterre, il est le premier canadien à remporter la bourse Arden.
De retour définitivement d'Oxford, il contribue à la formation de la branche ontarienne du CCF et est nommé au barreau de l'Ontario, ce qui lui permet de pratiquer le droit à Toronto.
Durant la campagne de 1945, le CCF doit faire face à de nombreuses attaques anti-sémitiques, anti-rouges et anti-syndicalistes. Ces attaques culminent lors d'un discours rédigé avec l'assistance de Lister Sinclair et dans lequel Jolliffe formule des accusations contre la Police provinciale de l'Ontario, considérée comme une police politique similaire à la Gestapo pour Drew. Ce discours a l'effet d'une bombe et ses accusations sonnt démenties par Drew et son procureur-général, Leslie Blackwell, en plus de dominer le reste de la campagne électorale. Défait dans sa circonscription, le CCF est relégué au titre de deuxième opposition.
Commission royale LeBel
Après les élections, Drew nomme le juge A. M. LeBel commissaire royale pour éclaircir les accusations véhiculées durant la campagne de 1945. Jolliffe est assisté par Andrew Brewin, avocat et partisan du CCF. Malgré cette représentation, Drew et Blackwell sont blanchis des accusations.
Lors de la rédaction de ses mémoires durant les années 1970, David Lewis découvre plusieurs informations non dévoilées par Drew et Gladstone Murray durant la commission LeBel.
Son parti et lui ne réussissent pas à contenir les accusations de socialistes issues de la peur causée par la Guerre froide et le maccarthysme. Certains députés dont Robert Carlin sont également suspectés d'être sous influence communiste. Défait dans sa circonscription et le CCF réduit à deux sièges, Jolliffe démissionne de son poste de chef en août 1953.