Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 32,14 km, comprend un cours d'eau notable, le Montison (2,244 km), et divers petits cours d'eau dont la Thilouze (6,336 km), qui s'appelle aussi dans cette commune et dans sa partie haute le « ruisseau du Pont Thibault »[1],[2],[3].
En 2019, la commune est membre de la communauté de communes Touraine Vallée de l'Indre qui est elle-même adhérente au syndicat d'aménagement de la vallée de l'Indre. Créé par arrêté préfectoral du à la suite des crues historiques de et , ce syndicat a pour vocation d'une part l'atteinte du bon état écologique des cours d'eau par des actions de restauration de zones humides et des cours d'eau, et d'autre part de participer à la lutte contre les inondations par des opérations de sensibilisation de la population ou de restauration et d'entretien sur le lit mineur, et sur les fossés situés dans le lit majeur de l'Indre appelés localement « boires », et de l'ensemble des cours d'eau du bassin versant de l'Indre[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 684 mm, avec 10,6 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Saint-Épain à 9 km à vol d'oiseau[11], est de 12,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 745,6 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
Urbanisme
Typologie
Au , Thilouze est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15].
Elle est située hors unité urbaine[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tours, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[16]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (87,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (71,5 %), prairies (15,8 %), forêts (10,6 %), zones urbanisées (2 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Thilouze est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible)[20]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (90,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 690 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 690 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 91 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[22],[23].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1996, 2003 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[20].
Histoire
Le célèbre romancier tourangeau Honoré de Balzac évoqua cette commune dans l'un de ses contes drolatiques, intitulé La pucelle de Thilouze. Honoré de Balzac est aujourd'hui le nom de l'école de Thilouze.
Politique et administration
Liste des maires
de 17—à 1811 Pierre Bassereau, notaire public a été maire du village de Thilouze.
En 1878, François Barbier, maire du village, refuse d'installer un buste de la République dans la salle du Conseil. Il ira même jusqu'à acheter un buste, l'exposer dans la mairie, puis, une fois le constat de cette installation effectué par les services préfectoraux, l'enleva en soulignant que ce buste lui appartenait. Joli pied de nez envoyé à la toute jeune IIIème république. Soutenu par la presse bonapartiste de l'époque, François Barbier sera suspendu puis révoqué par le Préfet d'Indre-et-Loire puis par le ministre de l'Intérieur. Cela n'empêchera pas les habitants de Thilouze de lui confier un mandat de délégué sénatorial. Témoignage des tensions politiques entre monarchistes, républicains et bonapartistes, cet évènement local ne sera pas un cas isolé : on assiste à une forme de purge des anti-républicains dans l'administration locale, que ce soit dans les mairies ou les autres services territoriaux.
Ses habitants sont appelés les Thilouzains, Thilouzaines[31].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[33].
En 2021, la commune comptait 1 790 habitants[Note 3], en évolution de +7,77 % par rapport à 2015 (Indre-et-Loire : +1,19 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Loys Masson, poète d'origine mauricienne, réfugié au château du Châtelet en 1942-1943.
La vamp Nicole Avezard passa, lors de son enfance, plusieurs vacances à Thilouze. Ainsi, dans certains de ses spectacles, on y retrouve le nom de personnes résidant ou ayant résidé la commune.
Victor Dutertre (1850- ?), peintre et graveur sur bois, né à Thilouze.
↑D’après l’article L. 211-1 du Code de l’environnement, « on entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ».
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )