C'est une ancienne ville allemande, dont la région a été conquise le par le capitaine von Kamptz, où l'on trouve donc encore de nombreux vestiges de la colonisation allemande. C'est le cas des bâtiments abritant la préfecture, ou certaines salles de l'école publique, ou encore l'ancienne résidence du chef allemand local située près de l'hôpital départemental.
La ville est entourée d'une forêt d'eucalyptus et bordée par le lac de Mbakaou. Ce grand lac est l'origine de sa réputation poissonnière. Tibati est réputée au Cameroun pour la qualité de son poisson d'eau douce. Il est difficile d'en trouver sur des marchés publics comme il est souvent acheté par des grands restaurants et hôtels.
Localisation et population
La commune de Tibati est limitée au nord par les arrondissements de Galim-Tignère et de Tignère (département de Faro et Déo) et l’arrondissement de Martap (département de la Vina), à l’est par l’arrondissement de Ngaoundal, au sud par l’arrondissement de Yoko (département du Mbam et Kim) et à l’ouest par l’arrondissement de Banyo (département du Mayo-Banyo).
Lors du recensement de 2005, la commune comptait 72 081 habitants[1], dont 22 869 pour Tibati Ville. La population y est assez cosmopolite. On note cependant une domination des ethnies Haoussa et Peul, à côté desquels il y a les Mboum, Gbaya, Babouté, Tikar, Bororo, et quelques autres ethnies allogènes.
Structure administrative de la commune
Outre Tibati proprement dit, la commune comprend les villages suivants[1] :
La localité dispose d'une centrale électrique isolée exploitée par Enéo d'une capacité installée de 1720 kW[2].
Religion
La commune de Tibati est caractérisée par une communauté majoritairement musulmane. Le christianisme y est aussi pratiqué, notamment par les Gbaya et les Mboum qui auparavant étaient d'obédience animiste. Ainsi, on peut y dénombrer beaucoup d'églises catholiques et protestantes.
Notes et références
↑ ab et cTroisième recensement général de la population et de l'habitat (3e RGPH, 2005), Bureau central des recensements et des études de population du Cameroun (BUCREP), 2010.
P. Dubreuil, J. Guiscafre, J.-F. Nouvelot, J.-C. Olivry, « Le Meng à Tibati », in Le bassin de la rivière Sanaga, ORSTOM, Paris, 1975, p. 146
Jean-Marcel Hurault, Recherches de géographie physique et humaine à Banyo, Tibati et Bankim (Cameroun) : à , à , 2000 (rééd.), 65 p. (Rapport adressé à Monsieur le Ministre de l'Enseignement supérieur, de l'informatique et de la recherche scientifique, Yaoundé)
Eldridge Mohammadou, L'Histoire de Tibati : chefferie foulbé du Cameroun, Éditions Abbia et Editions Cle, Yaoundé, 1965, 72 p.
Liens externes
Tibati, sur le site Communes et villes unies du Cameroun (CVUC)