Tobe Hooper naît William Tobe Hooper le à Austin, au Texas, de Lois Belle Crosby et Norman William Ray Hooper, qui possédait un théâtre à San Angelo. En 1962, il entre au département Radio-Television-Film de l'université du Texas et travaille également en tant que cadreur pour la station de télévision KLRN. Il est engagé afin de filmer un documentaire consacré au groupe folkPeter, Paul and Mary. En 1970, Hooper réalise Eggshells, un long métrage à petit budget. À cette occasion il fait la connaissance de Kim Henkel[1].
Tobe Hooper organise un casting qui réunit professeurs et élèves de son école. Avec Kim Henkel, il réalise Massacre à la tronçonneuse, film qui influence l'industrie du film d'horreur et reste aujourd'hui un classique du genre[2]. Hooper s'inspire pour ce film de la vie d'Ed Gein, tueur nécrophile responsable du meurtre de plusieurs personnes dans les années 1950. En 1976, Tobe Hooper reforme l'équipe de ce film pour réaliser Le Crocodile de la mort (Eaten Alive en version originale), film d'horreur gore avec Mel Ferrer, William Finley et Marilyn Burns (l'actrice principale de Massacre à la tronçonneuse). Ce film conte l'histoire d'un gardien de motel donnant ses clients en pâture à son alligator. Dans ce même film, un rôle principal aida la carrière de Robert Englund à décoller et il retravailla avec Tobe Hooper à plusieurs reprises. Le Crocodile de la mort reçut de nombreux prix dans des festivals de films d'horreur.
En 1979, Tobe Hooper est choisi par les productions Film Ventures International pour réaliser The Dark, un thriller de science-fiction mais est remercié trois jours après le début du tournage et remplacé par John Cardos. Il a plus de chance la même année avec l'adaptation en feuilleton de Salem, le roman de Stephen King. En 1981, il réalise, pour Universal Pictures, Massacres dans le train fantôme. En 1982, il rencontre le succès quand Steven Spielberg le choisit pour réaliser une de ses productions, Poltergeist, qui devient rapidement un succès au box-office. Des rumeurs persistantes affirment que Steven Spielberg aurait réalisé une grande partie du film. Il est vrai que ce dernier monta et contrôla la plupart des éléments du film.
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
(en) Yoram Allon, Del Cullen et Hannah Patterson, Contemporary North American Film Directors : A Wallflower Critical Guide, Wallflower Press, coll. « The Wallflower Critical Guides to Contemporary Film Directors », , 619 p. (ISBN978-1-903364-52-9, lire en ligne), p. 248-249.
Vincent Malausa, « Le monde pouvait toucher à sa fin », entretien avec Tobe Hooper, Cahiers du cinéma, no 705, novembre2014, p. 68-69
Lionel Grenier, « Tobe Hooper : itinéraire chaotique d'un Maverick », L'Ecran fantastique n° 390, octobre 2017, pp. 114-119. Hommage à Tobe Hooper retraçant sa vie et sa carrière.